Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Après les multiples péripéties rencontrées lors de la construction de cette centrale, nous voici enfin proche du démarrage après un surcoût substantiel. Et pourtant, faut il démarrer et exploiter ? Bien sûr que oui puisque tous les problèmes techniques ont été surmontés, sinon on raye d’un trait de plume un projet de 20 milliards.

On souhaite davantage décarboner notre électricité face à une consommation qui va augmenter sérieusement dans les années qui viennent et on a notre disposition un outil qui permet de produire 1600 MWh.

Prière de rectifier le texte de mon observation déposée le 11 février 2024: Il faut lire

« Je ne peux donc que souscrire aux observations déposées par F.L le 11/02/2024 17:02

et aussi par Ephais (= Anne-Marie Duchemin / Cotentin Nature Qualité de Vie) le 10/02/2024 18:02 et prie ASN de prendre mon observation en tous points pour équivalente de ces deux observations faites antérieurement à la mienne. »



Et voici mon observation du 12 février 2024 :

Il y a des points qui intriguent et inquiètent dans le dossier, et notamment dans le document « Avis des collectivités territoriales » d’où il sort entre autres que :

1. Les élus ont voté il y a à peu près 2 ans sans connaître l’avis de la MRAe.

2. Avec des majorités extrêmement faibles.

3. Avec un nombre d’abstentions étonnant.

4. Dans un ordre chronologique surprenant (vote des communes après vote de la communauté d’agglomération).

5. Et selon un choix des communes ayant été sollicitées pour donner leur avis qui est aussi étonnant.

(cf. détails dans document ci-joint)



Conclusion :

(A) Fonder une décision d’une importance cruciale comme celle du démarrage de l’EPR de Flamanville où il va littéralement de la vie et de la mort – surtout des jeunes générations et des générations futures ̶ sur des bases de décision lacunaires et des majorités aussi faibles (cf. document joint) alors qu’un accident nucléaire concernerait l’ensemble de la population, faune et flore, et

(B) laisser une telle décision au seul Cotentin, alors qu’elle peut impacter un rayon bien plus grand – cela n’est pas acceptable.



Le 12 février 2024

Maxi Krause

Commentaires concernant le chapitre 8 :



8. Alimentation électrique - Rapport de sûreté

page 5/92

§3.3

je suppose qu'il s’agit du disjoncteur de lignes :

« de participer à l’élimination des défauts du poste HTA avec le disjoncteur de couplage »

Je propose « de participer à l’élimination des défauts du poste HTB avec le disjoncteur de couplage » (à la place de HTA car je suppose que c'est du 400kV)



page 6/92

§4.2

Je propose d'ajouter l'abréviation BLNC dans les définitions et glossaire des abréviations.



page 7/92

§5.1

« deux sources TS et TA ne sont pas dimensionnées de la même manière. »

page 6/92

§4.2

« une identité du transformateur auxiliaire et des transformateurs de soutirage, »

« Les caractéristiques du transformateur auxiliaire sont identiques à celles du transformateur de

soutirage, permettant ainsi leur remplacement par un même transformateur de rechange. Le

dimensionnement du TA permet la reprise des auxiliaires de tranches nécessaires après un

basculement de sources. »

Pouvez-vous clarifier si les transformateurs (TS et TA) sont identiques ou pas ?



page 15

§2 oubli d'un espace "assurée par ladistribution"



§2

comment est géré le fait que les batteries peuvent dégager du dihydrogène pendant une heure après l’arrêt de la charge des batteries? (référence IEC62485-2 §7.1)



page 17

§4 la section 3.4.6 n'existe pas dans le document publié



page 46

§2.2.4.1.2 oubli d'un espace "triphaséet"



page 68

3.4.1.1

La phrase serait peut-être à améliorer :

« Les distributions BT sont alimentées via contacteur fusible au niveau 10 kV qui assure les fonctions de protections électriques en cas de défaut sur le jeu de barres BT. »

Est-ce que le contacteur fusible est en amont (côté 10kV) du transformateur alimentant la distribution BT ?



Commentaire concernant le chapitre 9.

Systèmes auxiliaires - Rapport de sûreté

page 452/1066

§1.1 "Eviter la condensation sur les parois [] et plus particulièrement sur les parois []" il y a une redondance : 2 fois mot "parois"

Le coût de construction dépasse largement les prévisions, de même pour les délais : c'est très mauvais signe car cela signifie que le projet n'est pas maîtrisé, dans ce cas comment être convaincu que la sécurité, très importante pour ce type d'installation, est au rendez-vous et y sera pendant les années de fonctionnement ?

Concernant le modèle économique j'ai lu sur un document publié par la cour des comptes que le prix au kWh serait élevé aussi (>10ct à la production de mémoire) donc il est encore temps de faire le calcul en ajoutant les coûts de fonctionnement puis bien entendu de démantèlement pour voir si on ne va pas perdre moins d'argent en arrêtant le projet.

Et ce type de projet ne permet pas d'avoir de l'électricité lorsqu'on décide la construction : il faut attendre le délai (qui est imprévisible), avec des projets plus petits et répartis on est beaucoup plus réactif.

Enfin la France possède très peu d'uranium et est donc dépendante d'importations d'entreprises étrangères, notamment russes.



Question (non triviale) : combien de Gw d'énergie renouvelable pour le même prix ?

Malgré beaucoup de retard et des coûts prévisionnels explosés, c'est une fierté de disposer d'une source de production d'électricité supplémentaire : modulable, bas carbone, avec peu d'emprise au sol et sobre en consommation de métaux. Le nucléaire est une énergie d'avenir qui sera un formidable amortisseur de la décroissance. J'ajouterais qu'il est primordial d'adopter une vision long termes, de former continuellement les équipes, d'accélérer le déploiement de nouveaux réacteurs pour faire face au vieillissement du parc et enfin, continuer à innover, notamment dans des réacteurs de 4ème génération qui seront peu consommateur d'uranium.

L'EPR de Flamanville présente des soudures défectueuses dans le circuit secondaire principal , une cuve trop fragile et qui le restera, des tuyaux rouillés et percés, une installation deja vieille avant d'avoir servi, des rejets gazeux et liquides radio-actifs multipliés, l' acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur trop fragile du a la concentration de carbone, des pieces cruciales pour la sureté mal fabriquées, des anomalies dans les soupapes de suretés, le piquage du circuit secondaires bricolé avec des colliers de serrage, des vibrations des tuyauteries du circuit primaire, même la tenue de la gaine du combustible pose question... Sait - on faire un reacteur nucléaire de ce type ? nous ne souhaitons pas vivre les mêmes deboires que les autres EPR de Taishan, d' Olkiluoto ou d’Hinkley Point : depassements des couts, des délais et Malfaçons . Il est vital de recourir a une expertise indépendante  de l’EPR de Flamanville avant son démarrage, la securité des populations du Cotentin en depend, elle compte plus que l'argent ,

France Nature Environnement Normandie se prononce contre le démarrage de l'EPR de Flamanville. Les multiples incidents techniques (et même plusieurs falsifications de documents : Areva Le Creusot ) de ce projet depuis son origine il y a 17 ans lui ôtent toute crédibilité, qu'il s'agisse de sûreté ou de sécurité, en dépit d'assurances répétées comme des incantations. De plus le problème des déchets n'est absolument pas résolu et engage les générations à venir qui auront pendant des siècles une épée de Damoclès au dessus de leur tête. L'argent du contribuable serait beaucoup mieux utilisé à financer une transition énergétique responsable, à commencer par la sobriété : isolation du bâti, développement des transports en commun etc.