Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

L’EPR est le réacteur de l’ASN (laquelle était associée depuis le début aux choix de conception, et même avant EDF) et donc, il possède une sûreté maximale. Par ailleurs, l’entité qui a l’ensemble des dossiers, dont les membres ont été embauchés pour leurs compétences, dont c’est le travail, qui est indépendante est la seule qui peut avoir un avis autorisé. Aussi les enquêtes publiques, sur le chemin critique, ne sont pas indispensables.

Il faudrait que le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire puisse faire confiance à l’ASN dans le domaine de la sûreté dans le cadre d’accélération des procédures administratives liées à la réalisation des futurs projets de construction de nouveaux réacteurs.

Il serait plus utile pour le HCTISN d’élaborer :

- Le projet de décret fixant la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Énergie. (Le décret no 2016-1442 du 27 octobre 2016 relatif à la PPE avait oublié d'évoquer l'énergie nucléaire !) .

- Le projet de Stratégie Nationale Bas Carbone à horizon 2030. (Il faudrait prévoir quelques compétences relatives à l'énergie nucléaire dans le groupe de rédaction, suite à son oubli de renouveler le parc nucléaire, et à la préconisation de favoriser les centrales au gaz )

En effet:

1 «Dans le combat écologique du réchauffement climatique, chaque minute perdue renchérit les coûts de la transition énergétique.». Ce constat est d'autant plus désolant que depuis 30 ans, tout a été fait pour réduire l’énergie nucléaire en France (fermetures de Phénix, de Chooz A, de Superphénix, de Fessenheim 1 et 2, abandon d'Astrid...).

2 Le passage d'une consommation finale d'énergie de 1611 TWh en 2021 à 900 TWh en 2050 est d'un optimisme évident. Dans le secteur industriel, ces dernières années la réduction de consommation en France a été obtenue par la désindustrialisation, et faire le chemin inverse nécessitera beaucoup, beaucoup d'énergie. De même, le changement de modes de consommation (changement des véhicules, des chaudières,...) entraînera une augmentation de cette consommation.

3 Réduire de 30 % notre consommation d’énergie en 2030 par rapport à 2012 avec la sobriété et l’efficacité énergétique est un vœu pieu !!. La sobriété est le «nom poli» donné à la décroissance, effectivement on pourra faire des gains dans cette voie, mais ils ne seront pas neutres pour la population! Les gains déjà obtenus en baissant la température des logements sont liés au fait que certaines personnes ne peuvent plus chauffer leur logement.

4 Par ailleurs, toutes les bioénergies sont obtenues en consommant des énergies fossiles !! Pourquoi?

5 Les systèmes de chauffage des bâtiments et l’industrie sont aujourd’hui approvisionnés à hauteur de respectivement 27 % et 34 % par du gaz !! La RT 2012 (devenue RT 2013) imposait d'utiliser le gaz comme énergie à la place des pompes à chaleur pour le chauffage. Pourquoi ce manque d’objectivité ?



En conséquence, je suis très favorable à cette autorisation concernant le 1er chargement de Flamanville 3 pour les raisons suivantes:

- La France a besoin de beaucoup d’énergie non intermittente pour éviter les coupures et les black-out qui peuvent se produire, suite à la réduction du nucléaire dans le mix énergétique.

- Je fais confiance à l’indépendance et à l’analyse technique de l’ASN.

- De plus, l’ASN n’a pas d’objection au fonctionnement de la centrale d’Olkiluoto et des 2 réacteurs de Taïshan; et comme pour le parc nucléaire français, eDF intégrera aussi leur retour d’expérience.

- Les collectivités ont donné un avis favorable sur l’étude d’impact concernant le site Natura 2000, la surveillance des rejets, le plan climat air-énergie, la gestion des déchets….



Cette centrale permettra au contraire d’éviter les dégâts sur les oiseaux migrateurs qu’auraient causé un millier d’éoliennes dans cette zone de la Manche....

Cette consultation fait suite à de nombreuses consultations. Il est difficile de comprendre la valeur ajoutée de cette dernière. N'est-ce pas le rôle de l'ASN de clôturer la série par on avis technique.

L'ASN chercherait-elle à faire prolonger indûment le processus ?

Il est temps de mettre en marche ce réacteur pour améliorer la sécurité d'approvisionnement d'un système électrique gravement affaiblie par le développement des énergies renouvelables.

Cet avis est formulé sur la base des éléments suivants :

- La sûreté des réacteurs de 3ème génération est au plus haut niveau, car elle prend en compte de manière exhaustive le retour d’expérience d’exploitation du parc national et international des réacteurs nucléaires, tout en intégrant les évolutions techniques de ces dernières décennies. L’ensemble des éléments ayant conduit à la conception, la construction, l’exploitation ainsi qu’au démantèlement de cette installation a été instruit, accepté et validé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire dont l’expertise technique est unanimement reconnue.

- C’est désormais une technologie éprouvée, qui a certes été marquée par des aléas comme tout nouveau concept sur lequel on souhaite atteindre un haut niveau d’exigence de sûreté et de qualité, mais qui est aujourd’hui sans regret si l’on considère les performances opérationnelles des réacteurs du même type mis en service à ce jour.

