Projet de décision de l’ASN autorisant la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB 167)

Votre projet d’autorisation ne devrait pas etre publié avant d’obtenir une assurance (de la part d’EDF) que la mise en service avec l’ancien couvercle suivi d’un arrêt avant Dec 2024 est économiquement possible !
Je précise ci-dessous les éléments dont j’ai connaissance :
- Les défauts de soudures sur le circuit secondaire ont déjà repousse la mise en service au minimum a Fin 2020
- Les test finaux et la montée en puissance font que le réacteur ne sera pas pleinement opérationnel avant fin 2021 dans le meilleur des cas
- Comment les surcouts et risques liés au remplacement du couvercle après irradiation (opération jamais réalisée jusqu’à présent) ont-ils été évalués par EDF
- Le brut de fonderie du couvercle étant déjà realisé, EDF disposera d’un couvercle fini, bien avant fin 2024
Dons je pense que EDF ne pourra pas mettre en service l’EPR (pour des raisons économiques) avec le couvercle actuel ; donc il serait inutile de publier cette autorisation et en tout cas inutile de la publier avant d’avoir des éléments qui confirmeraient que c'est possible.
=> Pourriez vous demander a EDF une analyse de faisabilité technique et économique pour mise en service avec l’ancien couvercle suivi d’un arret avant Dec 2024 ?

Je suis défavorable à la mise en service de l'EPR. Ce n'est pas sage de prendre ainsi en otage la population française. Dans tous les cas, même si nous arrivions à un risque proche de zéro, le nucléaire est tout sauf une solution viable à long terme. Notre parc nucléaire, un des plus important d'Europe est en fin de vie et pour la sécurité des français, il serait temps de diriger ces sommes collossales au démentellement des structures actuelles vieillissantes avant que ne survienne un hypothétique accident. Les sommes dépensées dans ce projet bancal auraient pu servir à développer des energies propres et durables. L'industrie nucléaire ne produit peut-être pas de CO2, mais elle a besoin de matières premières qui ne sont pas illimitées pour assurer son fonctionnement et produit des déchets hautement toxiques que nous ne savons pas gérer. Il ne suffit pas de les cacher sous le tapis comme on le ferait avec de la poussière. L'enfouissement n'est pas une solution acceptable à long terme. Nucléaire et développement durable sont incompatibles. Des solutions existent et ne demandent qu'à être développées, encore faut-il avoir le courage politique de s'en donner les moyens.

Les non-conformités doivent être corrigées. Cette règle doit être appliquée avec d'autant plus de rigueur que les enjeux sont importants.

Le premier enjeu est la sureté du site de l'EPR Flamanville. Mais aussi des sites de traitement et de stockage des déchets nucléaires qui seront produits par l'EPR.

Si la mise en conformité complète et rigoureuse de la centrale en question peut apporter une sécurité suffisante et acceptable au niveau de Flamanville, il n'en est rien des déchets qui seront produits qui présentent un risque inacceptable (pas de solution viable).

Le deuxième enjeu est économique. Mettre l'EPR Flamanville en conformité sera très couteux, ce coût s'ajoutant aux dépassements déja très élevés enregistrés. Il faudra ajouter le coût du démantellement de l'installation en fin de vie, qui est sous-évalué aujourd'hui, ainsi que les coûts de traitement et de stockage des déchets produits (coûts qui seront laissés, pour partie, à la charge des générations futures). En conséquence, le prix de l'énergie produite sera très élevé. Ce coût ne sera pas supporté uniquement par les consommateurs, les contribuables devront participer.

Soyons raisonnables, arrêtons maintenant l'EPR.

Les non-conformités doivent être corrigées. Cette règle doit être appliquée avec d'autant plus de rigueur que les enjeux sont importants.

Le premier enjeu est la sureté du site de l'EPR Flamanville. Mais aussi des sites de traitement et de stockage des déchets nucléaires qui seront produits par l'EPR.

Si la mise en conformité complète et rigoureuse de la centrale en question peut apporter une sécurité suffisante et acceptable au niveau de Flamanville, il n'en est rien des déchets qui seront produits qui présentent un risque inacceptable (pas de solution viable).

