Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Prologeons ces réacteurs à 60 ans, comme cela se fait aux USA!

Si je comprends bien l'ASN réfléchit aux besoins de base associés au renouvellment des
autorisations de fonctionnement des réacteurs au delà de 40ans, dans la perspective (é-
ventuelle) de leur fonctionnement jusqu'à 60ans, étant entendu, je crois, que de toutes
façons une révision est menée tous les 10 ans, mais que l'Autorité US a déjà délivré ces
autorisations à 60 ans pour des réacteurs souvent identiques aux notres (du moins pour
les 900MW)..
Chercheur au CNRS en Physique, je ne suis pas un spécialiste, mais je suis avec intérêt
l'évolution du dossier de l'énergie nucléaire pour 3 raisons:
-Avec l'hydraulique, c'est la principale source d'énergie non-émettrice de CO2 qui est
contrôlable et permet de produire de l'électricité quand on en a besoin à un coût raisonanble.
-C'est l'énergie la plus sûre et celle dont les victimes sont les moins nombreuses, même en
tenant compte des accidents genre Tchernobyl.
-Enfin, c'est une énergie dans laquelle notre pays a investi durant près de 70 ans, formant
une industrie au meilleur niveau mondial, contrairement aux "nouveaux renouvelables" comme
l'éolien ou le photovoltaique, dans lequel notre industrie est et restera essentiellemnt
absente. Il me semble que l'investisement à long terme explique la présence de notre pays
par exemple dans l'aéronautique ou le spatial. Etant un scientifique, je formule l'espoir
que notre pays continue à faire confiance au progrès scientifique et technique pour assurer
son avenir.
Malheureusement, on peut très bien détruire l'investissement passé, sans espoir de le restaurer.
Je vois ici qu'il est demandé un avis sur les demandes à faire dans le cadre de la prolongation
au delà de 40 ans de nos "vieux" réacteurs. Ce dossier est énorme, et un délai si court interdit
pratiquement de donner une avis sur toutes les mesures à prendre. Cela se voit d'ailleurs dans
les réponses stéréotypées que l'on voit, où la plupart sont simplement la répétition de
l'hostilité élémentaire à toute forme d'énergie nucléaire.
Ayant suivi (de loin) ce dossier, j'aimerais cependant donner mon avis un peu général. Il me
semble que l'ASN ne peut construire son expertise qu'en établissant des relations de
confiance, sur une base non conflictuelle, avec les ingénieurs qui mettent en oeuvre cette
énergie. Cela était facile au début, car beaucoup de responsables avaient une bonne expérience
de cette industrie, et la plupart étaient capables de dialoguer de manière fructueuse avec
les ingénieurs du terrain.
Comme une génération est passée, cela devient plus difficile. Or, comme les techniques
ont évolué et qu'on réclame plus de sécurité, il est indispensable que les mesures
recommandées par l'ASN aient une bonne résonnance auprès des ingénieurs, et que ceux ci
puissent bien se persuader de leur utilité. De l'autre côté, la formation des hauts
fonctionnaires est rarement technique, et quand ceux-ci ont une formation scientifique,
elle est très éloignée des sciences de l'ingénieur.
L'ASN veut pour le renouvellement au-delà de 40 ans élever le critères de sécurité aux
niveaux les plus récents, ceux donc de l'EPR et de sa génération. On se retrouve donc
avec des exigences qui risquent d'être particulièrement coùteuses, sans que l'ASN essaie
de faire le moindre effort pour établir une balance coùt/bénéfice de ses propositions.
Un exemple sera probablement d'essayer de rajouter aux centrales anciennes un radier
de taille comparable à celui de l'EPR destiné à recevoir le "corium" qui pourrait
suivre une fusion du coeur. Or il existe deux expériences de fusion du coeur, dont
l'extension a été limitée, et on peut douter que les protections mises en place sur
l'EPR  (radier de 6-8m d'épaisseur de béton pour recueillir le corium) soient bien
nécessaires. De plus on peut imaginer un renforcement de l'enceinte du réacteur,
alors que cette enceinte n'a pas été endommagée à TMI. Déjà, dans le passé, j'ai été
surpris qu'il soit considéré utile d'entourer l'EPR de DEUX enceintes, une destinée
à l'impact d'un avion, l'autre à une explosion intérieure! J'imagine bien que entre
ces deux enceintes, on va créer une dépression pour isoler l'intérieur de l'extérieur,
mais cela est-il mieux que la simple dépression de l'enceinte intérieure telle que
pratiquée à l'iLL? Il me semble déraisonnable de demander la prise en compte la chûte
d'avion sur les centrales. A cet égard, je rappelle que les normes très sévères de
l'aéronautique demandent par exemple de montrer une probabilité suffisamment basse
de perte de l'avion en cas d'explosion de réacteur, et pas une sécurité absolue.
Quand il est fait référence aux agressions, ne pourrait-on penser qu'une attitude
plus ferme des autorités dans les cas d'incursions serait d'abord souhaitable? Après
les incursions à Fessenheim, seules quelques expulsions ont sanctionné les intrusions.
Evidemment, il conviendrait de se demander pourquoi de telles incursions ne se produi-
sent pas aux USA, et la faiblesse de la réponse de l'appareil d'état français est la
principale raison de l'audace d'un éventuel commando qui s'attaquerait aux centrales.
La question des évacuations éventuelles: on sait que TMI a créé une vraie panique,
alors que le danger était nul: le confinement ne nécessite pas d'évacuation. Mais
comment discuter ce problème alors que les normes en matière d'irradiation sont
ridiculement basses? Par exemple, il faudrait se fixer une norme qu'en dessous de
20mSv (intégré), il est plus néfaste d'évacuer que de maintenir la population en
place. Cela me semble être le bilan de Fukushima. De même les distributions d'iode
peuvent être menées assez vite après un accident: la distribution de ces pastilles
en ce moment ne sert qu'à alimenter des craintes infondées.
Je crois qu'il y a un problème de fond: il faut toujours faire une estimation des
rapports coùts/avantages d'une mesure, et se méfier des excès de précautionnisme:
les témoignages de votre site montrent bien que les plus hauts standards ne désarment
pas une opposition politique DE PRINCIPE à l'énergie nucléaire, par contre ce sera
une victoire de cette opposition que d'élever les coùts de cette énergie, et d'obtenir
que son inéluctable développement profite à des pays moins hésitants quant à leur
développement industriel. Ce sera une vraie catastrophe pour l'avenir de notre
pays.
C'est déjà ce qui se passe quand on regarde qui développe des réacteurs dans le monde.

