50 ans du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en 2023

Bernard Doroszczuk

"Marquer les « Cinquante ans du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection » nous renvoie peu ou prou à la question de la temporalité de l’action publique dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.  

Le temps est une donnée incontournable à prendre en compte pour que l’action publique s’assure d’un haut niveau de sûreté nucléaire et de radioprotection, et intègre les enjeux de court, moyen et long termes. Il devient un élément à maîtriser pour gérer avec efficacité les situations accidentelles ou post-accidentelles, et pour progresser et intégrer les enjeux à venir (...)"

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Information et communication aux publics : une transparence à valeur ajoutée

Le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, présente le rapport annuel 2015 à l'OPECST au Sénat, dans le palais de Luxembourg, salle Médicis - mai 2016

Informer et communiquer n’est pas une tâche aisée quel que soit le domaine d’activité, le domaine du nucléaire n’échappe pas à la règle. C’est composer avec la complexité technique, qu’il s’agisse de la construction d’un réacteur ou de son démantèlement. C’est composer avec le poids de l’histoire de certains événements : Tchernobyl, Épinal, Fukushima. Aujourd’hui, c’est aussi faire face à une défiance croissante à l’égard de l’expertise et des institutions en général.

Comme le soulignait il y a 25 ans Hubert Curien : « il est toujours utile, et, en matière de technologie, quasiment indispensable de pratiquer une transparence nullement sélective mais si possible enrichie, une transparence à valeur ajoutée ».

Cela se traduit par un droit à l’information, la publication des lettres de suite d’inspections, des avis, des consultations, et par des concertations et la participation du public.


Les collectivités territoriales, un maillon indispensable pour la confiance dans le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection

Gérard Larcher, président du Sénat

"En 2023, l’ASN célèbre les 50 ans de la mise en place en France du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.
Vecteur de développement économique, l’implantation de sites industriels à risques, quelle que soit leur nature, nucléaire ou non, suscite des questions légitimes de la part de nos concitoyens.
Face à ces questions, les collectivités territoriales ont su se mobiliser pour répondre aux besoins d’information de leurs administrés (…)"

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André-Claude Lacoste

André-Claude LACOSTE

Ancien président de l’ASN (1993-2012)

"Si vous essayez de faire un dossier synthétique à peu près lisible, on vous accuse de camoufler les détails. À l’inverse, si le dossier est trop détaillé, il devient soi-disant illisible. Vous ne pouvez échapper à ces critiques, quel que soit le domaine."

André Giraud

André GIRAUD

Ancien ministre de l’Industrie (1978-1981) puis de la Défense (1986-1988)

"… A vouloir absolument tout publier tout de suite, on provoque la paralysie des organes de réflexion et de décision, et l’on crée des phénomènes d’autocensure des experts, de fuite devant les responsabilités, et de chicane défensive où l’on ne se soucie plus des faits, mais seulement de la rumeur."

Jean-Yves Le Déaut

Ancien député (1986-2017) et ancien président de l’OPECST

"L’accident de Tchernobyl a quant à lui durablement affecté la confiance de l’opinion dans les organismes chargés d’informer le public. Or je suis convaincu qu’une information transparente est une condition nécessaire pour que le contrôle du nucléaire soit crédible et reconnu par les citoyens. C’est d’ailleurs l’accident de Tchernobyl qui amènera à la mise en place, en France, d’une échelle de gravité des accidents, ancêtre de l’actuelle échelle INES."

Chronologie

Interview d'André-Claude Lacoste à l'issue de la présentation du rapport de l'ASN à l'OPECST en 2010
Interview d'André-Claude Lacoste à l'issue de la présentation du rapport de l'ASN à l'OPECST en 2010

Contrôleur - contrôlé : une relation responsable

Inspection de l'ASN à la centrale nucléaire de Civaux - 6 octobre 2021

Le système français du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection repose sur un principe fondamental : la responsabilité première de l’exploitant. Le contrôleur a pour mission de définir des règles et de s’assurer de leur bonne application par l’exploitant. Il poursuit l’objectif de trouver un juste équilibre entre des règles ambitieuses au risque d’être inapplicables, et des règles simples au risque de ne pas garantir un niveau de sûreté optimal.  S’il peut aussi adopter une posture de conseil à l’exploitant au bénéfice de la sûreté, celle-ci ne doit en rien entraver sa liberté d’évaluation et son sens critique.

Ainsi, c’est tout autant l’application des règles que leur pertinence qui se jouent dans la relation contrôleur - contrôlé.

