Projet d’avis de l’ASN relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167)

 
Une consultation mal partie, basée sur deux mensonges.
 
En tête de la page (site ASN) on lit :
Areva NP a mis en évidence fin 2014 une anomalie de la composition chimique de l’acier de la cuve du réacteur EPR de Flamanville, pouvant conduire à dégrader sa capacité à résister à la propagation d’une fissure.
La résistance à la propagation d' une fissure s' appelle la ténacité. Cette caractéristique est effectivement diminuée par les taux de carbone excessifs contenus dans l' acier de la cuve.
Dire :  « pouvant conduire à dégrader » constitue déjà un premier mensonge, car la réduction est certaine.
Le deuxième mensonge est constitué par l' omission de dire que la résilience, résistance au choc, est hors tolérances : 36 Joules mesurées pour 60 exigés par la réglementation. C'est précisément cette insuffisance qui oblige AREVA à engager une procédure de demande de dérogation.
Les caractéristiques de résilience et de ténacité sont voisines mais différentes. Chacune d' elles doit présenter une valeur minimale.
Le fait que la ténacité soit acceptable ne doit pas masquer le fait que la résilience est inacceptable.
 
La demande de dérogation doit être refusée : la cuve ne doit pas être qualifiée avec son acier actuel.
 
Jacques Terracher

Bonjour,
Je peine à saisir la logique qui sous-tend le principe de mise en consultation publique de dossiers aussi techniquement pointus.
Qu’en attend-t-on, qu’espère t-on en l’espèce ? La loi fait-elle obligation de demander l’avis de chacun sur de tels sujets, auquel cas, cette disposition pose clairement question.
Demander un avis, oui en principe, mais en connaissance de cause, clause qui ne sera évidemment vérifiée que par une poignée de spécialistes dont on imagine d’ailleurs qu’ils sont déjà parties à l’affaire.
Le risque premier est que les réactions ne répondent pas à la question posée, et que même accompagnées de quelques éléments techniques, elles projettent surtout des opinions pré-formatées, pro ou plus probablement anti nucléaires.
Au-delà de la difficulté à bien saisir la problématique et à bien formuler l’enjeu, quelle valeur ajoutée peut apporter le citoyen lambda, même techniquement et scientifiquement charpenté à un dossier d’une grande complexité fruit de deux années d’études et d’essais, sur un sujet ou s’interfacent plusieurs disciplines pointues ?
Il est des domaines où seuls les experts peuvent se prononcer et citoyen attentif et impliqué, je ne me sens ni dessaisi ni floué devant une telle évidence. Vouloir rechercher l’avis pertinent de chacun sur tout, c’est prendre le risque de conforter un relativisme qui gagne chaque jour un peu plus.
L’ASN s’est donnée les moyens d’asseoir sa position, elle l’a donc prise en toute connaissance et en toute responsabilité, qu’apportent nos avis à un tel processus autoportant ?
Merci, soit d'insérer mon texte, soit de m'indiquer la marche à suivre
Gérard PETIT

Mes chers amis,

A ce jour, comme moi et au travers de différentes médias, vous avez informations de différents problèmes relatifs à l'anomalie de la composition de l'acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville.

La cuve est une pièce essentielle.

L'histoire dit que, dès 2006, AREVA et EDF étaient parfaitement au courant de ces problèmes de cuves. Ils ont laissé faire dans le silence...

Pire encore, lors de son départ du site de Flamanville, en octobre 2016 l'un des directeurs, dans un communiqué interne à la question qu'il lui était posée :

".../...avant de partir, as-tu une anecdocte à partager avec nous ?" Le directeur du chantier de l'EPR de 2011 à 2016 répond : "J'en ai des centaines, et j'ai de quoi écrire un livre, mais toutes ne sont pas racontables ou en tous cas il faudra attendre qu'il ait prescription !".

En tant que simple citoyen et non en tant qu'expert, aujourd'hui j'ai le devoir de vous alerter d'une part de cette manipulation et d'uatre part d'un risque MAJEUR? Nous ne vous pas de TCHERNOBYL n°2.

Réfléchissons..., la santé de vos enfants vaut beaucoup plus que les ambitions d'EDF.

Extraits de deux avis minoritaire :

Les éléments apportés sur le suivi en service ne constituent pas des mesures effectivement compensatoires, dans le sens où ils visent à surveiller les phénomènes redoutés dans le contexte de ces propriétés dégradées, et non à restaurer par des mesures en exploitation tout ou partie des marges perdues au niveau de la conception et de la fabrication. En conséquence, le caractère suffisant de la tenue mécanique de la cuve ne suffit pas à atteindre un niveau de sûreté satisfaisant au sens de la défense en profondeur.

Cette conclusion doit être mise en regard de la possibilité ou non de remplacer les éléments ségrégés avant l'éventuelle mise en service de la cuve. À cet égard, bien que le Groupe permanent n’ait pas été saisi sur cette question, il est important de souligner que les éléments du dossier remis par Areva semblent indiquer que le remplacement du couvercle et du fond de cuve reste à ce stade techniquement possible.

