Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

La France a la chance de disposer d'une filière complète sur la production electronucleaire : conception, construction et exploitation de centrales permettant de garantir une bonne compréhension des règles de sécurité.



L'approvisionnement en matières premières reste diversifié et moins critique que l'approvisionnement en pétrole et gaz. Nous disposons d'ailleurs là aussi d'une maîtrise quasi complète du cycle, et dont le cycle aurait pu être être dans un cercle complet si les compromissions politiques n'avaient pas freiné super phénix et Astrid.



L'epr de flamanville et je l'espère ses "petits frère" seront le seul moyen de garantir la France le maintien de son autonomie énergétique, une réponse fiable et éprouvé aux objectifs de carbonation et du changement climatique.



Pour toutes ces raisons, et d'autres encore mentionnés par les autres contributeurs, j'ajoute ma pierre et émets un avis favorable.

Il est indispensable de passer à l'étape de démarrage de Flamanville3.



Ce projet a connu de nombreuses vicissitudes tout au long de son processus de conception et de réalisation. Cependant je pense que l'on peut être confiant dans la qualité finale du produit EPR. En effet, tout au long de sa réalisation, l'EPR a été soumis à un processus de contrôle permanent et rigoureux de la part de l'ASN. Des défauts ont certes été relevés et parfois montés en épingle, mais à chaque non-conformité identifiée des solutions ont été apportées par EDF et ses fournisseurs pour retrouver un niveau de qualité conforme aux exigences.



Par ailleurs, par comparaison avec parc existant,

*La sûreté de l'EPR a été améliorée

-avec d'une part une meilleure résistance face aux agressions externes (meilleure prise en compte des risques liés à l'aviation militaire et à l'utilisation malveillante d'avions commerciaux, meilleure résistance aux séismes, etc..)

-et d'autre part la prise en compte renforcée des situations accidentelles avec en particulier la prise en compte des accidents graves avec fusion du cœur.

*On pourrait citer aussi une meilleure protection vis à vis des radiations durant l'exploitation avec une diminution de la dose collective annuelle.

*Il faut également noter que le corpus de règles applicables à la conception de l'EPR s'appuie sur un ensemble de nouvelles normes: normes européennes plus récentes et souvent plus exigeantes que les normes françaises(représentant l'état de l'art des années 80) qui ont prévalu lors de la conception du Parc.

Ce ne sont que des exemples qui montrent qu'en dépit de son caractère évolutionnaire, ce nouveau palier représente un réel progrès.



Il est donc indispensable de franchir la dernière étape et assurer la mise en service de l'EPR.

Certes, il est vraisemblable qu'à cette étape également on puisse observer des écarts entre le fonctionnement constaté et les résultats des études. Mais c'est normal pour un nouveau palier. Par ailleurs, on peut être raisonnablement confiant. En effet, l'EPR de Flamanville est le dernier qui sera mis en service après Taïshan et Olkiluoto. Il peut donc bénéficier du retour d'expérience de ces deux centrales. Et si certains aléas ont été constatés, en particulier à Taïshan, on peut également noter que durant les périodes de fonctionnement, la disponibilité fut plutôt bonne (pour autant que la consultation d'internet permette de s'en faire une idée).



Notons également que nous avons besoin d'augmenter notre capacité de production électrique pilotable et décarbonée: mobilité électrique, production d'hydrogène vert, chauffage électrique avec pompe à chaleur, etc...

Pour accroitre notre production électrique, les énergies renouvelables sont d'un apport précieux, mais leur variabilité ne permet pas de répondre à tous les besoins et en particulier à ceux de l'industrie. Le stockage quant à lui aura du mal à couvrir de longues périodes sans production (anticyclones sans vent et la nuit, on ne peut compter sur l'énergie solaire). C'est là que le nucléaire, production électrique décarbonée joue tout son rôle.

A ce titre, les 6 + 8 tranches EPR2 qui sont programmées sont essentielles. Mais il me semble que la mise en service de l'EPR de Flamanville est un préalable indispensable au succès de l'EPR2.



