Projet de position de l’ASN relative aux orientations génériques du réexamen périodique de sûreté associé aux quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe

Nous avons perdu le savoir faire : sur les sites chinois, finlandais, français et bientôt anglais, nous démontrons notre incapacité à construire un réacteur neuf.

Comment peut-on prétendre maintenir en condition opérationnelle ce parc qui utilise une technologie que nous ne maîtrisons plus ?

La question n'est pas de savoir si nous aurons un accident nucléaire en France, la question est "quand". Et la probabilité augmente de jour en jour avec le vieillissement.

D'autres technologies ont été évaluées comme le graphite-gaz en France ou les combustibles liquides aux USA qui ne présentent pas les mêmes risques de sûreté. Pourquoi continuer dans cette voie EPR dangereuse ?

Je pense cependant que la quatrième visite décénale est très précieuse pour évaluer le risque passé présent, et à venir des tranches vieillissantes, sans préjuger à l'avance de ce qu'il faut démontrer (nous sommes des scientifiques).

Commentaire sur la proposition de modification

Notre parc nucléaire serait vieillissant et présenterait énormément de risques si l'ASN n'assurait pas la transparence et la surveillance des sites nucléaires.

Nos centrales sont de moins en moins dangereuses : l'acier des cuves se fragilise au fil du bombardement neutronique, mais moins vite que prévu vomme le prouvent les échantillons placés près du coeur. HEUREUSEMENT, car ON NE PEUT PAS REMPLACER LES RÉACTEURS ! Le béton des enceintes se délite au fil du temps, mais moins rapidement que prévu, sauf exception: HEUREUSEMENT CAR ON NE PEUT PAS REMPLACER LES ENCEINTES !

Grâce aux progrès des techniques d'inspection et de réparation,  la maîtrise du risque technique permet désormais d'envisager une exploitation sereine jusqu'à 60 ans, voire 80 ans pour les meilleures cuves.

FESSENHEIM plus particulièrement a fait l'objet de travaux permettant de réduire les risques : elle est plus sûre que lors de son inauguration !

- construite en zone sismique, selon des calculs qui correspondent à un séisme 100 fois plus puissant que le séisme historique (c'est judicieux !)

- construite 8m56 sous la ligne d'eau moyenne du Grand Canal d'Alsace, dont elle  séparée par une digue et un mur d'enceintede 1 mètre de haut. En cas de séisme, la centrale ne serait pas balayée par un "tsunami", mais par une lame d'eau bien moins puissante, qui viendrait se briser sur ce mur d'enceinte.

- le barrage amont est lui en Zone sismique de niveau 4 (sur 5), ce qui fait que s'il devait rompre, une lame d'eau de 10 mètres environ viendrait submerger la vallée, et non pas la centrale, située bien plus haut que le Rhin. Le risque de chute d'avion (aéroport de Mulhouse-Bâle très proche) ou d'acte terroriste est certes plus élevé que dans les années 70, mais on ne peut par prétendre que rien n'est possible en la matière, ni que rien n'est fait.

- le radier a été renforcé de 50 cm, ce qui a été estimé suffisant. Qui affirme que le corium traverserait le radier , que la plus grande nappe phréatique d'Europe serait polluée inévitablement ? L'ASN ? Ou bien des groupes de pression qui ont intérêt à remplacer le nucléaire par les énergies fossiles ?

- les 2 piscines extérieures vont être renforcées

- la sécurité de tous les CNPE doit être renforcée pour ne laisser aucune chance à des terroristes ou des militants soi-disant écologistes d'y pénétrer. La tolérance zéro doit devenir la règle pour les intrusions et les survols. C'est à l'ASN d'y veiller, en demandant à l'état d'assumer son pouvoir régalien.

DES MILLIONS D'INDIVIDUS SENSÉS SONT FAVORABLE À L'ATOME, CAR L'ALLEMAGNE A PROUVE QUE PRENDRE LE PARI DE L'ARRETER, C'EST DOUBLER LE PRIX DE L'ELECTRICITE ET AUGMENTER LES EMISSIONS DE GES.

