Projet de décision autorisant la mise en service de l’installation nucléaire de base 167 (réacteur EPR dénommé "Flamanville 3") et fixant à Électricité de France (EDF) des prescriptions relatives aux essais du réacteur et à son exploitation

Avec la construction de 58 tranches nucléaires exploitées pour une grande partie pendant près de 40 ans sans incident majeur, EDF a une expérience considérable qui rassure complètement sur sa capacité à démarrer et exploiter l’EPR de Flamanville.

Cette certitude est renforcée par le design du réacteur qui présente un niveau de sûreté parmi les plus hauts du monde ainsi que le fait qu’il a bénéficié du retour d’expérience de ses homologues finlandais et chinois.

Si on cherche dans le dictionnaire le mot « consultation » on trouve : Action de consulter quelqu'un, de lui demander son avis…Or cette décision est déjà prise de charger le combustible fin du mois actuel…Donc vos avis négatifs ne serviront à rien hahahah On ne prendra pas en compte vos avis contraires à la décision de mise en service de l’EPR.

Pensez simplement aux EPR de Taishan et Finlande qui fonctionnement actuellement et ça va dissiper vos angoisses et peurs infondées du nucléaire.

Pourquoi diantre persister dans l'erreur?

La solution propre et bon marché on la connait, pourquoi donc s’entêter à démarrer un équipement qui ne sera jamais rentable et nous enfermera dans une dépendance absolue aux rares pays producteurs de yellow cake?



Le bois est neutre en CO2 et pousse sans engrais ni pesticides, l'eau de nos montagnes descendra toujours vers le fond de la vallée pour y être turbiné simplement, sans risque d'explosion ni pollution, le soleil n'est pas prêt d’arrêter de briller, le vent ne cessera jamais de souffler gratuitement... les solutions sont sous nos yeux, il ne manque plus qu'une impulsion politique comme celle de tous nos pays frontaliers.

Si les financeurs ne se bousculent pas, ce n'est pas bon signe.

Une consultation du public de plus qui retarde de 3 semaines au moins, le début du chargement tant attendu de ce réacteur, alors que toutes les dispositions préalables à cette étape sont sous contrôle. Ce ne sera que la troisième en moins d’un an ! Ce qui est fâcheux, c’est que ce retard, dûment repris par les médias, sera imputé à la seule EDF, sans discernement, reprenant en chœur le crédo coût-délais largement dépassés. Mais y a-t-il un seul projet d’envergure qui ne rencontre pas ces mêmes travers ? Ce chargement, présenté comme le démarrage de FLA3 à fin mars, est attendu par la population depuis des mois, sans arrière-pensée pour une grande majorité des Cotentinois, d’où une interrogation, certainement légitime, sur l’opportunité de cette nouvelle sollicitation.

Lorsque l’on reprend certaines des exigences de l’ASN :

- redimensionner les échangeurs RRI/SEC en prévision d’un réchauffement des éléments : je pense qu’EDF, exploitant responsable de la sûreté de ses installations, a intégré ces phénomènes extérieurs à travers ses propres projections et les relevés effectués sur FLA ½, et de nombreux autres sites depuis quelques années ; certaines modifications ont du reste déjà été mises en œuvre ; il en est de même pour les grands froids ;

- mentionner qu’il faudra prévoir remplacer des soupapes, dont le corps serait douteux, sur le secondaire est une logique de bon exploitant, donc hors sujet ;

- reste en suspens le dossier des falsifications, mettant en cause surveillance et contrôle d’EDF ; mais l’ASN n’est-elle pas, elle aussi, habilitée à effectuer des inspections chez les sous-traitants et fouiller les documents comme elle s’y emploie sur les sites nucléaires ? Et pourquoi faire grand bruit de cette suspicion au moment de déclencher cette consultation ? C’est tendre un bâton pour se faire battre.

- quant au couvercle, répéter pour la nème fois qu’il doit être remplacé devient lassant ; initialement, il aurait pu effectuer plusieurs cycles ; il n’en réalisera qu’un, avec un niveau d’irradiation acceptable semble-t-il comme déchet.

- et qui va encore ergoter sur la date du 10 avril, butée d’un deuxième report du délai de mise en service, défini dans le décret d’autorisation de création ? C’est donner aux opposants au nucléaire un nouveau sujet de polémique dont ils sont friands.

Ces lourdeurs administratives qui congestionnent notre pays devraient être, à minima, assouplies, ou supprimées pour certaines.

Cette consultation était-elle vraiment indispensable ; elle me permet quand même de confirmer mon point de vue qui est de saisir au plus vite le premier élément dans son bain du BK (je parle en langage d’autrefois, le nouveau, HK, étant à l’origine de tous nos déboires). Et que s’ensuive sans glissements la suite des essais qui conduiront à la divergence du réacteur et au couplage de son alternateur.