Donc, oui et encore oui au démarrage de l'EPR de Flamanville. C'est indispensable pour la France.



Et pour réagir à certains commentaires défavorables, il me semble entre autres que le manque d'eau de refroidissement est un scénario peu réaliste à Flamanville qui est refroidi par la mer (qui plus est une mer froide), donc pas d'étiage comme sur un fleuve.

Quant à la gestion des déchets à durée de vie longue, il me semble indispensable de disposer rapidement d'un site de stockage profond. Il y a évidemment des contraintes technologiques mais les bases paraissent saines: une couche stable à une échelle de temps géologique avec un écoulement d'eau extrêmement faible s'il s'agit d'une couche d'argile. Ces conditions devraient permettre d'oublier ces déchets "pour l'éternité" sans inconvénients majeurs.

Dossier de demande de mise en service du réacteur Flamanville 3 - Mars 2022

Réponse d’EDF page 67



Lors d’essais sur le couvercle de la cuve du réacteur, EDF a détecté une anomalie due à une zone présentant une teneur élevée en carbone qui n’a pas été suffisamment éliminée par le procédé de fabrication retenu par le fabricant.

Dans son avis 2017-AV-0298 (Avis n° 2017-AV-0298 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 10 octobre 2017 relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)), l’ASN confirme que l’anomalie de la composition en carbone de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville n’est pas de nature à remettre en cause la mise en service et l’utilisation de celle-ci sous réserve des conditions suivantes :

« Des contrôles en service capables de détecter les défauts perpendiculaires aux peaux, quelle que soit leur orientation, dans les 20 premiers millimètres à partir des surfaces interne et externe du métal de base devront être mis en oeuvre sur le fond de la cuve du réacteur EPR de Flamanville à chaque requalification complète du circuit primaire principal.

L’utilisation du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville ne pourra être autorisée au-delà du 31 décembre 2024.

Les engagements d’Areva NP et d’EDF, formulés par les courriers des 6 et 9 juin 2017 susvisés, notamment en ce qui concerne le programme d’essais de suivi du vieillissement thermique et les contrôles lors du fonctionnement du réacteur,

devront être intégrés dans la demande d’autorisation prévue à l’article 9 de l’arrêté du 30 décembre 2015.

Areva NP [aujourd’hui Framatome] devra confirmer, dans cette demande d’autorisation, les chargements mécaniques sur le couvercle dans la situation d’éjection de grappe. »

Dans sa décision n° 2018-DC-0643 du 9 octobre 2018, l’ASN a donc autorisé la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167). L’ensemble des dossiers de justifications produits permettent d’affirmer qu’il n’est pas identifié de mécanisme pouvant conduire à créer ou propager rapidement un défaut lors du fonctionnement du réacteur. Il est donc acceptable qu’il ne soit pas mis en oeuvre de contrôle et qu’en conséquence l’utilisation du couvercle jusqu’à son remplacement est acceptable sur le plan de la sûreté nucléaire.



"ACCEPTABLE"!!!!!!



CETTE FORMULATION EST ELLE COMPATIBLE AVEC LE TEXTE SUIVANT???



Constitution de la République française

Constitution du 4 octobre 1958 (Version mise à jour en janvier 2015)

CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT DE 2004

.......

Article 3

Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

.......

Article 5

Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

source: Site Internet de l'Assemblée nationale.



l'ASN NE DEVRAIT PAS DONNER UNE SUITE FAVORABLE A CETTE DEMANDE DE MISE EN SERVICE PAR RESPECT DE LA CONSTITUTION.

Contribution du CRILAN ( Comité de réflexion, d’information et de lutte antinucléaire) sur le projet de démarrage de l’EPR

Association loi 1901 agréée pour la protection de l’environnement et reconnue d’intérêt général, le CRILAN est membre de la CLI Flamanville.



Ca se passe comme ça au pays du nucléaire !