Ces réacteurs ayant été initialement conçus pour une durée de fonctionnement de 30 ans sur des bases de résistances hypothétiques de composants soumis à des contraintes notoirement sous-évaluées et à un nombre de cycles marche-arrêt bien plus important que prévu, il serait absolument inadmissible "d’étendre leur durée de fonctionnement significativement au-delà de 40 ans", au vu des conséquences dramatiques que pourraient provoquer un dysfonctionnement majeur ! Des populations entières ont déjà été victimes d'accidents nucléaires, n'agravons pas cette situation dramatique. Il est possible de se passer du nucléaire (à moindre frais qui plus est !) ; il est proprement urgent de développer et mettre en oeuvre les solutions alternatives à même d'éviter les catastrophes, qu'elles soient climatiques ou nucléaires.

Je suis absolument contre la prolongation des réacteurs à plus de 40 ans (et contre la construction de nouveaux réacteurs). L'arret de l'ensemble des réacteurs nucléaire doit être réalisée au plus tôt.

Mes raisons sont les suivantes :

- Sécurité : les vielles centrales ont de plus en plus d'incidents (Bugey ...), le risque terroriste est réel (on ne peut rien faire contre un avion kamikaze, on n'a pas élucidé le mystère des dizaines de survol de drones, ...), peut-on évacuer des départements francais si surpeuplé (exemple Bugey / Chambéry = 30km) ?