Le deuxième enjeu est économique. Mettre l'EPR Flamanville en conformité sera très couteux, ce coût s'ajoutant aux dépassements déja très élevés enregistrés. Il faudra ajouter le coût du démantellement de l'installation en fin de vie, qui est sous-évalué aujourd'hui, ainsi que les coûts de traitement et de stockage des déchets produits (coûts qui seront laissés, pour partie, à la charge des générations futures). En conséquence, le prix de l'énergie produite sera très élevé. Ce coût ne sera pas supporté uniquement par les consommateurs, les contribuables devront participer.

Soyons raisonnables, arrêtons maintenant l'EPR.

Je crois que Nicolas Hulot a raison. Il faut arrêter rapidement cette fuite en avant du lobby nucléaire en France dont l'EPR est le plus triste exemple de falsifications et d'erreurs techniques cachées d' industriels pourtant renommés. Puisque la mode semble être aux commissions d'enquêtes parlementaires, à quand une enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l'EPR et de ses dérives financières qui seront finalement payés par nous tous. Combien de personnes sont déjà passés en jugement pour ces tromperies ? Normalement en France on ferme votre commerce pour beaucoup moins que ça et on vous poursuit rapidement devant les tribunaux. Je n'ai rien entendu de semblable. Les responsables de ces malversations et de ces malfaçons cachées sont toujours en poste. Cette commission d'enquête parlementaire permettrait de mettre au jour les véritables questions et risques techniques qui se posent dont le novice que je suis n'a qu'une vague idée et de prendre une décision par la représentation nationale après audition publique de tous les intervenants et de prendre les sanctions qui s'imposent.

J’ai participé dans les années 70 à la construction d’installations industrielles liées au cycle du combustible nucléaire pour les centrales PWR. J’avais apprécié la compétence des différentes équipes avec lesquelles j’avais travaillé. A l’époque on savait couler le béton du cuvelage sans défaut, souder les cuves sans avoir à reprendre 30% de celles-ci…
Devant la construction calamiteuse des 2 EPR, Flamanville et Olkiluoto, je suis extrêmement inquiet devant la perte de compétences des équipes actuelles dans un domaine technologique pourtant pas vraiment plus complexe qu’à l’époque de Framatome !
Dans ce contexte, Il est évident que la confiance des français dans la fiabilité de ces nouvelles centrales nucléaires est en train de s’effriter, voire s’effondrer. Les multiples et successives erreurs techniques lors de la construction (loin d’être terminée), le dérapage pharaonique des délais et du budget justifient selon moi l’arrêt de la construction et de la mise en service de ces bouilloires infernales.
Bref, en pleine période de transition énergétique, il serait plus raisonnable de ne plus gâcher un Euros de plus pour cette technologie obsolète et risquée. Il faut consacrer rapidement l’argent des français et les efforts des équipes techniques à la recherche de solutions réellement renouvelables et écologiques. En attendant, pourquoi s’être obstiné à améliorer les PWR et avoir abandonné la recherche vers des solutions alternatives comme par exemple les réacteurs à sels fondus ?

Récapitulons la situation :

- Il est aujourd'hui avéré que Areva, Edf et l'ASN savaient depuis près de 10 ans que la cuve de l'EPR était défectueuse

- Subitement, début 2015 (sans que l'on sache pourquoi, ce serait très intéressant de le découvrir), Areva décide de révéler le pot au roses en le déclarant officiellement à l'ASN, qui, contrairement à ce que l'on peut lire partout, n'a donc PAS révélé le problème. Lire à ce sujet le fameux communiqué du 7 avril 2015 qui commence bien par "Areva a informé l'ASN..." :
https://www.asn.fr/Informer/Actualites/EPR-de-Flamanville-anomalies-de-fabrication-de-la-cuve

- Opportunément (et de façon totalement insensée), le gouvernement signe le 30 décembre 2015 un arrêté dérogatoire qui précise que « l’Autorité de sûreté nucléaire peut (…) autoriser l’installation, la mise en service, l’utilisation et le transfert d’un équipement sous pression nucléaire ou d’un ensemble nucléaire n’ayant pas satisfait à l’ensemble des exigences règlementaires ». Il s’agit clairement d’une mesure dérogatoire pour permettre la validation de la cuve de l’EPR malgré ses graves défauts.

- Aujourd'hui, l'ASN présente son projet de décision, autorisant bien sûr l'utilisation de cette cuve défectueuse, décision principalement basée sur l'arrêté dérogatoire (et insensé) du 30 décembre 2015.