Depuis Novembre 2021, le CRILAN demande à la CLI une expertise indépendante sur l’EPR de Flamanville avant son démarrage qui est désormais annoncé pour le début 2024.



L’engagement d’une expertise est une des rares prérogative d’une CLI (Commission locale d’information) avant le démarrage d’une installation nucléaire.

Encore faut il vouloir en user notamment dans l’état où se trouve l’EPR au bout de 17 ans de travaux, de malfaçons et de problèmes techniques. Il se trouve que ni l’ASN ni l’ANCCLI (Association nationale des Clis) ne peuvent se substituer à la CLI de Flamanville gérée par le Département de la Manche.



L’ AG de la CLI de Flamanville du 25 mai 2023 a rejeté la demande d’expertise internationale et contradictoire proposée par le CRILAN après que le bureau de la CLI ait refusé au CRILAN l’accès aux ressources de L’ANCCLI et la possibilité de se faire accompagner par un expert du sujet alors même que les statuts le prévoient.

Le 25 mai Le CRILAN a présenté sa demande à l’Assemblée Générale de la CLI et lui a proposé de s’adresser à l’ANCCLI pour engager des démarches en vue d'une expertise indépendante contradictoire et internationale.

Cette proposition n’a même pas été soumise au vote de l’assemblée. C’est une curieuse conception du pluralisme dans une instance où les associations sont largement minoritaires.



Le président de la CLI a alors fait voter contre le principe d’une expertise et d’un engagement financier de la CLI. Un fiasco démocratique sous l’œil des élus et des représentants de la CLI à l’ANCCLI et au HCTISN !



Pour mieux faire échec à l’expertise, le président de la CLI a fait voter la rédaction d’une synthèse documentaire journalistique sur l’EPR avant son démarrage: de la poudre aux yeux alors qu’il y a tant de problèmes sur ce réacteur « quasi-inconstructible » selon Mr Proglio ancien PDG d’EDF.

En juillet, et en raison notamment de plusieurs irrégularités du vote, le CRILAN a déposé près du TA un recours pour excès de pouvoir afin de voir annulées les décisions de la CLI du 25 mai.



On ne saurait imaginer que l’EPR soit autorisé à démarrer par l’ASN sans qu’une expertise indépendante internationale et contradictoire ne puisse être menée alors que le fiasco de l’EPR est patent : 17 ans de travaux, 20 milliards d’euros et des problèmes techniques toujours présents et notamment:





• La cuve non conforme mais néanmoins validée par décret ministériel suite un dialogue technique aboutissant à une dérogation en vue de sa mise en service.

• Le couvercle qui aurait dû être changé avant toute divergence nucléaire,

• Les questions récentes relatives aux soupapes de l’EPR finlandais

• Les vibrations du fond de cuve et la tenue du combustible rapportés sur l'EPR de Taishan 1 en Chine en 2021 et depuis janvier 2023

• L’enjeu du fonctionnement l’EPR dans la validation du programme EPR2 ; les cobayes du Cotentin apprécieront !

• La documentation d’exploitation de l’EPR non disponible selon l’ASN (juin 2023).



Un état d’impréparation vis-à-vis des risques nucléaires dans la population.



Rien n’est vraiment prêt dans la presqu’ile du Cotentin pour assurer la protection de la population en cas d’accident nucléaire sur l’EPR :



• Les PPI de la Hague et de Flamanville sont limités aux 20 km alors que c’est toute la Presqu’ile du Cotentin qu’il faudrait protéger par un PPI ( plan particulier d’intervention) unique avec des pastilles d’iode pour tous et notamment les enfants afin de prévenir les cancers de la thyroïde.

Depuis 2018, le CRILAN demande l’élargissement des PPI , des plans communaux de sauvegarde ( PCS) et des plans de mise en sécurité des scolaires (PPMS) en intégrant le risque nucléaire sur toutes les communes de la presqu’ile du Cotentin.