En regard de ces avis, le principe de précaution devrait être appliqué.

Avis du groupe permanent d'expert : "le Groupe permanent estime que les propriétés mécaniques du matériau en zone ségrégée sont suffisantes pour prévenir le risque de rupture brutale".  Pourquoi mettre en doute la parole d'un collège pluraliste d'experts ? 

Comparée à l'avis d'un collège d'experts qui a instruit de façon approfondie un dossier technique élaboré par d'autres experts non liés à l'exploitant, quelle valeur peut bien avoir l'avis de ceux qui parlent sans savoir, parce qu'ils ont des a priori politiques ??

Je ne suis pas un expert, et je ne suis pas sûr d'avoir lu suffisamment vos documents, mais je m'interroge sur vos attendus et ce qui en découle.

En premier lieu, vous constatez que l'exigence de qualification technique n'est pas respectée, vous devriez donc rendre un avis négatif; mais vous acceptez une démarche pour justifier que l'anomalie constatée ne remet pas en cause l'aptitude au service du réacteur, ce qui revient à invalider l'arrêté du 30 décembre 2015, dont vous ne préconisez pas, me semble-t-il, la révision.

En second lieu, vous assortissez votre autorisation d'une condition portant sur la garantie d'absence d'apparition de défaut, garantie qui a précisément disparu du fait de la non application de l'arrêté; tout au plus pouvez vous faire surveiller la présence d'apparition de défaut, du moins pour la cuve, mais votre avis est étonnamment muet sur ce qu'il adviendra si un défaut apparait: faudra-t-il arrêter immédiatement le fonctionnement, ou bien initierez vous une nouvelle étude pour vérifier si ce défaut est de nature à remettre en cause le fonctionnement et sous réserves de quelles nouvelles conditions?

En troisième lieu, après avoir affirmé que cette garantie de non apparition de défaut était essentielle, vous acceptez que la surveillance ne soit pas assurée pour le couvercle, et vous introduisez une nouvelle clause d'utilisation limitée du couvercle à 7 ans, durée qui ne semble avoir été déterminée que par le temps nécessaire à la fabrication d'un nouveau couvercle. Ce qui me pose deux questions: si la surveillance est si importante pour la cuve, pourquoi ne l'est elle pas pour le couvercle. S'il faut limiter la durée de vie du couvercle à 7 ans, pourquoi ne faut il pas limiter aussi la durée de vie de la cuve?

Sur un sujet aussi technique que la qualité des aciers mis en oeuvre pour la cuve ou le couvercle de l'EPR, bien peu de nous, à défaut d'être expert en la matière, sont en capacité de mesurer les données et répercussions de ces anomalies et d'en mesurer les conséquences. Il me semble important de rappeler l'évolution des pratiques, des contrôles et de la sécurité nucléaire en France sous l'égide de L'ASN et son bras technique l'IRSN.                                    L'Agence de Sureté Nucléaire  créée en 2006  possède des missions élargie notamment celles de contrôler les installations nucléaires mais aussi de prendre toutes mesures et sanctions qu'elle juge nécessaire  allant jusqu'à la suspension d'exploitation.Les commissaires exercent leurs fonctions en toute impartialité sans recevoir d'instruction du gouvernement ni d'aucune autre personne ou institution. Ils exercent leurs fonctions à plein temps et ne sont pas révocables. L'ASN est à l'origine de la création de l'Association des autorités de sureté nucléaire des pays d'Europe de l'Ouest (WENRA), qui regroupe 17 pays européens. C'est donc bien un "gendarme" de très haute technicité du nucléaire doté de tous les pouvoirs et d'une totale indépendance dont l'expertise est unanimement reconnue dans le monde du nucléaire. ils interviennent d'ailleurs bien au dela de nos frontières auprès de pays qui auraient été bien avisés de créer une telle agence (dotée de ses pouvoirs et de son indépendance). La loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite « loi TSN ») a renforcé son statut et intégré le principe de transparence et d'information au public. Compte tenu de tous ces éléments, nous pouvons avoir confiance en leurs avis et décisions.

Ma position sur le sujet, en 2 points:

1. Un cahier des charges a été mis en place pour le dimmensionnement du réacteur et de toutes ses installations connexes. Les pièces non-conformes doivent être mis en conformité (ou remplacé par des pièces conformes). Les arguments économiques ne peuvent venir impacter les décisions techniques lorsque l'on prend en considération le danger encourru par l'Homme et les territoires (incluant faune, flore, milieu marin...) en cas de défaillance du système. Les enjeux financiers quels qu'ils soient ne justifient pas de rogner sur des aspects sécurité pris en compte de manière relativement objective lors de la mise en place du cahier des charges et des specifications générales.
2. Le contexte politico-technico-économique a changé. Un certain nombre de solutions alternatives et une volonté de diminuer le poids du nucléaire (au moins au niveau local français, mais aussi assez largement en Europe et dans le monde) sont apparus et questionnent le bien-fondé de continuer ce projet. Peut-on aujourd'hui techniquement et dans une démarche pereine pour l'environnement, en s'affranchissant totalement des aspects économiques (maintenir des emplois, faire vivre une industrie française...) justfier de continuer ce projet ? à mon humble avis: non. Ce projet avait tout son sens à la fin du siècle précédent, et dans une mesure plus relative au début des années 2000. Mais aujourd'hui il serait opportun de prendre avantage des retards et des dérapages techniques pour prendre une décision avec une vision beaucoup plus "long terme" et arrêter ce projet. Il est possible de réorienter les industriels et les bassins d'emplois concernés progressivement de facon à gérer le parc actuel et son démantelement progressif (sur plusieurs dizaine d'années).