- Situation géopolitiques : les tensions mondiales sont croissantes or nous sommes dépendants d'Uranium provenant de pays étranger avec lequel des compromis sont acceptés pour maintenir l'approvisionnement

- Technique : le scenario négawatt (dont la pertinence, le réalisme et la précision sont reconnus) montre la possiblité de la transition énergétique en douceur vers une politique énergétique quasi 100% renouvelable et donc sans facture énergétique en 2050

- Economique : les coûts de nucléaire augmentent, les coût du renouvelable baissent. La rationalistaion de nos besoins énergétiques permettraient de réduire la consommation électrique.

Habitant à 30km du Bugey, nous disposons d'iode, de masques et du nécessaire pour évacuer au plus vite en cas d'accident au Bugey car le danger est à prendre au sérieux. Les incidents (incendies, ...) se répètent de plus en plus régulièrement

MERCI d'avoir réalisé cette consultation

La transition d'un système électrique fossile et nucléaire vers un un ensemble tout renouvelable est une option non seulement démontrée, mais aussi et probablement la moins chère à l'horizon de 20 ans. Voir par exemple études récentes de l'ADEME, mais aussi les scénarios européens montrant ce choix, issus des pouvoirs publics, des électriciens ou d'ONG dans divers pays européens (UK, Suisse, Allemagne, Belgique....).

Mais cette option, qui comprend une part importante d'efficacité énergétique de façon à optimiser la trajectoire d'investissements, n'est pas compatible avec la prolongation indéfinie des réacteurs en France :

- l'investissement dans le "grand carénage" se fait au détriment des choix décentralisés et renouvelables,

- les autorités politiques hésitent également quand à des réglementations contraignantes, de peur de limiter les débouchés pour les producteurs existants

- l'investissement dans des capacités de production incompatibles avec la trajectoire de baisse des consommation prévue par la loi produira des "coûts échoués", source de perte pour les opérateurs, et tentation pour les autorités politiques de limiter les économies d'énergie.

Pour réduire les consommations d'énergie à un rythme compatible avec la loi TE et pour rejoindre une trajectoire sobre en carbone, l'autorité politique doit donner une direction fiable pour l'économie. Ceci est incompatible avec le prolongement de la durée de vie des centrales.

Dans la forme, je trouve que c’est déjà une bonne chose de consulter les citoyens sur un sujet pareil. On vante partout les mérites de la démocratie en ligne et si on en est encore très très loin, les consultations sur Internet vont dans ce sens.

Après dans le fond, l’accident de Fukushima au Japon (dont les conditions sismiques et géologiques n’ont rien à voir avec les nôtres au passage) a évidemment provoqué une sorte de séisme sur la « planète » nucléaire. Et comme dans toute situation où la peur et la précipitation gouvernent l’action (grâce à des arguments faux ou incomplets), les réactions post-Fukushima ont souvent été excessives. Le meilleur exemple étant effectivement la réaction de l’Allemagne. Je suis d’accord avec « dom26 », même si les Allemands sont bien plus en avance que nous sur les énergies renouvelables, la réouverture des centrales à charbon fut une bien mauvaise idée. Inutile de rappeler à quel point les émissions de gaz à effet de serre et les risques sanitaires qu’elles provoquent sont néfastes (pour l’environnement comme pour nous).

La France a de son côté choisi de développer les énergies vertes (il était temps !) et de réduire les énergies fossiles (pareil !). De manière très pragmatique, il paraît difficile aujourd’hui de se passer de l’électricité nucléaire pour faire la transition entre les deux, d’autant plus que la consommation énergétique des Français va apparemment augmenter dans les prochaines années.

En fin de compte, et incidemment, la prolongation et les visites décennales sont un corollaire nécessaire à la place qu’on accorde aujourd’hui au nucléaire. On a une « main d’œuvre » suffisamment qualifiée pour le faire dans le respect des normes de sûreté nucléaire (si Fukushima a permis de tirer certaines leçons, la France a de son côté une expérience suffisamment longue en la matière). Et tant que les moyens de production renouvelable ne seront pas suffisamment développés, c’est la solution la plus logique et économique.

