Mise à participation du public pour le projet de mise en service du réacteur EPR de Flamanville (INB 167)

Vu les problèmes techniques rencontrés lors de la construction alors que les réacteurs classiques présentent de nombreuses pannes sans cette difficulté de construction, vu la chaleur des eaux évacuées après le refroidissement des réacteurs, vu les dangers que font courir les accidents nucléaires, vu le problème de gestion des déchets, vu le gaspillage d'argent qui devrait revenir dans l'ordre, aux programmes de sobriété énergétique, à la diversification des énergies, à la recherche, aux énergies renouvelables, vu les mensonges énoncés lors de la "commission d’enquête sur les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France", vu la toute puissance du lobby nucléaire et ses liens avec le nucléaire militaire, je m'oppose à la mise en service de l'EPR de Flamanville.

En tant que chef d’entreprise, citoyen et concerné par la transition énergétique je donne évidemment un avis plus que favorable à la mise en service de Flamanville 3.

Je me pose la question sur l’utilité de ce « sondage » alors que vous ASN et toutes les autorités compétentes ont donné des avis positifs. Et si les avis reçus étaient globalement défavorables, arrêterions nous cette mise en service, simplement sur l’avis de beaucoup de militants dont la plupart ne connaissent rien sinon de réciter une bible mal comprise ? Certainement pas. Donc ma contribution tout en étant favorable ne sert à rien.

Dans tous les cas foncez, mettez en service et arrêtons de tergiverser une fois pour toutes.

Michel Herr

Le nucléaire coûte cher, ne peut pas assurer la souveraineté énergétique du pays car nous dépendons de fournisseurs d'Uranium à l'étranger.

La filière nucléaire n'est pas le fleuron de la technologie française : les seuls réacteurs qui ont plutôt bien fonctionné sont les premiers (900 MW) de conception américaine WESTINGHOUSE. Les suivants, qui comportent de la technologie hexagonale sont ceux qui connaissent des problèmes de criques et de corrosion des matériaux.

Le taux de disponibilité des installations s'effondre : 34 / 56 réacteurs à l'arrêt l'hiver dernier notamment à cause des signes de vieillissement prématurés des matériaux.

Des temps de maintenance exorbitants : Flamanville 1 arrêté plus de 18 mois et ce n'est pas un cas unique !

L'accident de Tchernobyl, c'est 5000 km2 (1 département français) déclarés zone inhabitable, et 44 000 km2 (8 départements) impropres à l'agriculture.

Fukushima, ce sont des quantités phénoménales d'eau contaminée qui seront rejetées dans l'Océan Indien pendant des décennies.

Le Nucléaire de nouvelle génération n’est absolument pas compétitif face aux énergies renouvelables : l’éolien est désormais à 60 € /MWh, le solaire à 40 € /MWh et le nucléaire entre 120 et 200 € /MWh !

Le nucléaire n’est pas pilotable ! il est soumis à des contraintes de refroidissement qui entraînent des arrêts.

Le Nucléaire n’est pas si décarboné qu’on veut nous le faire croire : an niveau international, le nucléaire est estimé à 66 g eq CO2 tandis qu’en France on parlait encore il y a quelques années de « 12 g ». Au cours de l’année 2022, le chiffre de « 6 g » a été avancé et fort d’un manque de réaction ce chiffre est rapidement passé à « 4.5 g » et dernièrement à 3 g » ! de qui se moque-t-on ?



Le rendement d’une centrale nucléaire est faible : c’est une « cocotte-minute » et seulement 30 % de l’énergie libérée est transformée en électricité, le reste, le « déchet » part dans l’atmosphère ou dans les rivières sous forme de chaleur ! 70 % de l’énergie « abondante » contribue ainsi au réchauffement climatique. C’est intelligent…

Parlons des déchets ultimes qu’il faudra stocker pendant des dizaines de milliers d’années ! parlons des matériaux mobilisés pour ces mêmes périodes afin d’assurer le stockage : Pour quelques kilogrammes de matières ultimes, ce sont près de 4 tonnes de verre, d’acier et de béton qui sont nécessaires pour constituer un colis !

