Projet de décision de l’ASN relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur 3 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen périodique

Le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey a eu sa première divergence en août 1978 et il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978. A ce jour, ce réacteur fonctionne donc depuis 37 années et 9 mois et l’ASN veut le prolonger jusqu’en avril 2024, c’est à dire jusqu’à 44 années et 7 mois. Il y a là de l’inconscience et l’ASN fait prendre le risque à notre région de subir un accident grave avec des conséquences comme à Tchernobyl ou Fukushima. Cette décision est criminelle et j’exige l’arrêt définitif de ce réacteur ainsi que ceux de Bugey 2, Bugey 4 et Bugey 5.

Si on souhaite gérer avec sûreté et responsabilité, il faut considérer les risques avec une vision sur la durée. Prolonger de 10 ans est une gestion politique à très court terme compte tenu de la durée du risque.

Est-ce compliqué d'imaginez une situation de conflit comme la deuxième guerre mondiale avec des centrales nucléaires ? En quoi est-ce plus impensable que le maintien à court terme de tels sites ?

Le seul "risque" terroriste actuel devrait nous obliger à arrêter l'exploitation de tels site vulnérables et sensibles pour la population. Le statut d'état d'urgence devrait aussi s'appliquer en ce sens.

Oui à une gestion responsable des centrales nucléaires : il faut arrêter le fonctionnement du réacteur 3  de Bugey.

Sauf erreur de ma  part, rien n'est mentionné dans ce document en cas d'accident météo inhabituel. La régulation du haut Rône et de la rivière d'Ain ne mettent pas absolument les installations à l'abri d'un accident météo excepionnel comme il risque de s'en produire de plus en plus souvent, même si ces dernières décenies ont été dépourvues de crues majeures. Rien ne permet non plus d'exclure un acte terroriste sur un des ouvrages hydrauliques majeurs du bassin du haut Rhône ni que cet acte soit concomitant à un évènement météo exceptionnel.

A l'inverse la qualité des eaux du Rhône souffre du réchauffement dû à la centrale (et la faune en est significativement affectée voire bouleversée). Qu'en est il des procédures d'arrêt qui devraient impérativement être mises en place en cas d'étiage prolongé coïncidant avec une période caniculaire ? Lyon boit l'eau du Rhône. Or depuis la mise en service de Bugey, bien d'autres atteintes structurelles à la qualité de l'eau ont été mises en place (développement de la maïsiculture par exemple) diminuant d'autant la capacité du Rhône a amortir une situation de ce type.

Prolonger la durée de vie de cette centrale sans mettre en place au plus vite une autre politique énergétique est déraisonnable. Je suis pour l'arrêt et le démantèlement de cette centrale.

L'énergie nucléaire telle qu'utilisée aujourd'hui est sans avenir. Les déchets s'accumulent sans solution de retraitement durable et sont un cadeau empoisonné pour les générations futures. Mais tout cela n'est rien à côté du risque que représente une centrale nucléaire. Combien d'autres accidents comme Tchernobyl ou Fukushima faudra-t-il pour que les consciences s'éveillent? Un accident comparable peut se produire en France, le risque est loin d'être nul. Même s'il est faible, comment peut-on l'ignorer sur ce seul critère statistique? Le seul fait d'essayer d'imaginer les conséquences d'un tel évènement devrait conduire toute personne sensée à dire NON!

Mais que pèsent le bon sens ou l'intelligence face à l'égoïsme et la cupidité de ceux qui prennent la décision?