André-Claude Lacoste

André-Claude LACOSTE

Ancien président de l’ASN (1993-2012)

"L’ASN c’est la capacité de dire non. C’est le côté Gendarme. Mais cette capacité de dire non nous donne la capacité de dire oui. Ces deux capacités sont intimement liées et c’est l’équilibre qui fait l’autorité. "

Pierre-Franck Chevet

Pierre-Franck CHEVET

Ancien président de l’ASN (2012-2018)

"Je prends l’image d’un match de foot : non seulement on est l'arbitre qui fait respecter les règles, mais on est aussi la Fédération internationale qui peut changer les règles. Dans un cas, on a une responsabilité de gendarme qui est de faire appliquer la loi du mieux possible, la sûreté, mais on a aussi la responsabilité de faire les meilleures règles possibles."

Jean-Luc Godet

Jean-Luc GODET

Ancien directeur des rayonnements ionisants et de la santé

"Le coup de tonnerre, c’est l’accident d’Épinal en 2005, dans le monde médical comme à l’ASN. Avant l’accident, les contrôles de l’ASN, fondés sur les pratiques de l’OPRI, visaient pour l’essentiel la gestion des sources radioactives et la protection des travailleurs. La radioprotection du patient était un sujet sans cadre réglementaire, réservé aux médecins, sans faire l’objet de contrôle ... En moins de 20 ans, le système d’inspection de l’ASN dans le domaine médical a su évoluer et s’adapter, en tenant compte des enjeux pour les patients et les travailleurs"

Dominique Minière

Dominique MINIERE

Ancien directeur de la production nucléaire d’EDF

"Je pense que la solidité de la filière nucléaire repose sur un exploitant solide et responsable, mais aussi sur une autorité de sûreté qui joue complètement son rôle. C’est aussi comme ça que le public a confiance, sinon cela ne marche pas. "