CONCLUSION : ces gens sont devenus fous, ils ne respectent même plus les règles et exigences qu'ils se sont pourtant données eux-mêmes (ce ne sont pas les anti-nucléaires qui ont fixé les normes de fabrication de la cuve !). Tout le monde sait qu'il est totalement irresponsable et insensé de valider cette cuve, mais personne ne veut prendre la responsabilité de cette décision cruciale. L'ASN le peut encore théoriquement, elle peut encore recaler la cuve, mais tout est en place pour la décision la plus insensée de l'histoire du nucléaire...

Stéphane Lhomme
http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article336
http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article307

Les conditions temporaires selon lesquelles cette centrale serait amenée à être mise en service sont plus que questionnables. Quand on regarde les faits, on imagine mal dans quelle autre industrie on accepterait d'envisager une mise en service dans ces conditions ! C'est la parfaite illustration de l'irrationalité qui entoure l'énergie nucléaire.
Il est insensé de poursuivre ce chantier ! La cuve n'est qu'un des très nombreux problèmes ! Le coût de cette centrale a déjà été multiplié par 4 (sans prendre en compte les modifications qui seront à faire en 2024 bien entendu) et les derniers problèmes de soudures vont eux aussi à nouveau faire grimper la facture ! Arrêtons les frais ! On voit bien par ailleurs avec Hinkley Point que la technologie EPR n'est pas compétitive économiquement quand on regarde le tarif exigé des anglais pour le prix de vente de l'électricité pendant 30 ans ! Le démantèlement de cette centrale peut encore être fait à un coût raisonnable tant qu'elle n'est pas entrée en fonctionnement, il en sera tout autrement une fois que l'irradiation aura commencé !
Les énergies alternatives sont nombreuses, tout aussi compétitives économiquement, au moins aussi génératrices d'emplois, plus sures et bien plus respectueuses de l'environnement ! Abandonnons cette énergie du passé à laquelle nous sommes quasiment les derniers à nous accrocher !

Bonjour,
Je ne suis pas professionnel, dans le domaine nucléaire; mon avis n'est que de bon sens.
Mettre en service un matériel qui n'offre pas toutes les garanties, lesquelles, dans le domaine nucléaire, sont tout de même logiques, serait curieux.
Comment des personnes se disant hautement responsables, peuvent-elles justifier une décision qui irait à l'opposé des exigences que ces mêmes personnes ont quand elles contrôlent une installation, telle que l'EPR?
Et puis, il y a quand même quelque chose qui devrait nous interroger tous: compte tenu de la durée de vie des déchets que produira l'EPR, ne serait-il pas plus raisonnable de garder une technique moins sophistiquée, qui produit plus de déchets en volume, mais qui sont autrement plus simples à gérer?
Ce choix est éminemment politique, au sens noble du terme.
Donc, concernant la mise en service de l'EPR, la logique serait plutôt de revoir les éléments défectueux, de les changer, même si cela coute cher et prend du temps (on n'est pas à une année de plus ou de moins). Surtout si la cuve ne devra pas fonctionner au delà de 2024 (cela fera combien d'années en tout: 5 ans, 4 ans?).
A moins qu'il soit imaginé que d'ici là, on ait trouvé une idée pour justifier de son maintient?
Je souhaite que les bonnes décisions soient prises, dans l’intérêt de tous les citoyens.
Merci de m'avoir lu.
Michel.

Je suis contre la mise en service de l'EPR et contre le nucléaire.
Ma famille et mes amis vivent à proximité de la Centrale Nucléaire de Chinon, mais de toute façon, peu importe vu la capacité de déplacement des nuages radio-actif lors d'incident. En France ma famille comme tant d'autres a payé le prix de l'incident de Tchernobyl, pourtant très éloignée de la France, en terme de santé, via les problèmes thyroïdien en nette augmentation depuis la catastrophe.