La prolongation de ces réacteurs ouvre un risque mageur pour la sécurité et la santé de tous, particulièrement en ces temps d'attaque terroriste.

de plus, les dechets nucléaires empoisonneront la terre de nos enfants pour des millions d'années

Le risque zéro n'existant pas en nucléaire, je refuse de prendre le risque, ou plutôt que l'on prenne le risque pour nous, de la prolongation de ces réacteurs à plus de 40 ans. 

Vous trouverez en lien les conséquances avant tout humaines qu'a causé la catastrophe nucléaire de Fukushima:  http://www.fukushima-blog.com/tag/textes%20de%20hori%20yasuo/

il faut investir dans la recherches sur les energies renouvelables, il n'existe pas que le solaire et l'éolien, il y a le biogaz, l'hydraulique, la géothermie, les habitats écologiques etc...  la solution serait aussi d'arrêter de surconsommer l'energie pour tout et n'importe quoi (eclairage la nuit ou autres abberations) et de construire autrement (habitat/usines..)

un monde sans le nucléaire est possible, il suffit d'une réelle volonté politique.

Il faut hiérarchiser les problèmes : aujourd’hui la lutte contre le réchauffement climatique est la priorité absolue. Même en les développant à outrance, l’éolien et le photovoltaïque ne pourront jamais garantir seuls la fréquence et la tension du réseau électrique français à chaque instant. Leur développement impose de construire des centrales thermiques qui pallient leur intermittence. La moitié de cette intermittence est compensée par des cycles combinés gaz, centrale thermiques au charbon ou au fioul qui émettent de nombreux GES avec leur cortège de produits nocifs associés. Deux réacteurs de 900 MW évitent ainsi de brûler chaque année :

• Entre 4 et 5 millions de tonnes de charbon
• Environ 2,7 millions de tonnes de fioul
• Environ 1,7 millions de tonnes de gaz.

La réduction de la part des énergies fossiles est urgente et nécessaire, or les ENR ne résolvent pas la problématique des GES. Ce point est largement caché au public.

Le nucléaire lui n’émet pas de GES en exploitation mais son acceptabilité passe par une sûreté irréprochable.

Chacun a en tête les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, mais tout le monde a oublié l’accident (qui devrait pourtant faire référence) de Three Mile Island 2 survenu en 1979 dont l’enceinte de confinement a parfaitement joué son rôle. Cette tranche PWR a été construite sur les mêmes standards que les nôtres et aucun rejet significatif ne s’est produit alors que le cœur a complétement fondu.

Si à Fukushima, les standards français avaient été appliqués, les tranches auraient été munies de recombineurs H2 et de filtres qui auraient retenu plus de 99 % des produits lors des rejets et auraient évité d’ébranler les structures avec les explosions d’H2.

Il ne faut pas avoir peur de le dire, le parc de réacteurs français est l’un des plus sûrs du monde.

Contrairement à une idée faussement répandue, l’âge d’un réacteur n’entraine en rien une baisse de son niveau de sûreté car des améliorations y sont périodiquement apportées. Aux USA, le passage à 60 ans est devenu une norme, et on parle de prolonger les réacteurs à 80 ans, moyennant vraisemblablement des remplacements de composants et à condition que la cuve soit toujours dans un état mécanique satisfaisant.

Quant aux déchets, aucun ne se retrouve dans la nature. Tous sont pris en charge par une filière de retraitement ou de stockage. On devrait plutôt considérer la filière nucléaire en exemple (40 % des déchets ne sont pas produits par les réacteurs EDF…).

A l’heure où notre industrie souffre, nous avons encore la possibilité de développer notre savoir-faire électronucléaire à l’étranger. Ne laissons pas d’autres pays implanter leurs technologies au détriment de nos emplois par simple idéologie.

Je suis pour une prolongation des tranches 900 qui respectent les critères de sûreté et sous le contrôle de l’ASN.

À la différence des  JR18, STS, DOM26, PTILOUP, CILOUR, peu courageux, sur un domaine de démocratie aussi avancée (ne s'agit –il pas de l'avenir de nos enfants ? Ils auront les déchets alors que nous avons l'énergie, Merci Papa Merci Maman), c'est de mon nom en propre que je signe mon commentaire.