• Le Livre Blanc version 2: Depuis le premier Livre blanc sur les installations nucléaires du Cotentin en 2013, des travaux ont été engagés par l’InterCLI jusqu’en 2017 avec près de 25 réunions en vue de son actualisation.



Trois axes de travail ont été définis: la prévention de l’accident, la gestion de crise et l’organisation des secours (dont la radio et la téléphonie), la prévention et la santé.



Le Conseil départemental annonçait en février 2021 dans un article de l’IRSN la publication du second volet des travaux (1). « Le voyage de 2017 nourrit ces réflexions compilées dans un deuxième tome en cours de publication. Cette actualisation a donné lieu à beaucoup d’entretiens avec les services de la Préfecture, des médecins etc ». Le document « publie les réponses obtenues près des exploitants, de l’ASN, des services de l’Etat, de la Défense nationale, de l’IRSN… »» .

Ayant participé assidûment aux travaux, le Crilan constate que la publication est en attente alors que les moyens ne manquent pas dans les CLI.



Face au démarrage à hauts risques de l’EPR, face au refus d’une expertise indépendante pourtant prévue par le Code de l’environnement et face à l’état d’impréparation dans la population au regard d’un incident ou accident nucléaire, le CRILAN s’oppose au démarrage de l’EPR.



1: Revue IRSN N 48, février 2021 supplément numérique de la page 14.

L'EPR de Flamanville sera sans doute le plus sûr au monde. Il y a plus de redondances que nul part ailleurs, et je dirais même qu'il y en a trop ! Pourquoi refuser un projet dont on a besoin (pour répondre à la demande de production d'électricité), qui est sûr (plus de redondances que nul part ailleurs), et dont la mise en exploitation permettra non seulement de rembourser les dépenses qu'il a coûté, mais en plus de faire des bénéfices ?Ceux qui disent non, disent simplement non au nucléaire... mais pas non à Flamanville en particulier.

Je trouve scandaleux que l'ASN, demande l'avis à un public qui ne sait pas de quoi il parle, qui ne fait pas la différence entre 1mSv et 1Bq, et qui base son avis sur des reportages ARTE financés par l'Allemagne qui est anti-nucléaire, et qui ne sont pas objectifs...

On a besoin du nucléaire pour sauver la planète, le charbon de transition c'est du bullshit ! Les écolos ne font même pas la différence entre une puissance (W) et une énergie (Wh) lorsqu'il s'agit de parler d'énergies renouvelables, donc qu'on prenne enfin les bonnes décisions, et que le public reste en dehors de tout cela, tant qu'il n'y aura pas un QCM qui vérifiera les connaissances des gens avant qu'ils puissent donner leur avis.

L'ASN à beau être un gage d'excellence, parfois cette autorité va trop loin et abuse de son pouvoir...

La France n’a pas d’uranium, est donc actuellement dépendante pour 34% du Niger, pour 49% du Kazakhstan, 7% de l’Australie, 7 % de la Namibie et 3% du Canada. (Selon Ouest France / papier du 2 août 2023).

Il n’est pas prudent de renforcer cette dépendance de l’étranger au lieu de chercher à la réduire.



Ouest France en ligne du 1er août 2023 (repris pour l’essentiel par la l’édition papier du 2 août 2023): Le Niger, un fournisseur majeur d’uranium pour la France, y compris à usage militaire

[...] La production décline mais le Niger reste le premier fournisseur de l’Union européenne. En France, il pèse lourd, même si le gouvernement, EDF et Orano refusent de fournir des chiffres précis. L’uranium du Niger présente un autre intérêt pour la France : il peut servir à produire des armes nucléaires.

[...] L’État français a renoncé à toute transparence sur ses approvisionnements en uranium depuis une dizaine d’années, rappelle David Boilley, agrégé de physique, docteur en physique nucléaire et président de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO). Il a pourtant diffusé quelques chiffres, le 16 juin dernier, au sein du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire ». On y lit notamment que le Niger a représenté 35 % des importations françaises d’uranium concentré en 2020 et 34 % en 2021. Soit le premier rang en 2020 et le deuxième en 2021 derrière le Kazakhstan.