Anti-nucléaire depuis toujours, et de plus en plus vu le manque de fiabilité et de crédibilité que l'on peut avoir dans tous nos politiques sous l'influence de plus en plus grande des lobbys...On nous ment et on nous manipule sans cesse, Hors le nucléaire est trop dangereux pour en laisser la responsabilité au monde de l'argent, qui n'a que faire de la sécurité et du bien être du peuple de France et d'ailleurs. Seul compte l'argent, on ne peut donc confier notre sécurité à des décideurs dont l'objectif premier n'est pas de d'assurer cette sécurité, mais de minimiser les frais, afin de maximiser les profits !
Le nucléaire, nul ne peut le nier, est loin d'être infaillible et sa sécurité, est de plus en plus mise à mal par les catastrophes climatiques qui s'accumulent, et même par le risque terroriste, personne n'est en mesure de dire que quoi qu'il se passe la sécurité est garantie. De même se pose la problématique du retraitement des déchets, dont il n'y a déjà que trop de par le monde, et que l'on ne sait ou mettre, puisque personne n 'en veut, ce qui tout a fait compréhensible !

SI tout l'argent mis dans le nucléaire, ces dernières décennies, était investi dans les énergies renouvelables, et dans la réduction des consommations d'énergie, nous pourrions nous passer du nucléaire. La capacité d'innovation faute d'argent, dans ce domaine, n'a pas été à la hauteur de ce qu'elle aurait pu être !

Maintenant il est presque trop tard pour le monde, alors il est plus que temps d'agir...

Bonjour, Je suis contre la poursuite de la construction de l'EPR Flamanville, 10 ans déjà de travaux ! pour quel résultat !! des milliards engloutis qui auraient du servir avec Bon sens, à investir massivement dans les infrastructures d'éolien, hydrolien, centrale four solaire, centrale photovoltaïque, force marémotrice, avec les technologies qui vont dans ce sens...!! DONT NOUS POURRIONS VENDRE AUSSI LES INSTALLATIONS CLÉS EN MAIN, LA TECHNOLOGIE et PRODUITS, MAIS PAS LES BREVETS... POUR RELEVER NOTRE BALANCE COMMERCIALE EN DÉFICIT !! LA FRANCE NE PRODUIT PLUS RIEN DONC ELLE NE VEND PLUS RIEN !! OUVREZ LES YEUX MR DE L'EDF, L'ETAT ET DE L'ASN... Toute la production Electrique, qu'elle qu'en soit les moyens doit être Nationalisé pour que la Nation récupéré des devises sur la technologie et sur les future MGW...
Donc, 58 réacteurs, dont au moins 25 obsolètes à arrêter impérativement dans un premier temps, en remplaçant les 25 000 MGW brut moyen, que produisent ces 25 réacteurs, par l'équivalent, soit environ 20 000 Mgw ... produit par les énergies nouvelles.
Sachant que les 58 réacteurs produisent environ 63 000 MGW ..!! qui en réalité, nous restituent pour les consommateurs que 25% Environ d’Électricité consommable.
Sachant que ce qui est arrivé au japon certes suite à un Tsunami et DÉFAILLANCE TECHNIQUE !? et ce qui est arrivé à Tchernobyl !! DÉFAILLANCE D'ENTRETIEN ET DÉFAILLANCE HUMAINE !! ET au vu de tous les INCIDENTS SUR NOS CENTRALES QUI SONT CACHES !! AU CITOYEN.. !!??.
Pour notre survie humaine et des Espèces vivantes..!! nous devons sortir définitivement du Nucléaire, sans oublier les milliards engloutis pour des années et années de retraitement de déchets que nous ne savons pas gérer à long et très long terme !!?? Le NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE EST UNE BOMBE A RETARDEMENT.... " RADIOACTIVITÉ ET DESTRUCTION" !! .
La guerre froide est derrière nous, et si UNE seule bombe Nucléaire explose dans un pays ce sera d’inéluctable escalade..!!! SOYEZ EN SUR !!! DONC STOP AUSSI A LA PRODUCTION D'ATOMES POUR LE NUCLÉAIRE MILITAIRE... Toute ces technologies du Nucléaire doivent aussi êtres réformé, comme le reste... en échange de nouvelles technologie... Merci et bonne réflexion.

Mettre en service l'EPR est un enjeu économique important pour EDF dans sa vision passeiste de son modèle industriel, et c'est la raison principale de l'entêtement de ce groupe à poursuivre des travaux qui à date mettent à mal son équilibre économique et l'oblige à des renoncements importants par ailleurs (Systèmes d'information, développement du renouvelable, développement du stockage par batterie, ...).