Le nucléaire n'est pas une énergie d'avenir ! C'est une énergie de bricolage, de rafistolage, de travaux de remise à niveau qui ferait honte à un ingénieur qui se respecte.

La remise à niveau de ce type de réacteurs est quasi impossible :

• Les câbles du système de pilotage et de contrôle de tous ces réacteurs du palier 900 MW sont conçu pour une utilisation décennale ! Au-delà, la radioactivité, la chaleur et autres paramètres physico-chimiques rencontrés lors de leur utilisation, font apparaitre dans l'isolant des phénomènes de "réticulation" réduisant la fiabilité du câble à néant. Cela veut dire qu'il faut "re-câbler" l'ensemble de ces réacteurs !
• L'acier des cuves, pas plus que celui des annexes, n'a été étudié pour durer plus que la limite de 40 ans.
• Beaucoup de problèmes génériques ont été mis à jour sur ces réacteurs qui deviennent dangereux par leur vieillissement mais également par leur pilotage intrinsèquement dangereux.

Pour d'innombrables raisons, la requalification de ces réacteurs est un non-sens économique car ils sont dangereux et leur prolongation ne masquera pas l'effondrement financier qui attend la France lorsqu'il faudra traiter les déchets de démantèlement alors que la filière n'existe pas encore, ni les sites, ni les procédures fiables et validées. Il faut se rendre compte que le démantèlement d'aucune centrale industrielle n'a encore été menée au complet (pour des spécialistes nous pouvons repasser ...) et que le surgénérateur de Creys-Malville à nécessité plus de 10 ans d'étude juste pour savoir sortir le Sodium liquide du réacteur, chose qui n'avait pas été prévue au départ pour des raisons de "tranches conditionnelles".

Avec une production de 75% d'électricité nucléaire, l'état Français valide un risque stratégique que le plus petit stagiaire en science de l'économie se refuserait à endosser.

Il suffit de constater avec quelle légèreté l'état Français envisage le montant des remboursements d'assurance en cas d'accident pour comprendre que rien ne peut être maitrisé. L'état Français et les "nucléocrates" jouent quitte ou double avec nos vies. Ces courageux qui cachent leurs identités derrière un clavier, n'en sont pas à un biais cognitif près pour faire croire à un nucléaire durable.

Un problème aussi grave, touchant la vie de l'ensemble des citoyens, est traité en 3 semaines de consultation, dont la publicité ne saute pas aux yeux, sauf à être à l'affut des décrets !

Cela démontre, s'il devait l'être, que le nucléaire n'est pas soluble dans la cohérence ni la démocratie.

Prolonger ces réacteurs est une faute technique, une trahison politique et une inconscience économique.

Mario Mulé, citoyen Français

06 84 07 56 78

mario.mule@free.fr

Je suis contre la prolongation des centrales nucléaires car les travaux que cela va impliquer vont être pharamineux, vont s'étaler durant des dizaines d'années, cela va donc augmenter les risques de fonctionnement et grever le budget d'EDF, si tenté que ce soit cette société qui paye (100 milliards d'après la cour des comptes).

De sorte que les factures vont exploser pour leurs clients et cela ne  permettra pas à EDF, si tenté qu'elle en ait la volonté, de mettre en oeuvre de nouveaux moyens de production d'énergies renouvelables (photovoltaique, éolien, ou autres ...)