Il est désormais prouvé que les autres moyens que le nucléaire pour produire de l'énergie, par des pays voisins (Allemagne, Danemark...), ne permet pas de passer comme la France sous la barre des 5 tonnes de CO2 par habitant (8 au Danemark, 10 en Allemagne). La France ne doit pas abandonner "son" nucléaire, car il est non seulement bénéfique pour l'humanité et l'environnement, mais a placé notre pays à l'abri de la récession économiquequi frappe tous les pays européens non producteurs de charbon, de gaz ou de pétrole: il est trop facile d'oublier que la France serait beaucoup plus pauvre sans le nucléaire, car elle a épuisé don charbon, son gaz et son pétrole. VITE, lançons un nouveau programme nucléaire, observons que de grands opposants au nucléaire ont eu le courage de lui rendre son juste titre d'énergie propre, et passons aux énergies nucléaires renouvelables.

Ajoutons qu'une solution existe pour gérer nos déchets: les réacteurs à neutrons rapides. D'ores et déjà CIGEO est compromis: il faut une autre SOLUTION ! Lancer immédiatement l'industrialisation des réacteurs rapides de génération IV.

Enfin, n'oublions pas qu'à chaque KWh électrique produit par le nucléaire, il en est rejeté plus de 2 sous forme de chaleur dans l'environnement (Principe de Carnot), ce qui est négligeable du point de vue du réchauffement climatique, mais pas négligeable du point de vue des réseaux de chaleur, qui pourraient bénéficier de cette manne si l'ASN l'autorisait. je vous demande donc d'étudier rapidement le couplage des CNPE aux réseaux d chaleur voisins, afin d'augmenter le rendement énergétique des CNPE.

Gardons FESSENHEIM, puis tous les réacteurs de plus de 30, 40 et 50 ans. Tous les 10 ans, construisons 4 noveaux réacteurs dans nos centrales. C'est possible ET VOUS LE SAVEZ.

6 - Considérer que la très faible participation à cette consultation eu égard à l'importance du sujet et des débats habituels sur le nucléaire, ne permet d'en tirer qu'une seule conclusion évidente ..... prolonger cette consultation, après une réelle campagne élargie d'information et l'utilisation d'autres outils complémentaires d'élaboration collective d'avis (conférence de citoyens,...)

7 - Bien mesurer que ces décisions lourdes de conséquences multiples et à long terme (comme pour les déchets, le démantellement, les suites d'accidents, ...) vont être prises par quelques membres des  "élites" de nettement + de 40 ans, mais assumées "à leurs corps défendants" par des millions de citoyen-nes d'aujourdhui et à naître. Laissons-leur le choix et un monde viable !

Faire face aux enjeux énergétiques de demain va demander de faire preuve d'une réelle ingéniosité et intelligence qui va bien au-delà du maintient en service de vieilles centrales qui risque fort, n'en déplaise aux partisans de l'atome, de nous mettre dans une situation insoluble.

La politique énergétique de l'avenir va nous demander de mettre en œuvre des modes de productions diversifiées, parfois individuelles en ayant recours aux énergies renouvelables, solaires en particulier. Il faudra également accepter de devoir contrôler et réduire nos besoins énergétiques et ce sans hypothéquer de notre confort.

Le maintient en service de nos plus vieilles centrales répond à une politique de l'inertie, du manque d'immagination et d'un pur aveuglement, sauf à vouloir rsiquer le pire.

Donc non à la prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires.

Les réacteurs étaient prévus pour fonctionner pendant 25 ans. leur durée de vie est sans cesse prolongée alors que des "incidents" de plus en plus nombreux sont relevés.

30 ans après Tchernobyl et 5 ans après fukushima, vous attendez sans doute que notre pays soit le prochain pays sur la liste avec toutes les conséquences sanitaires et environnementales qui s'en suivront.

Je refuse la prolongation de ces réacteurs et je demande l'arrêt définitif et le non renouvellement de ceux ci.

Je me réjouis que l'ASN veuille exercer sa mission de contrôle au mieux et je constate combien sa vigilance n'a, semble-t-il, pas été prise en défaut. Sans doute est-ce dû à la procédure de renouvellement d'autorisation en séquences décennales ...

Pour autant, alors qu'elle a l'appui de l'IRSN et du GP-Réacteurs, notamment, je ne comprends pas que l'ASN ait besoin de consulter le public sur les modalités de prolongation des réacteurs 900 MW au-delà de 40 ans alors que nombre de réacteurs, de par le monde (notamment aux Etats-Unis), ont d'ores-et-déjà obtenu leur prolongation bien au-delà de ce terme.

