Projet de décision de l’ASN autorisant la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB 167)

Je comprends que c’est la loi de 2006 sur la Transparence et la Sécurité en matière nucléaire qui fait obligation à l’ASN d’organiser ce genre de consultation publique.

Je comprends aussi que l’avis de l’ASN, Autorité Indépendante soit déterminant quant à savoir sur quels sujets doivent porter ces consultations.

Je comprends encore que l’aigre vigilance des opposants au nucléaire oblige l’ASN à une interprétation pointilleuse (pour ne pas écrire frileuse) de la lettre de loi.

Néanmoins, je comprends mal cette consultation sur la mise en service de la cuve de l’EPR, d’autant que l’opinion a déjà été sollicitée à l’automne 2017 sur un sujet connexe, via ce même processus et que la valeur ajoutée à attendre d’un pareil questionnement sera à nouveau strictement négative.

Mais il est vrai que consulter sur la mise en service de la cuve vaut évidemment pour avis sur le démarrage de l’EPR, ce qui ne manquera pas de provoquer les avalanches habituelles de critiques violentes et les cris d’orfraies des contempteurs présentant ce réacteur comme « le plus dangereux du monde » mais ils auront ainsi une nouvelle occasion de le dire officiellement et de faire savoir qu’ils l’ont dit. Mais qu’aura gagné la sûreté nucléaire avec un tel déballage sur un sujet ésotérique pour beaucoup, partisans et adversaires du nucléaire d’ailleurs.

Demander un avis sur le caractère acceptable d’un composant majeur ne répondant pas strictement à la norme mais présentant néanmoins des marges suffisantes n’a de sens que pour la poignée de spécialistes pointus (bien au fait des conditions de fonctionnement normales ou accidentelles du réacteur et des processus d’analyse de la résistance mécanique des composants).
Familier du domaine, mais ne faisant pas partie de cette poignée de « sachants » je ne me prononce évidemment pas.

Toutefois, je n’ai aucune raison de contester la décision de l’ASN qui avait déclarée probantes les marges identifiées par AREVA malgré les surconcentrations de carbone dans le fond de cuve et le couvercle de l’EPR. Par contre, la demande de remplacement du couvercle avant 2024 m’était apparue (et le reste) plus de nature à rééquilibrer une décision, dont on savait qu’elle provoquerait l’ire des opposants, que techniquement fondée.

- Si le couvercle de la cuve lâche, il se passe quoi ? Détail de la manière dont l’enceinte de confinement joue son rôle. Peut-on remettre la centrale en service après un accident de ce type, ou est-elle définitivement hors-service ?
- Si l’ASN refuse le couvercle de la cuve, quelles en seront les conséquences pour ce chantier, pour EDF, pour AREVA, pour Le Creusot ?

Pour que nous puissions répondre en pleine connaissance de cause, il faudrait nous fournir tous les éléments d'appréciation.

Un grand OUI au nucléaire : une source d'énergie majeure pour un grand pays , meme si les énergies renouvelables doivent prendre rapidement le relais ! mais vous devez aux peuples une reelle sécurité ! Comment peut on autoriser des malfaçons dans une centrale nucléaire !!! c'est totalement irresponsable !!! bien sur ca va couter cher a certain ! mais rappelez vous , les catastrophes des grands ouvrages subies avaient toutes été validés par des " experts " ….le dernier : le viaduc de gènes ..... une miette derrière une catastrophe nucléaire ...et après quelques millions de morts on nous diras : responsable mais pas coupable ….ca vous rappelle rien …..