ce qui est développé ci-dessous

On ne fait pas du neuf avec du vieux et on veut nous faire croire que ces réacteurs vont pouvoir répondre aux règles de sûreté d'un EPR conçu 25 ans plus tard (et qui peine à être construit aussi bien en Finlande qu'en France). On veut aussi qu'ils respectent toutes préconisations résultant de l'accident de Fukushima, alors qu'on est déjà 5 ans après l'accident et que les plus importantes ne sont pas encore réalisées, c'est à dire qu'on fait fonctionner des réacteurs qui ne sont pas sûrs.
D'ores et déjà, on sait que les réacteurs de 900 MW ne pourront rendre sûr leur piscine de stockage des combustibles irradiés, cette installation restant très sensible aussi bien à une agression interne qu'à une agression externe. Une solution proposée serait de construire une piscine centrale pour diminuer la masse de combustible stocké par réacteur, mais il y en aura toujours un peu et on va accroître les flux de transports très dangereux. La meilleure solution est sans doute d'arrêter au plus vite ces réacteurs, qui ne pourront jamais être sûrs comme souhaité.
Dans ce contexte, l'ASN a raison d'être exigeante et on voit, à la lecture (rapide) de l'annexe à la lettre de positionnement, qu'il y a de nombreuses insuffisances de la part d'EDF. Pourra-t'elle les satisfaire toutes, ou y aura-t'il négociation pour déroger au cas par cas pour certains réacteurs ? Et si EDF respecte tout, le coût ne sera t'il pas très élevé, d'autant que la Cour des comptes vient déjà d'annoncer au moins 100 milliards d'euros (valeur 2013)

Alors que la durée de vie des centrales 900MW a déjà été prolongée par 2 fois, la proposition de l'ASN est de prolonger cette durée de vie une nouvelle fois. Or béton, cuve et autres équipements sont soumis aux radiations qui les attaquent et diminuent leur résistance. Prolonger aujourd'hui la durée de vie c'est augmenter le risque de catastrophe nucléaire en France. Tchernobyl et Fukushima ne seraient -ils pas passés par là pour rappeler que l'explosion d'une centrale tue la vie et rend inutilable pour un très long temps un large espace autour des centrales.

Comment l'ASN peut-elle croire que ses demandes de meilleure sécurité sauront contrer le vieillissement des centrales 900MW. La lecture des documents de la consultation souligne qu'il y a déjà des problèmes de respect des règles actuelles de sécurité. Ainsi dans l'avis IRSN n° 2015-00098, il est écrit "Tout d'abord, l'IRSN relève que malgré ces processus, des constats voire des écarts portant sur la conformité des installations sont régulièrement détectés de manière fortuite.". Ceci continuera malgré les nouvelles règles qui auront pu être définies pour la quatrième visite décennale (VD4), car c'est humain et une série d'incidents mal gérés pourra nous conduire à l'accident grave (pas besoin d'un tsunami ou autre agression externe). Les installations vieillissantes seront encore plus sensibles, car :
-    comment garantir la fiabilité d'une cuve de réacteur qu'on ne peut changer et qui est soumise à des irradiations très importantes ?
-    comment garantir la bonne résistance d'une enceinte de confinement dont le béton se fragilise avec le temps ?

Les nouvelles mesures de sécurité liées à l'augmentation de la durée de vie auront un coup très élevé (la cour des comptes a évoqué 100 milliards) qu'EDF aura bien du mal à respecter. Entre les surcoûts (inimaginables) des projets EPR en Finlande ou à Flamnville, la sous-évaluation de la déconstruction des anciens réacteurs, l'endettement important d'EDF, le rachat partiel d'AREVA les bubgets nécessaires à la sécurité risquent d'être rognés. Aujoud'hui le cout du Kw heure nucléaire (surtout si on inclus les coûts de déconstruction) n'est plus compétitif. Il faut sortir du nucléaire.

Bien sûr la politique énergétique de la France ne rlève pas de l'ASN mais elle ferait preuve d'une irresponsabilité en autorisant la prolongation de durée de vie de centrales arrivées en bout de course et qui ne respectent déjà plus les exigences de sécurité formulées par l'ASN lors de la dernière prolongation.

Je demande donc à l'ASN de ne rien lâcher sur la sécurité et et de ne pas donner le feu vert à la prolongation d'installations vieillisantes.

La prolongation de ces réacteurs ouvre un risque mageur pour la sécurité et la santé de tous. Le risque zéro n'existant pas en nucléaire, je refuse de prendre le risque, ou plutôt que l'on prenne le risque pour nous, de la prolongation de ces réacteurs à plus de 40 ans. 

Vous trouverez en lien les conséquances avant tout humaines qu'a causé la catastrophe nucléaire de Fukushima:  http://www.fukushima-blog.com/tag/textes%20de%20hori%20yasuo/