A quoi serviront les EPR2 qui ne seront pas en service avant des décennies alors que l’urgence est immédiate ? Qui peut nous assurer qu’ils fonctionneront un jour ?

Des 6 EPR de première génération qui ont été mis en chantier, Taishan a connu sur l’un des réacteurs une panne qui a maintenu celui-ci à l’arrêt pendant un an ! le second avait été mis immédiatement à puissance réduite ( 70 %) afin d’éviter le même sort. Après quelques mois de reprise de la production, le réacteur 1 de TAISHAN est à nouveau à l’arrêt depuis février 2023 !

Olkiluoto (Finlande) a fini par démarrer au printemps après 14 ans de retard, une dérive des coûts de plus de 600 % auxquelles il convient d’ajouter le milliard d’euros de pénalités de retard à payer au client.

Idem pour Flamanville qui n’a toujours pas démarré, dont les coûts seront du même ordre que le grand frère finlandais.



Le roman national nous raconte une belle histoire, un conte de fée, mais la réalité est toute autre !

Le nucléaire français, c’est une resucée de la ligne MAGINOT !

Voici donc un EPR

- qui a fait l'objet de malfaçons à chaque étape de sa construction : béton, génie civil, acier de la cuve, défauts du couvercle, soudures du circuit secondaire et du circuit primaire

- avec des falsifications et dissimulation de données lors de la fabrication de la cuve au Creusot quant aux défauts dans les aciers de la cuve et du couvercle

- pour lequel l'Autorité de sûreté nucléaire s'est trouvée mise devant le fait accompli, EDF ayant fait le choix d'installer la cuve avant d'avoir l'aval de l'ASN... laquelle s'est trouvée contrainte à valider la cuve malgré ses défauts vu les coûts déjà engagés et les coûts astronomiques (et délais !) qu'auraient exigé l'extraction de la cuve et son remplacement

- alors que les "jumeaux" chinois et finlandais présentent des anomalies inattendues nécessitant leur arrêt ou leur fonctionnement en mode dégradé.

Face à toutes ces imperfections, anomalies, il est étonnant que l'ASN, responsable de la sûreté du réacteur, demande au bon peuple de se prononcer sur sa mise en service ! Une façon de se dégager de sa responsabilité ?

Pour ma part, c'est folie de faire fonctionner un tel bricolage issu de compromissions douteuses et de dérogations innombrables au détriment des normes de sûreté.

Je doute cependant que l'avis des personnes opposées au démarrage de l'EPR soit pris en compte. La responsabilité pleine et entière de ce qui arrivera sur cet EPR relèvera, quoi qu'il en soit, de l'ASN. Alors, de grâce, prenez enfin la mesure des risques que vous faites prendre aux travailleurs et à la population et exercez votre autorité pour les protéger ! Seul un réacteur à l’arrêt est sûr !

Ce projet a connu de grandes difficultés industrielles du fait de la perte de savoir-faire ces dernières décennies, il n'en demeure pas moins que le produit fini est fonctionnel et respecte les exigences de sûreté les plus pointues.

L'enjeu du 21ième siècle est la raréfaction des énergies fossiles et le changement climatique, et l'énergie nucléaire, électricité à presque 0 émission carbone, est notre meilleur atout pour relever ces défis.



L'industrie nucléaire génère des risques, comme toute industrie. Ces risques sont étudiés et maitrisés par l'exploitant et font l'objet d'un contrôle par une autorité indépendante de manière beaucoup plus poussée que toutes les autres industries.



L'industrie nucléaire génère des inconvénients, comme toute activité humaine, mais ces inconvénient sont limités en proportion à l'électricité produite: peu d'emprise au sol, des déchets solides que ne se dissémine pas dans l'atmosphère, en quantité modérée proportionnellement au volume d'électricité produit. La France a fait le choix responsable d'un stockage réversible de ses déchets nucléaires, ne renvoyant pas le problème aux générations futures.