- Plus généralement, le réacteur EPR de FLAMANVILLE viendra compléter un mix de production électrique pilotable, à faible empreinte environnementale, à forte valeur économique vis-à-vis de notre indépendance énergétique et très majoritairement décarboné en s’inscrivant parfaitement dans la stratégie visant à une électrification massive des usages destinée à réduire significativement la consommation d’énergie primaire à partir des combustibles fossiles.

- Pour terminer, ne pas mettre ce réacteur en service après achèvement de travaux, certes plus longs qu’initialement prévus mais indispensables pour donner entière confiance, serait un non sens absolu dans le contexte énergétique contraint des prochaines années : assurer une transition bas carbone dans un futur où les ressources vont (et devront) se raréfier.



Deux remarques sur la consultation :

1. Le dossier technique est conséquent (et utile) mais en dehors d’experts « publics » peu nombreux (groupes permanents d’experts, IRSN, exploitants), les avis sur des dossiers aussi pointus que le remplacement des échangeurs RRI/SEC ou sur la fabrication des corps des soupapes de protection du circuit secondaire principal, ne sauraient être formulés par un public non averti ou hostile à tout de manière plus pertinente et utile que par les décisions fondées et indépendantes de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

2. La demande d’autorisation de mise en service par l’exploitant EDF a déjà fait l’objet de deux consultations du public (du 5 juin au 15 septembre 2023 et du 15 janvier au 15 février 2024). Certes celles-ci relèvent de dispositions légales mais ne sont elles pas surabondantes dans un contexte où l’on souhaite accélérer les procédures et réduire les mille feuilles administratifs ?

L'EPR de Flamanville remplit toutes les conditions de sûreté pour pouvoir fournir au réseau électrique national une énergie bas carbone, propre, sûre et compétitive.

Après le démarrage des deux EPR de Taishan et celui d'Olkiluoto, ce 4ème EPR permettra de renforcer la stabilité du réseau afin de remplacer les centrales thermiques polluantes aujourd'hui arrêtées.

C'est important de conserver un socle permanent d'électricité pilotable avec le nucléaire et l'hydraulique face à la montée des énergies renouvelables intermittentes.

Je suis donc très favorable à ce démarrage.

Je suis très favorable à la mise en service imminente de ce réacteur car il n’y a plus aucune raison, à ma connaissance, d’en retarder son démarrage.

Toutes les options de sûreté retenues par EDF ont été acceptées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire et validées depuis longtemps.

Je reste convaincu que ce type de réacteur offre un niveau de sûreté remarquable ; il s’appuie en effet sur une technologie éprouvée grâce au retour d’expérience du fonctionnement du parc français et des autres EPR dans le monde.

En tant que citoyen considérant que la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité et par ailleurs que la souveraineté énergétique est un enjeu majeur je suis très favorable au démarrage de l’EPR de Flamanville.



Par ailleurs, au-delà de mon avis de citoyen, tant le gestionnaire du réseau électrique RTE, que le JRC (Joint Research Center) de l’UE ont démontré que le nucléaire était une solution bas carbone indispensable et qu’il n’y avait pas lieu de discriminer cette énergie ni sur les aspects risques, ni sur les aspects financiers, ni sur la consommation de ressources naturelles par rapport aux énergies renouvelables (éolien et solaire) y compris en intégrant les réflexions sur les sujets les plus sensibles que sont le démantèlement des installations et la gestion des déchets.

Les travaux de ces institutions compétentes en la matière montrent que :

le nucléaire français est l’énergie la moins carbonée qui soit (4gCO2/kWh)

Le nucléaire est l’énergie avec la plus faible empreinte foncière et le plus faible recours en ressources minérales par unité d’énergie.

Le nucléaire est compétitif (i.e. tous les scénarios nucléaires sont moins onéreux pour la collectivité que ceux sans nucléaire et plus le nucléaire est présent moins le coût est élevé…)

Le réacteur de Flamanville 3 est désormais construit. Les coups d’exploitation sont faibles par rapport aux couts de construction. Ne pas le démarrer ou en restreindre les usages voire conduire à une fermeture prématurée comme Superphénix serait une gabegie d’argent public.



Surtout, cessons ce processus administratif sans fin visant à chaque étape du processus à multiplier les recours et autres consultations parfaitement inutiles.

La seule lecture des contributions détaillées sur cette page montre que ce processus d’une lourdeur sans commune mesure, n’a pour effet que d’allonger les délais et renchérir les coûts de cette énergie sans même faire progresser (ne serait-ce qu’à la marge) l’adhésion au projet.

A l’heure ou la seule ancienneté comme opposant au nucléaire (au-delà de tout bagage pertinent) vaut titre d’expert dans certains médias, les avis caricaturaux et parsemés de fausses informations fondés sur des opinions plus que sur des faits ne devraient tout simplement pas être pris en compte.

En science, il existe un principe de revue par les pairs. Ayons la modestie de reconnaitre que ne pouvant être expert en toute chose, notre avis individuel n’est pas nécessairement pertinent.

En tant que citoyen j’attends beaucoup mieux de l’ASN que l’organisation de ces consultations tournant à la tartufferie.