Projet de décision de l’ASN relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur 3 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen périodique

L'énergie nucléaire est, quoi qu'en disent ses partisans, la plus chère, celle que nos enfants devront payer toute leur vie. Pourquoi?

- Regardez le démantèlement de Brennilis ! On nous avait promis une dizaine d'années et, on a dépassé les 30 ans (toujours pas de date limite).

 - Et la centrale finlandaise? Elle devait coûter 3 milliards aux finlandais. On a dépassé les 6 milliards et c'est nous qui payons les pénalités de retard (3 milliards et+).

 - Et la centrale de Flamanville, 3 milliards ? non, on a atteint les 10 milliards... Et l'on ose nous dire que le nucléaire est l'énergie la moins chère ? C'est la facture que paieront nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc. Si l'Etat mettait autant d'argent dans les énergies renouvelables qu'il en met dans le nucléaire, le "pas cher" serait bien différent !

Voilà pour le côté monétaire, maintenant, parlons du côté traitement des déchets. Des millions d'années de vie et on ne sait pas quoi en faire. Millions d'années... Notre esprit n'est pas conçu pour concevoir une telle durée. C'est plus vieux que les dinosaures. Certains espèrent que nos descendants trouveront le moyen de gérer cela. Comment peut-on faire penser les générations futures? C'est un constat d'échec patent.

Même si notre génération voit la fin de la production nucléaire, on n'en verra jamais la fin avec tous ces déchets accumulés + ceux des démantèlements...

Si on voit quoi que ce soit... Une catastrope est souvent imprévisible: terrorisme ? Greenpeace a montré que l'accès par le ciel aux centrales est si facile (L'Etat a puni l'asso plutôt que de se remettre en cause). Séisme? plusieurs centrales sont à proximité de failles. Enfin... vieillissement.

Alors, non, non et non au prolongement de ce réacteur, et des autres.

Seuls les avis documentés de l’ASN ou les considérations technico-économiques invoquées par EDF doivent être pris en compte pour décider de l’arrêt de tout ou partie de notre parc électronucléaire.

La référence à trois accidents aussi insolites que spectaculaires au cours des plus de 50 années d’exploitation de centrales électro-génératrices est une imposture dictée par des considérations dogmatiques.

Ce n’est pas au moment où nous devons lutter contre l’effet de serre que nous devrions abandonner cette source d’énergie indispensable à l’insertion des nouvelles énergies renouvelables dont l’efficience repose essentiellement sur l’adossement à un parc de production flexible. Notre parc nucléaire est de ce point de vue non seulement utile à la France pour des raisons socio-économiques et écologiques mais aussi nécessaire à la stabilité de l’équilibre du réseau électrique européen mis à mal par les coups de boutoirs des productions intermittentes.

Comme sur une vieille bagnole, il arrive un moment où il ne sert à rien de remplacer les pièces défectueuses par de nouvelles  pièces très onéreuses, il y en a toujours une qui lâche peu après; autant investir dans une nouvelle automobile !

Il en va de même pour notre industrie nucléaire en général, après nous avoir apporté une électricité "bon marché" payée par le contribuable autant que par l'utilisateur, il est temps de passer à un autre type d'industrie pour plusieurs raisons: a) process industriel à bout de souffle (EPR ?), b)dangerosité élevée (accidents nucléaires majeurs), c)non élimination des déchets, pas de solution pérenne à ce jour .

Bien entendu, ne pas augmenter la durée de vie de nos centrales obsolètes signifie que nous devons réduire notre consommation, adapter nos maisons, arrêter de vouloir le tout électrique hiver comme été et modifier significativement nos comportements. Mais par ailleurs, plutôt que de s'entêter avec cette énergie, il vaudrait mieux copier nos voisins européens (Danemark, Espagne, Portugal, etc) qui s'orientent d'ores et déjà vers les énergies du futur à savoir solaire et éolien. Il vaut mieux stopper tout de suite cette hémorragie financière que représente le nucléaire depuis ces 50 dernières années. Je ne parlerai pas des dangers pour les populations que représentent de vieilles centrales à bout de souffle, d'aucuns l'ont déjà fait mieux que moi.