De fait, cette consultation ouverte déclenche un flot de commentaires négatifs, par principe, alors que vous en appeliez à des commentaires précis, en référence à "un article particulier" ... Bien qu'ayant passé une bonne partie de ma vie professionnelle dans le nucléaire, et plus précisément sur cette série de REP 900, je me sens dans l'incapacité totale de répondre à une invitation aussi ciblée. Tout au plus constaté-je que ces réacteurs fonctionnent remarquablement bien, depuis une quarantaine d'années.

Vous évoquez l'impossibilité de remplacement de trois (types de) composants : cuve, enceinte de confinement et certains câbles. Je m'étonne que le remplacement "de certains câbles" puisse poser problème : serait-ce que mon passé d'électricien sur site me joue un vilain tour de mémoire ? Quant aux cuves, je note que, suite à l'affaire des DSR, la MIS (machine d'inspection en service) a fourni à EDF _ et à l'ASN _ un historique complet sur l'évolution des "défauts" détectés en 1979. Historique qui fait cruellement défaut à l'AS belge laquelle, pourtant, a autorisé le redémarrage des réacteurs de Tihange 2 et Doel 3 ...

Aussi formé-je le voeu que vous ne prêtiez pas le flanc à une surenchère idéologique, fort préjudiciable à l'équilibre de notre système électrique.

Bonjour,

1- Combien de personnes en France peuvent-être au courant de ce type de consultation pourtant essentielle ?

2- Combien vont avoir le temps et la compétence pour lire et analyser cette masse (critique) d'informations techniques ?

3- Quels sont les moyens et canaux d'information utilisés pour porter à connaissance du plus grand nombre ( ou pas ?) ces types de consultation qui vont ensuite légitimer des décisions par une minorité de "sachants" ?

4- Pourquoi ne pas recourir à d'autres dispositifs qui ont fait leurs preuves de type "conférence de citoyens" ?

5- Pourquoi ce choix binaire "prolonger ou pas au-delà de 40 ans", sans mettre en perspective comparative (couts/ risques/avantages/inconvénients/conséquences en matière de santé, d'environnement, d'argent public ou privé, de type d'organisation sociale,...) avec par exemple utiliser ces investissements financiers colossaux de cette éventuelle hasardeuse prolongation pour accèlérer la transition énergétique (sobriété et efficacité, économies d'énergie, développement des énergies renouvelables,...)

Notre parc nucléaire est vieillissant et présente actuellement tellement de risques, que même l'ASN lance des appels au secours (Pierre Franck Chevet, dans Reporterre http://www.reporterre.net/Pourquoi-la-situation-nucleaire-est-elle-preoccupante ).

Nos centrales sont de plus en plus dangereuses : l'acier des cuves se fragilise au fil du bombardement neutronique, OR ON NE PEUT PAS REMPLACER LES RÉACTEURS ! Le béton des enceintes se délite au fil du temps, OR ON NE PEUT PAS REMPLACER LES ENCEINTES ! Et rien ne sert de boucher avec des résines (utilisées pour fausser les épreuves sous pression) puisqu'elles ne résisteraient pas aux hautes températures en cas d'accident majeur.

FESSENHEIM plus particulièrement présente d'énormes risques :

- construite en zone sismique, selon des calculs qui ne correspondent plus aux exigences actuelles et sur l'hypothèse que l'épicentre restera éloigné de 36 Km de la centrale (c'est idiot !)

- construite 8m56 sous la ligne d'eau moyenne du Grand Canal d'Alsace, dont elle n'est séparée que par une digue qui, elle-même, est fragilisée par des lentilles de sable dont EDF et l'ASN refusent d'indiuer la localisation précise (eh oui !). En cas de séisme, la centrale ne serait pas balayée par un "tsunami", mais par une lame d'eau bien supérieure, inondée et inaccessible aux secours.

- le barrage amont est lui en Zone sismique de niveau 4 (sur 5), ce qui fait que s'il devait rompre, une lame d'eau de 10 mètres environ viendrait submerger la centrale. Idem en cas de chute d'avion (aéroport de Mulhouse-Bâle très proche) ou d'acte terroriste (non prévu dans les années 70, potentiel à ce jour malheureusement).

- le radier n'a été renforcé que de 50 cm, ce qui en fait encore le plus mince de tout le parc nucléaire. Malgré l'ajout d'un cendrier, le corium traverserait le radier. En faits, on a juste "gagné" 44 heures pour évacuer les plusieurs millions d'habitants, mais la plus grande nappe phréatique d'Europe serait polluée inévitablement, alors que c'est un gigantesque réservoir d'eau potable pour toute l'Europe, de Bâle à Rotteram.