Mettre en service l'EPR n'est pas un enjeu majeur pour l'efficacité économique et industrielle de la France ; la France en tant que telle pourrait largement se passer de cette mise en service, que cela soit en terme d'équilibre production consommation électrique quel que soit l'horizon, et par ailleurs elle devrait plutôt mettre ses efforts sur sa capacité à concevoir, produire, installer et exploiter des installations et réseaux à base d'énergie renouvelables et stockage, et de réseaux intelligents ; c'est ce segment qui est porteur d'avenir, et pas la construction d'EPR.
L'entêtement de la filière nucléaire au sens large (EDF et les autres) sur le sujet EPR fait manquer à la France des jalons majeurs sur son positionnement industriel sur les énergies renouvelables et d'ailleurs aussi sur l'hydrogène.
Donc en 1er lieu, selon mon analyse, arrêter définitivement le chantier EPR AVANT QU'IL SOIT CHARGE et donc radioactif serait plutôt une bonne nouvelle porteuse d'ouverture et est un enjeu important pour l'avenir de EDF et de la France.
Ceci est d'autant plus vrai qu'il existe un doute majeur sur un des composants non remplaçables, à savoir le fond de la cuve. Je suis bien conscient de l'ensemble des expertises rassemblées sur cette analyse, et de leur très haut niveau, mais en même temps ce sont les mêmes expertises qui nous expliquaient avant Fukushima que les centrales françaises étaient parfaitement sûres et qui, après Fukushima, toujours avec le même aplomb, nous ont expliqué qu'il fallait 50 milliards de travaux sur les centrales pour les mettre à niveau.
Dans ce contexte, mettre en service l'EPR en l'état constitue à prendre un risque majeur énorme alors que d'une part il est encore possible d'arrêter le chantier et de dé-construire sans pb majeur (pas de radioactivité), et d'autre part le démarrage de l'EPR n'est en aucun cas indispensable au regard de la puissance industrielle française.
Je suis donc défavorable au démarrage de l'EPR en l'état, et favorable à un arrêt immédiat du chantier avant arrivée du combustible.
j'ai en complément une proposition pour ré-utiliser les installations (hors bâtiment réacteur) : EDF pourrait tout fait utiliser la partie non nucléaire de la centrale (salle machine) pour en faire un système de stockage d'électricité par batterie massif : la place est disponible, le système de refroidissement existe, des compétences d'exploitation sont sur place, et le raccordement réseau existe : il ne "reste plus qu'à" installer des batteries de stockage ; ainsi EDF exploiter beaucoup mieux ses propres installations de production renouvelables et gagner beaucoup d'argent. Ce serait bien sûr un chantier ambitieux, mais beaucoup que de tenter de faire démarrer une installation techniquement dégradée avant même son démarrage.

Enfin, sauf erreur de ma part, dans toute la liste des "considérant que" du projet de décision, je n'ai vu nulle part que le remplacement du couvercle en 2024 était techniquement possible. Plusieurs points manquent en terme de démonstration : est-il possible de retirer, de faire sortir de la centrale, de transporter et d'entreposer quelque part un couvercle irradié ? ça me semble pourtant un point fondamental ... et par ailleurs, en terme d'équilibre production consommation, sachant que l'opération de remplacement de couvercle sera longue, ne faudrait-il pas dans ce cas maintenir Fessenheim en fonctionnement jusqu'au redémarrage de l' EPR post changement de couvercle (2025 au mieux) ?
il est donc proposé de faire prendre une décision sur la base d'un remplacement en 2024 alors qu'il n'est absolument pas écrit que le remplacement est possible, et que les conséquences de l'arrêt long pour l'opération de remplacement ne sont pas analysées : on nous demande donc de démarrer en "aveugle" ...
le projet de décision est donc incomplet sur un point fondamental et bloquant.

Doit-on modifier le protocole de fabrication pour les futurs équipements?
Peut-on effectuer tous les contrôles prévus dans le cadre du suivi de l’équipement après sa mise en service?
Incohérence entre l’acceptabilité entière du fond de cuve et l’imposition d’un changement d’équipement pour le couvercle alors même que les défauts sont semblables.
Les exigences de qualité pour les composants nucléaires semblent inaccessibles aux fabricants actuels. La mise en service de l’EPR relève donc d’un acte politique qui s’appuiera sur une dérogation. Un démarrage de la centrale dans son état actuel sera le signe d’une soumission de la technique aux critères financiers puisque les opérations de remplacement de la cuve ont déjà été exclues sur ces derniers.