Je vous demande par la présente de ne pas autoriser la rallonge de  la durée de vie des réacteurs actuellement en service, et de faire en sorte que nous sortions progressivement de cette industrie dangeureuse qui appartient au passé et dont la rentabilité était vraiment insignifiante au regard de l'investissement (matière et capital).

A ce jour, ce réacteur fonctionne donc depuis 37 années et 9 mois et l'ASN veut le prolonger jusqu'en avril 2024, c'est à dire jusqu'à 44 années et 7 mois. Il y a là de l'inconscience et l'ASN fait prendre le risque à notre région de subir un accident grave avec des conséquences comme à Tchernobyl ou Fukushima. Cette décision est criminelle et j'exige l'arrêt définitif de ce réacteur ainsi que ceux de Bugey 2, Bugey 4 et Bugey 5. Ce ne sont pas les informations tronquées que nous obtenons par les divers médias qui me rassurent. La santé et la vie ont plus de valeur que l'économie nucléaire.

IL y a déjà eu deux très graves accidents nucléraires.  Ce n'est peut être pas la peine de prendre le risque d'en provoquer un troisième, d'autant plus que nos pays voisins et même plus éloignés en subiraient tout autant les conséquences, à moins que les Alpes et le Jura n'arrêtent encore une fois tout nuage éventuel ...

Ce serait bien que la sagesse l'emporte sur l'inconscience.  Il vaudrait mieux utiliser tout cet argent pour développer ou identifier d'autres sources énergitiques.

L'énergie nucléaire est condamnée du fait qu'on ne maîtrise toujours pas son processus complet et que les risques et dommages créés artificiellement s'accroissent et sont considérables à l'échelle de la planète.

À court terme, la course aux profits et aux "économies" multiplie les facteurs de risques, et plus encore leur combinaison trop souvent négligée par l'exploitant. Cette combinaison porte d'abord sur les risques professionnels et les risques industriels, alors que leur gestion est séparée et s'avère largement antagoniste. Cette combinanison porte également sur les facteurs de risques eux-mêmes alrs qu'ils sont le plus souvent traités séparément, sans suffisamment tenir compte de l'analyse des incidents et accidents qui sont le plus souvent produits par une conjonctionde facteurs. Les REX eux-mêmes peinent à prendre en contre les facteurs organisationnels qui interviennent en amont des facteurs plus immédiats, comme en témoignent les nombreux rapports de l'ASN mettant en cause les politiques d'investissement et de maintenance de l'exploitant.

Notons que ce sont les travailleurs du nucléaire eux-mêmes et en particulier les plus précaires d'entre-eux (intérimaires, sous-traitants...) qui font les frais au quotidien et à bas bruit de ces lacunes sur leur santé physique et mentale.

Il est urgent de s'attacher au démantèlement du parc nucléaire, en commençant par les installations les plus vulnérables comme Bugey 3, et plus largement à la résolution du problème des déchêts, avant qu'une nouvelle catastrophe ne se produise et par respect pour l'humanité présente et future.

Les rapports scientifiques ne manquent pas. Ce n'est pas une question économique ni d'emploi car les activités de démantèlement et du traitement des déchêts industriels sont malheureusement promises à un grand avenir. Ce changement de cap nécessite également un investissement majeur dans la recherche. La France se doit d'être pionnière en la matière.

Quant aux alternatives énergétiques, elles existent tant en matière d'économie que de ressources renouvelables et non polluantes, pour peu qu'on s'en donne les moyens.