N'étant pas un "spécialiste" chevronné du sujet concerné, j'ai dans ma vie professionnelle suivis des chantiers de constructions de bâtiments publics ou privés, habitations, collèges etc...Assisté d'un bureau de contrôle désigné pour la vérification de la bonne mise en œuvre des différents éléments constituant les projets, suivant les règles de construction, il s'est avéré , maintes fois de l'avis défavorable des bureaux de contrôles sur des procédés de mise en œuvre, la mise en conformité était de rigueur, même si les entreprises concernées contestaient ces décisions. "s'il y a un doute, abstient toi" il me semble que c'est le cas pour l'EPR (cuve entre autre) les documents révèlent bien des anomalies, des non conformités, alors pourquoi s'obstiner à continuer cette mise en œuvre ? cette unité ne doit pas être mise en service. ou alors si elle est mise en service ce n'est uniquement par pression des industriels de ce secteur. bref un cauchemar en perspective, une épée de Damoclès....Les intérêts financiers sont plus forts que la raison. Cette industrie est un miroir aux alouettes, issue d'un milieu très fermé, caste de lobby très puissants, s'opposer à ces décisions est impossible même pour le plus chevronné de nos politiciens (mis à l'écart puisque pour la plus part ignorants) et sont de fait soumis et contraints à donner leur soutien. le nucléaire est une impasse, la question des déchets ne sera jamais résolue ni maitrisée, si en plus on accepte des malfaçons cela devient "criminel' pour autrui ! au regard de l'échelle du temps (hors de nos esprits) qu'implique cette surveillance de déchets, c'est un mauvais film qui pointe le bout de son nez ! Je suis pour l'arrêt définitif de ce réacteur (onéreux et potentiellement dangereux) des alternatives existent, certaines peinent à voir le jour par manque de moyens financiers (l'essentiel état englouti par le nucléaire), bien d'autres pays ont arrêté leurs programmes, ou n'en ont jamais eut, sont ils plus idiots que nous ? ils ont la raison. Imaginez vous une catastrophe de type Fukushima chez nous ? au nom de l'humanité soyez lucides et responsables, merci, pour les générations futures

Il est grand temps pour l'humanité entière de s'interroger quant à sa surconsommation énergétique et sur son impact environnemental négatif.

Nous détruisons notre planète et il faudrait prendre des risques inconsidérés avec des centrales nucléaires à la fiabilité douteuse ; des centrales extrêmement coûteuses et à la durée de vie d'un brièveté consternante au regard de l'investissement de départ, du coût sans fin du traitement et de l'enfouissement de déchets susceptibles d'impacter les générations futures pendant des centaines voire des milliers d'année en ce qui concerne les éléments les plus radioactifs.
Tchernobyl et Fukushima n'ont pas servis de leçon aux apprentis sorciers que nous sommes...
Faut-il que la moitié de la France devienne invivable suite à un accident nucléaire pour qu'enfin notre vision soit plus lucide ?
L'avenir est à l'économie d'énergie, à la "déconsommation", au respect de l'environnement et certainement pas dans les projets pharaoniques, coûteux, inutiles et dangereux pour l'avenir même de l'homme.
Souvenons nous du super générateur de Creys Malville, de son coût énorme et de son absence d'exploitation au final.
Observons ce fantôme de centrale dont personne ne sais quoi faire, toujours pas démantelée malgré des dizaines d'année d'arrêt .
Nous ne savons pas deconstruire les centrales, nous ne savons pas nous protéger la radioactivité ...
Pourquoi cet enlisement dans l'erreur ?

NON au nucléaire / NON à l'EPR

Que l'ASN demande l'avis du public est surprenant. Que connaît le citoyen lambda à ce dossier ? certainement rien. Alors ? L'ASN rendra un avis en fonction des résultats de la consultation ? S'il y a beaucoup de contre, l'avis sera négatif ? Si on en est là, on peut être rassuré : il n'y a aucun problème technique, sinon la décision serait prise depuis longtemps. Le problème n'est que politique, comme toujours, pour éviter de froisser les opposants qui ont une influence inversement proportionnelle à leur nombre. La France en est là et c'est regrettable, les minorités gouvernent.
Je lis le commentaire de la personne qui habite Flammanville : industrie chère et dangereuse. Rappelez-moi, Monsieur : combien de morts en France par le nucléaire ? Si les morts vous posent un problème, militez alors contre l'industrie automobile, c'est urgent.
L'industrie nucléaire est chère ? peut-être bien, oui. Car à force d'arrêter les programmes (superphenix) ou de les retarder, les savoirs disparaissent. A force de se retrancher derrière le principe de précaution, les prix flambent et les plannings s'étirent. C'est pour cela que l'EPR est cher.
L'arrêter serait une folie. C'est l'occasion de relancer une industrie créatrice de valeurs : technologies nouvelles, recherche médicale, etc...Croyons-nous vraiment que les éoliennes vont apporter autant d'avancées dans des sciences dont tout le monde profite aujourd'hui ?
La France ne peut se passer d'une industrie, l'une des dernières, qui est une véritable locomotive scientifique et économique.
Tout à fait confiant dans la science et l'ingénierie de mon pays, je dis oui à l'EPR.