- les 2 piscines extérieures ne sont recouvertes que par des bâtiments métalliques ordinaires, donc non bunkérisés. Ces piscines ne résisteraient ni à la chute d'un petit aéronef (alors que l'aérodrome de Bremgarten - ancienne base militaire des Alliés - se trouve sur la rive Est du Rhin, à 3 Km à vol d'oiseau de la centrale nucléaire, face à ces piscines (ce qui n'a pas empêché notre ministre de l'intérieur d'affirmer qu'aucun avion ne rentrerait dans un rayon de 5 Km... il ignorait la réalité ?).

- Ces 2 piscines sont situées exactement en face de l'endroit où toutes les péniches, toutes les barges, tous les bâteaux se placent à l'arrêt, en attente d'éclusage dans le sens aval ; laissant ainsi du temps à un éventuel terroriste, pour bien cibler ces piscines ! Et les 38 gendarmes du CNPE n'y feront rien, pas davantage que la brigade fluviale (qui brille par son absence d'ailleurs).

- Les incidents sont tellement nombreux à Fessenheim, que EDF a menti dans sa communication, parlant d'un "défaut d'étanchéité" lorsque plus de 100 m3 d'eau avaient généré une inondation interne, impactant d'ailleurs des circuits électriques de secours ; que les salariés n'ont pas évacué, lorsque la sirène le leur imposait...etc. Au point que Pierre-Franck Chevet lui-même a fait part de son irritation devant la Commission de l'assemblée Nationale.

- La dangerosité de la centrale a d'ailleurs été prise en compte par François Hollande, actuel Président de la République, lorsqu'il déclarait le 2 mai 2012 devant les Français : "Je veux fermer Fessenheim pour deux raisons. C'est la plus ancienne centrale, prévue pour 30 ans et elle aura 40 ans d'âge en 2017. Et elle est située près d'une zone sismique". Cet engagement a été solennel et ne saurait être renié par quiconque !

30 ans, c'est risqué - 40 ans, c'est très dangereux - 50 ans, c'est criminel - 60 ans... c'est trop tard !

QUEL INDIVIDU SENSÉ, SERAIT-IL FAVORABLE À L'ATOME, PEUT PRENDRE CE PARI AU RISQUE DES POPULATIONS ? ARRÊTONS CE JEU DANGEREUX.

Il existe d'autres moyens que le nucléaire pour produire de l'énergie, les pays voisins (Allemagne, Danemark...) nous le prouvent au quotidien. La France a fini par abandonner "son" Minitel alors que les autres pays en étaient déjà à l'informatique ; la France doit abandonner "son" nucléaire, qui est non seulement dangereux pour l'humanité et l'environnement, mais va placer notre pays dans un pétrain économique insoluble (chute financière d'AREVA, désormais d'EDF...). VITE, tournons le dos au lobby nucléaire, observons que de grands ingénieurs du nucléaire ont eu le courage de remettre en cause cette énergie, et passons aux EnR.

Ajoutons qu'aucune solution n'existe (et n'existera !) pour gérer nos déchets. D'ores et déjà CIGEO est compromis, vous le savez bien. Il n'y a PAS DE SOLUTION ! Sauf une seule : arrêter d'en produire.

Enfin, n'oublions pas qu'à chaque KWh électrique produit par le nucléaire, il en est rejeté plus de 2 sous forme de chaleur dans l'environnement (Principe de Carnot), ce qui constitue du réchauffement climatique direct.Ce qui n'est le cas, ni pour une éolienne, ni pour une hydrolienne, ni pour le photovoltaïque...

Fermons FESSENHEIM, puis tous les réacteurs de plus de 30 ans. Puis, en 10 ans, fermons toutes nos centrales. C'est possible ET VOUS LE SAVEZ.

Bonjour

Prolonger les réacteurs au dela de 40 ans ? Encore plus de fuites, "d'incidents" graves,  que les ouvriers sauront gérer,  alors qu'ils disent qu'ils ont de moins en moins de temps pour faire les réparations: quand une voiture vieillit,  qu'il faut la réparer de plus en plus souvent, il vaut mieux la mettre à la casse. N'est-ce pas le cas d'un réacteur nucléaire ? combien d'argent encore en pure perte au lieu de s'atteler à développer d'autres types de production d'énergie qui eux ne contamineront pas les sols, les rivières et les océans  ? Faut-ils continuer à produire  des déchets dont les industriels ne savent que faire  , combien de milliards d'euros pour une improbable sécurité  de cet enfouissement  ?