En esperant que vous réussirez à vous affranchir des arguments partisans pour prendre une décision qui a pour but de bénéficier à l'ensemble de la population française et européenne, actuelle et des siècles à venir (pour ces dernières: en ne leur laissant pas le joli cadeau de gérer des incidents et de devoir démanteler une structure qu'aujourd'hui on ne sait pas faire correctement et en controlant rééllement tous les aspects techniques et financiers).

Bonjour, en tant que financeur contre mon gré et sans mon avis du projet d'EPR à Flamanville comme de tous les réacteurs précédents, je n'accepte pas la prise de risque financière et industrielle supplémentaire que constitue l'utilisation d'une cuve et d'un couvercle comportant des anomalies de constitution. L'asn est bien placée pour savoir qu'on ne change pas un couvercle irradié comme celui d'une marmite, puisque personne n'est encore entré à Brennilis et que les premiers à le faire seront peut-être des archéologues dans quelques siècles. EDF, Areva, l'ASN et l'état font chaque jour la demonstration de leur incapacité à protéger nos investissements et notre santé. Je vous somme donc d'arrêter de toute urgence d'irradier ces tonnes de matériaux en ne faisant qu'augmenter la menace. Vous ne travaillez pas au bien de l'humanité, ni des français. Votre industrie est une oeuvre de mort. Lente, mais certaine. Bonne journée, changez de job...

A l'ASN: connaissant plutot bien le sujet, encore une fois on ne parle que du carbone dans ségrégations majeures, alors que ce n'est pas le seul élément chimique concerné. Puisque des analyses chimiques ont été réalisées en partie par spéctrométrie à émission optique, il ne devrait pas être difficile de retrouver les autres éléments chimiques qui ont été analysés dans le même temps : Phosphore, Soufre, Azote par exemple. Le risque est probablement plus important avec le phosphore, ou même avec d'autres impuretés fragilisantes par un phénomène de vieillissement en service. J'espère que vous regarderez ce point avec une accuité certaine !

Comment peut-on mettre en marche quelque chose qui n'est pas sur. D'autant plus, que l'on ne parle pas de quelque chose d'anodin mais bien d'un réacteur nucléaire !!!

Pour une histoire de gros sous ??

EDF et AREVA nous ont déjà menti sur cette cuve !!! Et quoi d'autre ?

Mettre en service l'EPR 3, c'est mettre en service une bombe.

Vu le doute qu'il y a, pouvons-nous prendre ce risque ? NON pensons à nos enfants et aux générations futures !!

Alors, que les dirigeants de ce pays prennent leurs responsabilités et arrêtent cette catastrophe annoncée.

Bonjour

Le taux de carbone constaté sur certaines zones de la cuve est supérieur à la limite fixée après des études que j'espère sérieuses. Or j'imagine (j'espère) que cette limite a été fixée suffisamment loin de l'objectif de pureté pour éviter justement ce qui se produit en ce moment. Quand on vise le centre de la cible, il est peu probable qu'on l'atteigne.

Aujourd'hui on nous dit qu'on a visé le centre de la cible, et que non seulement on n'a pas atteint sa périphérie mais qu'on en est carrément sorti, mais que ça n'est pas si grave.

Je pose la question : quel intérêt de définir un objectif de pureté et une limite d'acceptation si finalement on accepte n'importe quel résultat ? pourquoi faire appel à l'industriel le plus coûteux si finalement n'importe quel forgeron aurait été en mesure de tirer hors de la cible ?

Messieurs (dames ?) de l'ASN, un défaut dans le fond de cuve est quelque chose de tellement sérieux qu'il n'y a aucune place pour des compromis. L'industriel doit payer ou le réacteur ne doit pas être chargé.

Peut-on vraiment faire confiance à l'ASN ?

Quelle indépendance ???

Son rôle n'est-il pas simplement de rassurer les braves gens qui ne demandent qu'à l'être ?

Tchernobyl, Fikushima, fuites générales, régulières, folie de la démesure, déchets éternels : STOP immédiat !

L'EPR de Flamanville ne doit pas être mis en service.

En aucun cas.

Même si cela fait pleurer Monsieur Hulot, Monsieur Philippe et tous les amis d'Areva.

Si le nucléaire est si bien, pourquoi ne le financent-ils pas avec LEUR argent ?

Pourquoi la garantie en cas d'accident est-elle plafonnée et dérisoire ?

STOP !