Revenons sur quelques faits
(sources entre parenthèse)

- Le démantèlement du réacteur de Brennilis en Bretagne, arrêté en 1985, doit être terminé en 2032 nonobstant aléa éventuel. Son coût est aujourd'hui estimé à 482 millions d'euros, vingt fois plus que le coût initialement annoncé.
(http://www.lepoint.fr/environnement/l-interminable-demantelement-de-la-centrale-nucleaire-de-brennilis-11-04-2017-2118829_1927.php)

- Le démantèlement des réacteurs première génération (UNGG), qui devaient durer entre 5 et 10 ans à l'origine, sont décalés de plusieurs décennies par EDF qui a revu et présenté sa stratégie à l'ASN en 2016.
(https://www.asn.fr/Informer/Dossiers-pedagogiques/Le-demantelement-des-installations-nucleaires/Les-strategies-de-demantelement-en-France/EDF-des-retards-sur-le-programme-de-demantelement)

- EDF ne met pas à disposition de l'ASN les documents qui lui permettrait de juger des hypothèses prises pour l'avenir de l'exploitation du parc nucléaire et sa sécurité.
(https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-29383-avis-asn-evaluation-charges-demantelement.pdf)

- EDF estime entre 350 et 500 Millions d'euros le coût de d'entretien et maintenance des 58 réacteurs obsolètes, la cours des comptes annonce un coût de 100 milliard d'euros.
(https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/10/centrales-nucleaires-des-couts-de-maintenance-estimes-a-100-milliards-d-euros_4862575_3234.html)

- En 2009, l'Allemand Siemens quitte le programme EPR et les responsabilités qui lui étaient conférées. Siemens détenait 34% des parts, et pour l'ancien patron de l'industriel allemand, Heinrich von Pierer, c'était « 5% de mon activité et 95% de mes ennuis.»
(https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121010trib000724098/areva-siemens-l-autre-divorce-industriel-franco-allemand.html)

- L'usine ayant forgé la cuve de l'EPR a périclité depuis les années 1980 et la décision d'arrêter les chantiers de centrale. Elle a été rachetée par Michel-Yves Bolloré en 2003 pour 800 mille euros. En 2005, L'ASN juge que les problèmes rencontrés dans l'usine "mettent en cause la qualité des travaux et de la surveillance de ses sous-traitants effectués par le forgeron creusotin." La décision de leur faire réaliser le couvercle et le fond de la cuve dans ces mêmes usines est cependant prise. EDF est contraint de racheter l'usine pour la contrôler, la facture est de 170 millions d'euros, M. Bolloré gagne plus de 200 fois sa mise.
(http://www.europe1.fr/economie/anomalies-a-lusine-du-creusot-que-reproche-t-on-a-edf-et-areva-3217163)

- L'avis de l'ASN obligeant le remplacement du couvercle de la cuve en 2024 ne correspond pas à une durée de sécurité, mais au temps nécessaire à la fabrication au Japon d'un couvercle conforme.
(http://www.leparisien.fr/environnement/energies/cuve-de-l-epr-de-flamanville-accord-au-demarrage-en-2018-sous-conditions-28-06-2017-7095339.php)

- En 2014, l'ASN alerte sur son manque de moyen et demande 200 postes supplémentaires pour 2017, elle en a obtenu 30.
(https://www.lesechos.fr/11/11/2014/lesechos.fr/0203929250217_surete-nucleaire---l-asn-alerte-sur-son-manque-de-moyens.htm)

- Lors de ses vœux en 2017, Pierre Franck Chevet, président de l'ASN dit : « concernant les installations nucléaires, il y a un an, le contexte était préoccupant à moyen terme. Si je devais résumer ma pensée aujourd'hui, je dirais que le contexte est préoccupant. J’enlève ‘‘à moyen terme’’ »
(https://www.asn.fr/Informer/Actualites/La-situation-en-matiere-de-surete-nucleaire-et-de-radioprotection-est-preoccupante)
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Dans les commentaires positifs précédents, il est trop souvent question d'une confiance aveugle.
Cette cécité est elle aussi préoccupante.