[...] Cette opacité dans les flux de l’uranium français, qui s’aggrave depuis dix ans, pose un problème de fond sur la capacité de l’opinion publique à apprécier les tenants et aboutissants de la politique étrangère française, dénonce David Boilley.

Mycle Schneider, consultant international réputé sur le nucléaire et coordinateur du principal rapport mondial indépendant sur le nucléaire, le « World Nuclear Industry Status Report », confirme qu’un éventuel arrêt des exportations du Niger ne fait pas peser de risque pour la France de tomber en rupture d’approvisionnement en uranium au moins à court et moyen terme, bien que pour des raisons inexplicables , le gouvernement et les entreprises du secteur refusent de fournir des chiffres précis.

Il rappelle cependant que, selon Euratom, le Niger était le premier fournisseur de l’Union européenne, avec 25 % des approvisionnements en 2021, les deux suivants étant le Kazakhstan et la Russie. Le Niger n’est donc pas du tout négligeable, alors que les deux autres principaux fournisseurs sont, eux aussi, politiquement incertains. Or ces trois pays, c’était 67 % des importations européennes en 2021 et même 69 % en 2022.



D’une manière générale :

Il n’est pas prudent de se rendre hautement dépendant de l’étranger pour la production d’énergie.

Les rapports entre pays peuvent changer, et ceci de manière non prévisible, surprenante et rapide (cf. récemment le rapport Russie – Occident).

Raison de plus pour renoncer à la mise en fonction de l’EPR de Flamanvile et à la construction de nouveaux réacteurs.



Maxi Krause

La conception de l’EPR intègre un REX d’exploitation des parcs nucléaires allemands et français. Elle permet d’atteindre un standard de sûreté de haut niveau.

Les aléas de construction ont fait l’objet d’un dialogue exigeant avec l’ASN et de campagnes approfondies de mises en conformité.

Les EPR chinois et finlandais ont déjà démarré, nous permettant de gagner en expérience.

Les équipes du CNPE de FLA3 préparent depuis longtemps ce démarrage (formation, préparation des procédures, essais d’ensemble). les femmes et les hommes de FLA3 sont prêts.

Il est désormais crucial pour notre pays de disposer de 1650 MW d’électricité décarbonnée et pilotable.

Avis favorable pour le démarrage de l’EPR de FLA3.

NON à l’EPR de Flamanville et toute autre nouvelle construction de réacteurs.

Le POURQUOI :



Le nucléaire, à l’époque actuelle, n’a plus de sens, pour plusieurs raisons :



- sur le plan écologique (cf. contribution N° 300)

- sur le plan de la santé/ sécurité des habitants

- sur le plan de l’autonomie du pays (ce qui est aussi un problème de sécurité)



Sur le plan de la santé / sécurité des habitants



Puisque c’est l’homme qui conçoit, construit et gère les centrales nucléaires, l’erreur humaine ne pourra jamais être exclue.

Egalement imprévisibles : Des catastrophes naturelles comme des tremblements de terre, tsunamis et autres sont toujours possibles et échappent au contrôle et à la maitrise humaine.

Enfin, comme l’être humain apparemment n’est toujours pas capable de vivre en paix de manière durable, les guerres présentent une menace permanente, cf. actuellement la situation de Zaporijia/Ukraine) :



« La centrale nucléaire de Zaporijia (ZNPP) a commencé à pomper l’eau d’un nouveau puits souterrain pour sécuriser la capacité de refroidissement des six réacteurs. Depuis la destruction du barrage de Kakhovka le 6 juin dernier, le niveau du lac voisin a beaucoup baissé et des solutions alternatives sont en cours de déploiement. » (https://www.sfen.org/rgn/zaporijia-des-puits-pour-securiser-lapprovisionnement-en-eau-de-la-centrale/ ) Ceci est une présentation qui se veut rassurante, mais :

Les puits souterrains ne sont pas inépuisables !