Il est grand temps de retrouver notre expertise qui était mondialement reconnue. Que de gâchis depuis plus de 20 ans suite à des décision purement politiciennes. Je ne mets pas en doute la sûreté de nos centrales (les anciennes) qui n'ont, à ce jour connues aucun accident majeur et la sûreté de l'époque n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui... Comment produire une électricité à bas coût, abondante, pilotable si l'on prévoit d'en consommer 3 ou 4 fois plus à l'avenir, sans le nucléaire?

A quand le lancement des futurs EPR et le redémarrage des recherches sur la quatrième génération?

Bonjour,



L'élaboration de la technologie des EPR, son développement, sa mise en oeuvre, tout cela a été émaillé de

déboires à tous niveaux :



du défaut de conception de certaines installations critiques (agencement des canalisations), de problèmes de sureté, de défauts de construction du bâtit, des problèmes de soudures, des défauts importants sur la cuve du réacteur,



A cela s'ajoutent des problèmes avec les gaines combustibles constatés sur les réacteurs finlandais et chinois qui se dégradent obligeant à l'arrêt des réacteurs, la présence de débris dans les canalisations contraignant à un arrêt d'urgence pour "nettoyer", la perte de compétence en matière de maitrise technologique et d'entretien des installations nucléaires d'une manière générale, la dépendance en fourniture de combustible par des pays tiers dont la Russie pour celui recyclé, car la France n'a plus de mine d'uranium actif, l'indépendance énergétique est un sophisme, un abus de langage. Le nucléaire rend la France plus que jamais dépendant de pays producteurs, comme ça l'est avec le pétrole ou le gaz.



A cela s'ajoute l'accumulation de déchets nucléaires que cet EPR produira dont il n'existe aucune solution viable. Le stockage de Cigéo étant sujet à caution, tout autant que l'acheminement de déchets nucléaires transitant sur le territoire français avec tous les risques que cela suppose.



Bref... comment voulez-vous qu'on puisse croire qu'une telle installation puisse obéir à des règles de sûreté et de fiabilité, résolvant des problèmes d'approvisionnement électrique : sans cesse des dérogations, des arrangements de toutes sortes, attribués à EDF malgré l'ensemble des handicaps toujours présents et masqués, avec des pansements et des béquilles pour justifier de l'investissement outrageusement dispendieux, et aussi pour servir la vision politique du gouvernement qui ne veut pas perdre la face devant ses déboires. Le choix basé sur l'orgueil n'est pas celui basé sur la sagesse, l'histoire en est truffée d'exemples.



Il n'y a pas si longtemps votre organisme, l'ASN a failli se faire dissoudre par sa fusion avec l'IRSN, afin d'encore mieux cloisonner vos critiques et les mettre sous silence pendant un long moment, pour ne pas gêner l'Etat actionnaire et EDF face à la déliquescence du parc nucléaire français. Jusqu'à quel point faut-il poursuivre cette fuite en avant à laquelle il semble que vous soyez contraint de concéder pour poursuivre cet échec de l'EPR ?



Vraiment les EPR sont un accident industriel, il aurait mieux valu investir massivement dans les énergies renouvelables il y a 10 ans, on en serait pas à un tel niveau de dégradation de l'approvisionnement en électricité.



Vouloir à tout prix lancer des EPR rajoutera des problèmes à ceux qui ne sont pas résolus par ailleurs : la vétusté et dangerosité des autres réacteurs dont on bricole la poursuite de leur fonctionnement, au delà de ce que les matières utilisées étaient aptes à supporter (oxydation, dégradation par les rayonnements, usures des matériaux et des installations). Non, je ne suis pas favorable aux EPR et encore moins à sa version light, l'EPR 2e génération.



Cordialement

Il est urgent d'autoriser le démarrage de cette centrale au plus vite maintenant.

On a fait beaucoup de sur-enchère sécuritaire sur le nucléaire en France, et en particulier sur ce projet. La sûreté nucléaire est bien-sûr extrêmement importante mais il faut maintenant mettre en perspective le risque d'accident et la certitude bien établie des catastrophes climatiques qui nous attendent.

Dans un monde parfait chacun diminuerait sa consommation d'énergie et de biens et on pourrait faire sans le nucléaire mais malheureusement cela ne se fera pas et on aura besoin de ces centrales pour quelques décennies encore.