Chronologie

Inspection radiologie interventionnelle à l'hôpital de Villefranche-de-Rouergue - 14 décembre 2010
  • 26 février 1974
    Arrêté relatif à la construction du circuit primaire principal des chaudières nucléaires à eau et création du Bureau de contrôle de la construction nucléaire (BCCN), ancêtre de la DEP, rattaché au service des mines de Dijon.
  • 28 avril 1975
    Décret n°75-306 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants dans les installations nucléaires de base.
  • 1980
    Publication, par le SCSIN, des premières « Règles fondamentales de sûreté » (RFS).
  • 10 août 1984
    Arrêté relatif à la qualité de la conception, de la construction et de l’exploitation des installations nucléaires de base, dit « Arrêté qualité ».
  • 4 mai 1995
    Décret n°95-540 relatif aux rejets d’effluents liquides et gazeux et aux prélèvements d’eau des Installations nucléaires de base.
  • 26 novembre 1999
    Arrêté fixant les prescriptions techniques générales relatives aux limites et aux modalités des prélèvements et des rejets soumis à autorisation, effectués par les installations nucléaires de base.
  • 31 décembre 1999 
    Arrêté fixant la réglementation technique générale destinée à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes résultant de l’exploitation des installations nucléaires de base.
  • 12 décembre 2005
    Arrêté relatif aux équipements sous pression nucléaires (ESPN).
  • 23 décembre 2006 
    Décret prorogeant l'autorisation accordée à l'Andra d'installer et d'exploiter un laboratoire souterrain sur le territoire de la commune de Bure (Meuse).
  • 10 avril 2007 
    Décret n°2007-534 autorisant la création de l'installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3, comportant un réacteur nucléaire de type EPR, sur le site de Flamanville (Manche).
  • 2 novembre 2007
    Décret « procédures INB » n°2007-1557 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives, renouvelant le cadre institutionnel et juridique du contrôle des INB.
  • 16 avril 2008 
    Décret n° 2008-357 fixant les prescriptions relatives au Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (2007-2009).
  • 7 février 2012 
    Arrêté fixant les règles générales relatives aux installations nucléaires de base, dit « Arrêté INB ».
  • 2016
    Changement de stratégie de démantèlement des réacteurs UNGG (uranium naturel – graphite-gaz) consistant à abandonner le scénario de démantèlement « sous eau » au profit d’un scénario de démantèlement « sous air » en raison de difficultés industrielles. C’est la première fois dans l’histoire de la sûreté nucléaire que des échéances séculaires entrent dans le champ du dialogue technique et public.
  • 10 février 2016 
    Ordonnance n° 2016-128 portant diverses dispositions en matière nucléaire. L’ordonnance transpose la directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l'exposition aux rayonnements ionisants et crée trois régimes administratifs (déclaration, enregistrement et autorisation).
  • 29 juin 2016 
    Décret n° 2016-846 relatif à la modification, à l'arrêt définitif et au démantèlement des installations nucléaires de base (INB) ainsi qu'à la sous-traitance.
  • 4 juin 2018 
    Décret n° 2018-434 portant diverses dispositions en matière nucléaire et décret n° 2018-437 relatif à la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements ionisants. Au même titre que l’ordonnance du 10 février 2016, ces deux décrets transposent la directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l'exposition aux rayonnements ionisants.
  • 9 octobre 2018
    L'ASN autorise sous conditions la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de Flamanville
  • 14 mars 2019
    Décret n° 2019-190 codifiant les dispositions applicables aux installations nucléaires de base, au transport de substances radioactives et à la transparence en matière nucléaire.
  • 19 juin 2019 
    L'ASN demande à EDF la remise en conformité des soudures de traversées avant la mise en service du réacteur EPR de Flamanville.
  • 29 novembre 2019
    Arrêté relatif à la protection des sources de rayonnements ionisants et des lots de sources radioactives de catégories A, B, C et D contre les actes de malveillance.
  • 11 décembre 2019
    Position de l’ASN sur les orientations de la phase générique des quatrièmes réexamens périodiques des réacteurs de 1 300 MWe.
  • 23 février 2021
    Position de l'ASN sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe d’EDF au-delà de leur quatrième réexamen périodique.
  • 9 décembre 2022 
    Décret n° 2022-1547 et de l’arrêté établissant les prescriptions du plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs 2022-2026 (5e PNGMDR).
  • 16 janvier 2023 
    L’Andra dépose auprès de l’ASN la demande d’autorisation de création (DAC) du projet de centre de stockage industriel géologique de déchets nucléaires Cigéo. L’ASN se prononcera d’ici 2027.
  • 29 juin 2023
    Position de l’ASN sur la poursuite de fonctionnement du réacteur 1 de la centrale nucléaire du Tricastin après son quatrième réexamen périodique.
  • 6 juillet 2023
    Position de l’ASN sur les orientations de la phase générique des troisièmes réexamens périodiques des réacteurs de 1450 MWe.
Inspection de l'ASN à l'usine Framatome de Saint-Marcel
Inspection de l'ASN à l'usine Framatome de Saint-Marcel - 3 juin 2022

Les groupes permanents d’experts, lieu de débats

Réunion des groupe permanent pour les réacteurs nucléaires (GPR) - Juin 2005

Les groupes permanents d’experts (GPE) sont l’une des trois catégories d’experts que l’ASN consulte pour prendre ses décisions à caractère règlementaire sur les sujets techniques présentant les enjeux les plus importants.

Les deux autres sont d’une part l’IRSN, son principal appui technique et d’autre part, les organismes externes que l’ASN sollicite ponctuellement sur des thématiques spécifiques comme l’Inéris ou l’Apave.

Nommés intuitu personae pour leur compétence dans le domaine de sûreté nucléaire et de radioprotection, les membres des GPE sont issus de la société civile, de l’industrie, d’organismes d’expertise, de laboratoires de recherche universitaires ou encore d’autorités de sûreté étrangères.

Sur la base des éléments mis à leur disposition et de discussions collectives entre experts, les GPE élaborent un avis éclairé et indépendant. Ils fournissent à l’ASN une prise de recul utile à la prise de décision.

Philippe Saint-Raymond

Philippe SAINT-RAYMOND

Ancien directeur général adjoint de l’ASN

"À partir de 1967, il apparut utile d’associer aux membres de la CSIA, commission interne au CEA, des représentants d’EDF pour l’examen des projets d’installations devant être exploitées par ce dernier organisme : ce fut la naissance des groupes d’experts dits « groupes ad hoc », qui fonctionnèrent, sans base réglementaire, jusqu’en 1972 où une décision ministérielle créa deux « groupes permanents » d’experts, de composition fixe et non plus modulée suivant les sujets à examiner, destinés à remplacer les groupes ad hoc : l’un pour les réacteurs nucléaires, l’autre pour les laboratoires et usines. Ces groupes, qu’il s’agisse des groupes ad hoc ou des groupes permanents dans leurs premiers mois de fonctionnement, avaient une très grande importance, car c’est là que se prenaient les décisions techniques, la CIINB ayant, par sa composition, plutôt vocation à en parfaire la traduction administrative. Ce n’est qu’avec la création du SCSIN que les groupes permanents perdront leur vocation décisionnelle pour devenir clairement des organes consultatifs placés auprès de l’autorité de contrôle – leur rôle restait cependant important pour la préparation des décisions, puisque c’est dans cette confrontation entre experts que s’élaborait la doctrine. "