L'électricité nucléaire  n'est pas chère en France ? C'est par nos impôts que nous payons parce que si le véritable coût était facturé au  consommateur, il comprendrait que l'électricité produite par les réacteurs nucléaires est à la source d'un gouffre financier.  Messieurs les ingénieurs de l'ASN, ne faiblissez pas ; faites savoir qu'il n'y a pas besoin d'un tsunami pour qu'un réacteur explose et que la catastrophe durera à l'infini . MJ  

La lecture de ce document me laisse une appréciation mitigée :

- En tant que citoyen, je ne peux que me féliciter de la volonté d’améliorer la sûreté des réacteurs 900 MW à l’occasion de leur VD4,

- En tant qu’ancien ingénieriste nucléaire, je suis impressionné pour ne pas dire inquiet du nombre extrêmement élevé d’études demandées, y compris sur des sujets qui ne semblent avoir posé aucun problème depuis que nos réacteurs ont démarré, voici plusieurs décennies (par exemple, la résistance aux impulsions électromagnétiques).

En fait, mon inquiétude concerne surtout les modifications qui seront décidées par l’ASN à la suite de ces très nombreuses études, comprenant ces dernières comme un moyen de sélectionner et prioriser rationnellement les modifications qui seront effectivement imposées, en fonction de leur apport effectif à la sûreté des réacteurs.  

Dans l’hypothèse où un nombre très élevé de modifications serait finalement décidé par l’ASN, n’y a-t-il pas un risque de dégradation des facteurs organisationnels et humains, dû à une très forte charge de travail pour les équipes qui seront responsables de réaliser les modifications, les contrôler et les requalifier avant démarrage ? D’autant plus que les réacteurs de 900 MW ayant été construits dans un délai très court, leurs VD4 vont suivre un rythme similaire, ce qui impliquera des équipes à la fois très nombreuses et très chargées pour maîtriser des processus déjà intrinsèquement très complexes. N’y a-t-il pas dans ces conditions des risques d’accroissement d’erreurs et de perte d’indispensable rigueur, pouvant in fine affecter la qualité, voire la « sûreté pratique » (complément majeur de la « sûreté à la conception ») des installations ?

Le programme nucléaire français a été développé pour améliorer l'indépendance du pays qui ne possèdait ni charbon, ni pétrole ni gaz à l'époque. Cela n'a pas changé pour l'essentiel à l'exception peut être du gaz de schistes si on veut bien se donner un jour les moyens de le prospecter.

Depuis, les conséquences du réchauffement climatique impliquent de décarboner la production d'énergie, et la France est un pays très en avance sur ses voisins dans ce domaine grâce à son énergie nucléaire.

Toute un industrie est née dans ce domaine et, malgré les déboires actuels, elle est à la pointe dans le monde. Il serait très dommageable pour la nation de ne pas profiter  de cette technologie en constante amélioration qui permet de produire un kWh à prix très compétitif,  sans émissions de gaz à effet de serre et qui n'est pas onéreux en devises.

Les réacteurs actuels d'EDF sont fiables, comme le montrent l'absence d'accidents graves, et le faible nombre d'incidents qui généralement n'affectent pas la sureté. Ils ont été conçus pour durer quarante années. Mais le vieillissement des aciers sous irradiation est inférieur à ce qui était prévu. Les réacteurs américains de même conception sont autorisés à durer jusqu'à 60 ans voire 80 ans. Je pense qu'il serait raisonnable de prolonger les réacteurs qui n'ont pas particulièrement vieilli.

L'ASN, qui en France comme aux Etats Unis est indépendante, est le garant de la sureté de nos réacteurs. Il est toutefois souhaitable qu'elle n'exige pas plus de sureté que nécessaire. En effet, compte tenu des retours d'expérience, nos réacteurs sont plus sûrs maintenant que lors de leur premier couplage au réseau. Tout ajout de sureté a un coût. Il est souhaitable de n'ajouter de nouvelles règles de sûreté que lorsqu'elles sont réellement indispensables.

"Nous n'avons pas hérité de la terre de nos ancètres, nous ne faisons que l'emprunter aux générations futures" citation qui prend tout son sens ici. Quand allons nous enfin prendre de vrais mesures pour arrêter la surenchère à la production d'energie.

Premières mesures réguler la consommation pour limiter à sa juste nécessité la production d'énergie et developper les énergies renouvelables seules perennes. Sortons de l'âge des fossiles! Investissons pour le futur...