L'ASN se montre heureusement de plus en plus rigoureuse face à ses responsabilités, malgré les pressions qu'on peut imaginer, au vu de l'histoire de l'industrie nucléaire dans notre pays. C'est une "banale" question de conscience professionnelle, mais les enjeux sont colossaux. L'ASN en sortira grandie et, paradoxalement, l'industrie nucléaire car on aura encore longtemps besoin de spécialistes dans ce secteur pour assurer la transition énergétique et la résolution des problèmes des déchêts radioactifs. Ce serait un signe fort susceptible d'enclancher une spirale vertueuse.

C'est une drôle d'idée de consulter le public sur ce sujet,

Vu que JAMAIS dans le nucléaire civil français , on n'a demandé à la population si elle désirait cette énergie. Mais puisqu'on nous le demande....

Au vu de l'âge de la centrale, au vu des problèmes de sécurité que pose ces installations classées, au vu du retour d'expériences sur les 2 derniers accidents dans le monde :Tchernobyl, et Fukushima, au vu de votre responsabilité dans la sureté nucléaire , il semble plus qu'une évidence que votre devoir est d'arrêter cette installation nucléaire et bien d'autres à la suite. Nulle part en France, la population est à l'abri si une des 58 centrales a un "accident". Et que dire d'attentat qui ne sont plus seulement des hypothèses...

Arrêtez , soyez à la hauteur de votre mission.

Commentaire sur la proposition de modification

Drôle de façon, confidentielle sinon secrète, de consulter les usagers sur cette question importante. Je donne mon avis, sans me leurrer de ce qu'il en sera fait.

Le réacteur n°3 a été prévu pour une durée de vie de 30 ans, qu'il a déja dépassée. La prolongation de l'activité de ce réacteur serait une décision qui augmenterait d'une façon importante le risque de pannes simultanées pouvant conduire à un accident, dans cette centrale à quelques dizaines de kilomètres de l'agglomération lyonnaise.

Le process nucléaire fait par nature courir un risque à la population, depuis l'extraction du minerai d'uranium jusqu'au stockage des millions de mètres cubes de déchets, d'autant que:

• Les contrôles falsifiés effectués aux forges du Creusot sur des composants majeurs neufs depuis de nombreuses années, au nez et à la barbe de l'ASN, donnent une idée de la relative "sûreté",
• L'entretien de plus en plus sous-traité des réacteurs français dilue le savoir-faire, et par conséquent la qualité du travail effectué, en particulier la "sûreté" de son résultat,
• De nombreuses situations, dont l'attentat, ne sont pas prises en compte dans l'analyse de la "sûreté".

Sous l'angle de la sureté, l'activité du réacteur n°3 ne doit pas être prolongée.

Sous l'angle économique, EDF doit sortir de l'impasse du nucléaire (aucune flexibilité, frais de maintenance toujours plus élevés et taux de disponibilité en baisse dans les réacteurs vieillissants, EPR qui ne fonctionnent toujours pas) pour investir dans les renouvelables.

Sous l'angle planétaire, la consommation d'énergie, donc celle d'origine électrique, doit être considérablement diminuée.

Arrêtez le réacteur n°3 du Bugey, soyez notre Agence de Sûreté Nucléaire.

Ces réacteurs ne sont pas "vieux" - ça ne veut rien dire l'age d'une centrale mais c'est plutôt comment elle a été entretenue et pilotée. Or ces centrales sont bien entretenues et les modifications post Fukushima implantées.
Si l'ASN a donné son feu vert pour un ticket de 10 années il n'y a aucune raison de remettre ceci en cause.

Voilà des centrales dont l'investissement vient à peine d'être fini de payer qu'il faudrait déjà les arrêter ???? ce serait un gachis monstrueux alors que les gouvernements cherchent à faire des économies de partout.

La seule énergie non productrice de Gaz à effet de serre et en quantité de masse nécessaire à la bonne marche des réseaux électriques c'est l'électricité nucléaire et hydraulique. C'est à coup sûr moins cher de faire les grands carénages que de construire du neuf .... quelque soit le type de production.