Chronologie

Réunion du groupe permanent d'experts en radioprotection, pour les applications industrielles et de recherche des rayonnements ionisants (GPRADE) - 16 septembre 2019
Réunion du groupe permanent d'experts en radioprotection, pour les applications industrielles et de recherche des rayonnements ionisants (GPRADE) - 16 septembre 2019

Une coopération internationale pour faire progresser la sûreté nucléaire et la radioprotection

Rencontre entre Christopher T. Hanson, président de la NRC et Bernard Doroszczuk, président de l'ASN - 9 janvier 2023

Entretenir la coopération internationale est essentiel. Les accidents nucléaires survenus dans le passé ont montré que leurs effets pouvaient s’étendre au-delà des frontières d’un pays.

Le partage des pratiques présente l’avantage d’importer et d’exporter ce qui se fait de mieux en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection.

L’objectif n’est pas d’uniformiser les règles mais de les harmoniser. La sûreté nucléaire est un bien commun, elle ne doit en aucun cas être un objet de compétition.

André-Claude Lacoste

André-Claude LACOSTE

Ancien président de l’ASN (1993-2012)

"L’avantage du bilatéral – qu’il soit européen ou mondial – c’est qu’il permet une prise de contact plus intime : on apprend à connaître nos interlocuteurs, on échange, on partage, etc. Et c’est sur cet élan bilatéral que l’on peut ensuite fonder un mouvement multilatéral sain."

Jean-Luc Lachaume

Jean-Luc LACHAUME

Commissaire de l’ASN

"Pour la création d’HERCA, notre ambition était de développer une approche commune de la radioprotection au sein de l’Europe, d’harmoniser les pratiques et la réglementation entre les États, afin de contribuer à un niveau élevé de radioprotection sur les territoires de l’Union européenne."

Olivier Gupta

Olivier GUPTA

Directeur général de l’ASN

"En tant qu'association indépendante des autorités de sûreté nucléaires, l’objectif de Wenra est d’harmoniser la sûreté nucléaire au niveau le plus élevé possible et d’être une source d'inspiration dans le monde entier."

Instances de coopération européennes

Réunion des membres de  WENRA à l'ONR à Liverpool (Angleterre) - 9 au 10 novembre 2022

Instances de coopération internationales

24e réunion de la Commission sur les normes de sûreté à l'AIEA à Vienne (Autriche) - 3 et 4 septembre 2008
  • 1928
    Création de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR). L’ONG évalue l'état des connaissances sur les effets des rayonnements ionisants et émet des recommandations sur les règles de protection à adopter.
  • 1955
    Création du Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR). L’UNSCEAR procède périodiquement à la synthèse de l'ensemble des données scientifiques internationales sur les sources des rayonnements et leurs risques pour l'environnement et la santé. Il propose des estimations de risque utilisées par d'autres organisations pour proposer des limites de dose et des dispositions en matière de radioprotection.
  • 1957
    Création de l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). ONG basée à Vienne (Autriche), composée d’environ 170 États-membres, l’AIEA organise ses activités autour du contrôle des matières nucléaires et de la non‑prolifération, et des activités liées aux utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.
  • 1958
    Création de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN). L’AEN regroupe la majorité des États membres de l’OCDE, soit 33 pays membres d’Europe, d’Amérique du Nord et de la région Asie-Pacifique. L’agence aide les pays membres à maintenir et à approfondir les bases scientifiques, technologiques et juridiques indispensables à une utilisation sûre, respectueuse de l’environnement et économique de l’énergie nucléaire.
  • 1997
    Création de l’Association internationale des autorités de sûreté nucléaire (INRA). Composée des autorités de sûreté d’Allemagne, du Canada, de Corée du Sud, d’Espagne, des États-Unis, de la France, du Japon, du Royaume-Uni et de la Suède, l’INRA permet une concertation régulière et informelle sur les actualités de ces pays et les prises de position relatives à des enjeux internationaux communs.

Chronologie