Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur 2

Publié le 09/01/2018

Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz B a été arrêté pour maintenance et rechargement en combustible du 5 août 2017 au 16 décembre 2017.

Outre le renouvellement d’une partie du combustible et la maintenance programmée, les principales activités réalisées par l’exploitant à l’occasion de cet arrêt ont été les suivantes :

  • le remplacement de cannes chauffantes du pressuriseur [1],
  • le remplacement de tubes guides des grappes de contrôle du réacteur [2],
  • la visite complète d’un diesel de secours,
  • des épreuves hydrauliques d’équipements sous pression nucléaires.

Pendant cet arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a procédé à trois journées d’inspections inopinées. Ces inspections ont notamment permis de contrôler la bonne application des dispositions de sûreté et de radioprotection sur les différents chantiers de maintenance. L’une d’entre elles a plus particulièrement porté sur le contrôle des ancrages des équipements des groupes diesels de secours. Trois autres inspections ont eu lieu concernant la première barrière de confinement, la maintenance des générateurs de vapeur et la radioprotection.              

Quatorze évènements significatifs pour la sûreté, en lien avec cet arrêt de réacteur, ont été déclarés à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont trois classés au niveau 1 de l’échelle INES. Ces derniers concernent le non-respect de conduites au titre des règles générales d’exploitation du réacteur. Par ailleurs, cinq événements significatifs pour la radioprotection ont été déclarés à l’ASN.

Cet arrêt de réacteur a été marqué par de nombreux aléas qui ont fortement perturbé son déroulement. Au vu notamment des événements significatifs (sûreté et radioprotection) déclarés par la centrale nucléaire, l’ASN estime que cet arrêt ne s’est pas déroulé correctement. L’ASN note en particulier des difficultés du site à respecter les règles générales d’exploitation, un manque de qualité dans la réalisation des opérations de maintenance, ainsi que des défauts d’organisation ou des comportements inadaptés de la part des intervenants.

Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz est soumis à la décision n° 2017-DC-0604 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 15 septembre 2017 prescrivant une revue des dossiers de fabrication de composants installés sur les réacteurs électronucléaires exploités par EDF. Conformément à cette décision, les éléments d’analyse des dossiers de fabrication des pièces fabriquées par Creusot Forge ont été transmis lors de cet arrêt pour rechargement du réacteur. Ces éléments ont fait l’objet d’une instruction par les services de l’ASN qui n’a pas conduit à remettre en cause la poursuite de fonctionnement des équipements concernés.

Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués pendant l’arrêt, l’ASN a donné le 8 décembre 2017 son accord au redémarrage du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz B.

 

En savoir plus

Publié le 20/09/2017

Centrale nucléaire de Chooz B Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Non-respect des RGE à la suite de l’indisponibilité des alimentations électriques externes

Le 29 août 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chooz B a déclaré à l’ASN un événement significatif relatif au non-respect des règles générales d’exploitation du réacteur n°2 à la suite de l’indisponibilité des deux alimentations électriques externes de ce réacteur. Cette déclaration a été mise à jour par EDF le 1er septembre 2017 à la suite du renouvellement de cet événement.

Publié le 27/11/2017

Centrale nucléaire de Chooz B Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur

Le 14 novembre 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chooz a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur 2.

 

 

[1] Le pressuriseur est un gros composant forgé qui mesure 14 m de haut et pèse plus de 140 tonnes à vide. Le pressuriseur est un réservoir de forme cylindrique, dont la fonction est de réguler la pression du circuit primaire. En fonctionnement normal, il contient de l'eau en phase liquide et en phase vapeur. Lors du démarrage du réacteur, il est rempli en eau sous forme liquide. La vaporisation d'une partie de cette eau est obtenue par la mise en service de résistances électriques de chauffage, appelées cannes chauffantes.

[2] Un des deux moyens de contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur est d’introduire les grappes de commande dans le cœur ou les en retirer, ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons. II convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau suffisant, fixé par les spécifications techniques, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence, d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Dates de l'arrêt du réacteur

Date de l'arrêt : 04/08/2017

Date de redémarrage : 15/12/2017