Demande d’octroi d’aménagements aux règles de suivi en service à un ESPN de l’INB 117 – Orano Cycle, La Hague (Manche)

Tout étant masqué, le document est sombrement clair !

La question principale pourrait être : pour qui prend-on le « public » avec cette « consultation » ?
Une fois de plus dans le domaine nucléaire, je citerai A. Arhent dans « responsabilité et jugement » : « l'erreur réside dans l'équation entre consentement et obéissance. L'adulte consent là où l'enfant obéit. Quand un adulte dit qu'il obéit, en fait il soutient l'entité, l'organisation ou la loi à laquelle il prétend obéir. »
Cette consultation aurait-elle été établie pour les enfants ? Je doute qu'ils soient intéressés par la prose d'AREVA, pardon OARANO !, qui nous demande en masquant les données qui permettraient de se faire une idée de la demande de leur faire « confiance ». Ici encore on se demande à quelle loi il nous est demandé d'obéir !

Par ailleurs et qui doivent être pris à leur « juste mesure », suivent quelques commentaires suite à la lecture du texte mis en consultation :

P55/64 11-1 : « les équipements et installations sont toujours [jusqu'à présent serait plus humble et judicieux!] restés en état sûr. »

P 61/64 : Combien de temps (qui doit être le facteur déterminant du modèle ?) « Le nourisson à Digulleville » est-il supposé passer à l'extérieur ?

P 62/64 : Comment oser demander au « public » de se faire un avis sur ce qui est demandé quand rien ne vient éclairer la réflexion quant à une estimation du risque ? Pas de chiffres ! Seuls ceux qui ont : conçu, construit et maintenu cet équipement sont à même de se forger une opinion sur l'état du matériel. Le CHSCT a-t-il produit un avis ? La même question se pose quant aux réelles capacités à contrôler (10 à 20 % en visuel?) et à établir à partir du « vu » ce qui en est réellement ? De même pour ce que seraient les rejets avec leur impact sur l'environnement quand les niveaux de scénarios relèvent de « l'esotérique » pour le non initié ?

Je ne vois pas très bien à quoi correspond cette consultation :
- les valeurs numériques sont toutes masquées
- Il n’est pas possible de faire des examens directs vu le niveau d’irradiation
– donc il ne sera pas davantage possible d’intervenir en cas de détection de fuite
il me paraît donc beaucoup plus simple de surveiller une éventuelle fuite et à la première détection dans la casemate, de mettre en service un deuxième appareil qu’il conviendrait dès maintenant de commander et d’installer dans une casemate bétonnée, à l’image des évaporateurs principaux.
À quoi cela sert-il d’inventer des procédures écrites inapplicables à des appareils déjà construits ? Si ce n’est de se donner bonne conscience à peu de frais mais sans résultat technique possible ! Martin Jean-Paul–Cherbourg