L'énergie nucléaire a été un leurre, et ses maîtres d’œuvre essayent toujours de cacher leurs erreurs sous le tapis. Mais le tapis est irradié en plus d'être troué.
L'EPR a montré les limites du toujours plus, il n'est même plus question de tourner la page, mais de refermer le livre.

Bonjour à tous,

l'anonyme citoyen que je suis a remarqué que, malgré l'avertissement de l'ASN, le débat a parfois dérapé sur le nucléaire en France.
Notre pays a misé sur le nucléaire. C'était un choix réfléchi même s'il y avait évidemment des désavantages. En attendant, il n'est pas possible d'arrêter aujourd'hui toutes les centrales. Essayez d'imaginer le coût d'un tel démantèlement et comment pourrons nous bien assurer l'énorme production d'énergie qu'assure à lui tout seul le nucléaire ? Nous dépendons du nucléaire et il n'a pas à être remis en question.

La question est seulement : faut-il mettre en service l'EPR de Flamanville ?

Nous savons que la cuve a eu des malfaçons mais que des experts ont finalement voté pour sa mise en service. C'est tout.

Certains vont dire, c'est risqué, je ne veux pas. Mais nous ne connaissons pas les problèmes techniques qui se sont posés, et nous sommes encore moins capables de les interprêter. Et il y a quand même des solutions qui ont été trouvées pour résoudre ces problèmes. Si des experts ont jugés que la cuve pouvait finalement être mise en service, alors qui sommes nous pour les contredire ?
Pour s'opposer à ce projet il faut avoir des arguments et des données techniques. Pas une peur irrationnelle ou une opposition idéologique.

Cette nouvelle génération de réacteur a pour but d'être plus efficace, et moins polluante. Alors évidemment, tout n'est pas parfait du premier coup. Mais refuser l'EPR de Flamanville, c'est d'une certaine manière préférer le maintien en service des centrales vieillissantes, telles que Fessenheim...

Je suppose que mon opinion est transparente : Je suis pour la mise en service de l'EPR car je fais confiance aux autorités qui ont déclarés que la cuve n'était plus dangereuse. Je déplore que certains accusent l'ASN de se conformer à la volonté des industriels. Il s'agit d'un organisme étatique dédié à la sûreté nucléaire. Certains pays n'ont pas de tels organismes. Alors plutôt que de les conspuer, soyons heureux de savoir ce qui se passe plutôt que de découvrir au dernier moment des malfaçons que personne n'aurait détectées

Merci d'avoir lu jusqu'au bout

J'ai résidé à Flamanville pendant 18 ans. J'en suis parti mais je reste très attaché à ce village et à un grand nombre de ses habitant·e·s. Je suis CONTRE la mise en service, pour deux raisons totalement indépendantes. Chacune d'entre elles est suffisante pour dire non :
1) la cuve n'est pas fiable. Les analyses l'ont montré et la seule raison pour laquelle on a recommandé un changement de couvercle tous les 7 ans, c'est parce que c'est le temps nécessaire à l'industriel (Le Creusot). C'est exactement l'inverse qui devrait se produire : la sécurité d'abord, et l'industrie s'adapte !
2) à l'heure de la transition énergétique et au moment même où le rapport Escatha préconise la construction de 6 nouvelles centrales, il est absolument indispensable qu'un coup d'arrêt soit donné à cette industrie dangereuse, chère et pour laquelle nous ne savons déjà pas encore quoi faire des déchets.

bonjour
vous êtes en complète incohérence avec votre propre intitulé L’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, pour protéger les personnes et l’environnement (en couvrant les malfaçons et l'incompétences de la plus part des intervenants ainsi que celle de l'etat français) vous croyez vraiment protéger les gens et l'environnement ou plutôt tous ces incompétents
J'estime que tous les décideurs ainsi que leurs descendances devraient vivres autour de la centrale pour qu'ils subissent les premiers les résultats de leurs incompétences
leo