Et : Ce qui est utilisé pour refroidir des centrales, n’est plus disponible pour être bu !



« Un des scénarios redoutés concerne la non-disponibilité des alimentations électriques qui permettent de faire fonctionner les systèmes de surveillance et de sauvegarde de la centrale. En cas de perte totale de ces alimentations électriques dites « externes », la centrale peut tenter de s'autoalimenter avec l’électricité qu’elle produit, mode de fonctionnement appelé « îlotage ». Si cela ne fonctionne pas, chaque réacteur dispose de trois groupes électrogènes de secours (6,6 kV) pour faire face à cette situation, sachant qu'un seul groupe électrogène est suffisant pour maintenir le réacteur dans un état sûr durant 10 jours au bout desquels un réapprovisionnement en carburant serait nécessaire, selon une note de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En outre, deux groupes électrogènes, protégés contre les agressions et les actes de malveillance (bunkerisés), sont également présents sur le site. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Zaporijjia)

Dix jours.... ce n’est pas beaucoup ! Et après ???



L'histoire des centrales nucléaires compte de nombreux accidents. Ne citons que les plus effrayants :



L’accident nucléaire de Tchernobyl 1986 :

« L'événement a des conséquences sanitaires, écologiques et économiques importantes. Plus de 200 000 personnes sont définitivement évacuées de la zone. L'accident aurait provoqué entre 43 et 4 000 décès selon les rapports des agences onusiennes publiés dans des revues scientifiques, voire davantage selon diverses analyses non publiées dans ces dernières. [...]

La ville de Prypiat, spécifiquement érigée dans les années 1970 pour loger les employés de la centrale nucléaire, compte au moment de l'accident environ 50 000 habitants. Souvent qualifiée de ville modèle de l'URSS, elle est aujourd'hui une ville fantôme. »



Fukushima 2011...



Conclusion

Il y a un danger permanent qui ne pourra jamais être exclu.

S’ajoute à cela le problème de stockage des déchets radioactifs, nullement résolu et menace permanente.

Les différentes menaces pour la sécurité des centrales sont réelles et ne dépendent pas de la seule volonté d’un groupe d’humains, d’un pays, d’un continent.

Par conséqeunt, les menaces pour la sécurité = santé des humains, la faune et la flore sont réelles et persistent.

Nous n’avons pas le droit de ‘léguer’ à de nombreuses générations futures un environnement contaminé et/ou risquant la contamination.



Donc : Non à la mise en service du EPR de Flamanville et non à la construction de nouveaux réacteurs.

Mettons l’argent prévu pour cela dans le développement des énérgies autres que nucléaires et autres que fossiles et dans une adaptation intelligente de nos modes de vie.



Maxi Krause

Hautement favorable à la mise en service du réacteur EPR de Flamanville, consécration ultime d'un chantier ayant connu de nombreux contretemps il est vrai, mais qui sont tout à fait normaux pour une tête de série, qui plus est dans un contexte défavorable pour la filière nucléaire toute entière durant une majeure partie de la durée du chantier (délais et budget sous-estimés dès le départ, traversée du désert du nucléaire mondial post-Fukushima, déboires et éclatement d'Areva...).



Ce réacteur, je l'espère, ouvrira la voie à la reprise tant attendue et à la poursuite du programme nucléaire français, fierté nationale ô combien nécessaire par les temps qui courent (enjeux climatiques et, il ne faut pas l'oublier, de souveraineté). Bien entendu, dans ces domaines, le nucléaire est complémentaire et non en opposition aux autres énergies bas carbone (hydraulique, éolien et solaire principalement).



D'autres EPR (version EPR2) pourraient je l'espère voir le jour et peut-être même une reprise des projets de réacteurs de 4ème génération, les surgénérateurs qui assureraient enfin la fermeture du cycle du combustible.



Bref, vive EDF, vive l'énergie nucléaire, vive TOUTES les énergies bas-carbone et vive la France !