Projet de décision de l’ASN autorisant la mise en service et l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville (INB 167)

Je reconnais que le nucléaire nous alimente depuis de nombreuses années. Toutefois, je n'ai pas confiance, je comprends que le budget engagé dans cette technologie ne permet pas vraiment d'envisager un terme sans des pertes financières astronomiques et ce serait aussi reconnaître que l'on se trompe. Je suis aussi consciente qu'à l'heure actuelle, la demande énergétique est beaucoup trop importante pour être satisfaite par des énergies renouvelables parfois polluantes de par leurs conceptions mais je reste hélas totalement dans le manque de confiance. La fusion à chaud reste pour moi, un risque que nous ne devons pas continuer à accepter. J'aurais aimé que nous envisagions de tester par exemple, la fusion à froid, j'aurais aimé savoir ce que devient la recherche sur le E Cat, bref, je trouve que l'on se focalise sur une seule voie qui hélas présente un risque majeur indépendant de nos volontés. N'oublions pas non plus que la plupart des centrales nucléaires sont proches, voir sur des failles sismiques, que se passerait-il ? Alors d'accord, selon beaucoup, le nucléaire de ce type est fiable mais non, je ne suis pas prête même si ce n'est que par manque de culture, Fukushima est passé et je refuse catégoriquement la mise en service des EPR maintenant ou demain.

Je pense, au vu des multiples difficultés rencontrées donc retards dans la construction de cette centrale qu'il faudrait suspendre cette construction même si cela coûte cher , jamais aussi cher que des millions de vies humaines ,en sachant qu'elle produit une énèrgie qui nécessite une matière premiere , l'uranium ,que l'on trouve principalement en afrique donc ou est notre indépendance énèrgétique, avec des dechets que personne ne veut , l'exemple de Fukushima montre que nous sommes incapables de faire face à une catastrophe et l'on ment à la population, nous avons la mémoire courte ! Fermons toutes ces centrales et prenons nos responsabilités vis à vis des générations futures, soyons moins égoïstes!

Quelque soit l'opinion que l'on a sur cette technologie, il est incontestable que les conséquence d'un accident sont d'un niveau qui dépasse les capacités d'un état. Il est donc indispensable que l'ensemble des éléments mis en place suivent à 100% les spécifications. Malgré les normes et précautions prises n'oublions pas que deux accidents majeurs se sont déjà produit et que les effets sont à l'échelle d'un continent. Il ne me semble donc pas raisonnable de mettre en service une cuve identifiée comme non conforme en s'appuyant de plus pour une bonne part sur des études du fabricant et dans un contexte ou l'exploitant compte tenu des investissements et des attentes de ventes de la solution n'est pas objectif.
S'ajoute à cela les fortes probabilité, d'une part que l'exploitation tombe dans le domaine privé rapidement avec la recherches de rentabilité primant sur la sécurité, et d'autre part à long terme, que la centrale fasse l'objet de demandes de prolongation de son exploitation comme nous le voyons actuellement sur le parc existant. Quelle sera alors le comportement de cette cuve, et quel est la capacité réel de l'évaluer compte tenu de ces défauts.

Le risque 0 n'existe déjà pas en respectant l'ensemble des contraintes prévues, accepter des dérogation est donc un affaiblissement important de la sécurité.

Il faut être fou pour envisager de nouvelles installations nucléaires. Tous les contrôles imaginables n'effaceront pas tous les risques. Ne laissons pas à nos enfants cette épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Si au XXème siècle le nucléaire a été une des solutions pour se soustraire à la dépendance des énergies fossiles, le XXIème siècle doit se tourner vers les énergies renouvelables. L'investissement "pharaonique" que nécessite Flamanville empêche d'investir dans ces nouvelles énergies. Aujourd'hui, je suis contre le nucléaire. Il faut fermer la centrale de Fessenheim et arrêter la construction de Flamanville. Je suis donc opposé à la mise en service et à l'utilisation de la cuve du réacteur nucléaire de Flamanville (INB167).

La cuve du réacteur fait partie des équipements dits « en exclusion de rupture ». Cela signifie que sa défaillance et sa rupture ne sont pas postulées dans la démonstration de sûreté. En conséquence, sa conception, sa fabrication et son suivi en service font l’objet de dispositions de contrôle particulièrement exigeantes afin d’écarter le risque de rupture (règles de conception spécifiques, procédés de fabrication et de contrôle permettant de démontrer l’obtention d’un très haut niveau de qualité de fabrication, contrôles non destructifs renforcés en service…).
Dans le cadre de la qualification technique requise au titre de l’arrêté ESPN, les résultats obtenus fin 2014 ont révélé la présence dans l’acier des calottes utilisées pour fabriquer le couvercle et le fond de la cuve d’une zone présentant une concentration de carbone excessive et des valeurs de résilience inférieures aux critères fixés dans l’arrêté.
Il ressort de ce qui précède :
- que la cuve n’est pas conforme aux exigences permettant d’assurer son exclusion de rupture ;
- que l’industrie concernée a démontré son incapacité à respecter les exigences fixées.
Mettre en service un EPR disposant d’une cuve non conforme en s’appuyant sur une industrie défaillante pour mettre en œuvre des mesures compensatoires me semble tout simplement inenvisageable dans un scénario où la rupture de la cuve n’a pas été prise en compte.

Je suis complètement favorable au démarrage de l'EPR et cela pour plusieurs raisons. Nous avons, en effet, en France une autorité de sûreté (AS) responsable et indépendante avec les pouvoirs discrétionnaires nécessaires. On a vu ces derniers temps qu'elle n'hésite pas à arrêter un ou plusieurs réacteurs même au moment où on en a le plus besoin. Même si je trouve parfois que le principe de précaution est appliqué de façon excessive cela est rassurant et montre clairement que beaucoup de personnes se trompent sur les intentions de l'AS avec cette consultation. Ils ne savent pas qu'il y une loi sur la transparence du nucléaire je pense unique dans le monde.
D'autre part et je crois aussi que c'est unique dans le monde et donne confiance, l'AS ne donne pas un blanc seing définitif à chaque réacteur mais au minima tous les dix ans après l'arrêt dit décennal, la sûreté d'un réacteur est réévaluée, des modifications effectuées pour se remettre à niveau et seulement alors l'autorisation de refonctionner et donné pour dix ans. (Le réacteur de Fessenheim n'est plus le même réacteur qu'à son démarrage en 1977.
En ce qui concerne la cuve, élément qui conditionne la durée de vie d'un réacteur, son état est suivi pendant son fonctionnement et à chaque arrêt pour rechargement, de manière théorique et en analysant des éprouvettes faites dans le même acier que la cuve.
On le sait et on en a fait la triste expérience sur des ponts, en dessous d'une certaine température de transition l'acier devient fragile. En principe, la température de la cuve reste toujours relativement élevée, malheureusement la partie"droite" de la cuve celle située au niveau du coeur, est soumise à un bombardement de neutrons rapides qui en bpuscule les atomes et qui en augmente la température de transition. Quand celle-ci, est trop importante, les risques de rupture de cuve à l'arrêt deviennent réel et c'est la fin de vie du réacteur puisque la cuve est le seul élément du circuit primaire de réacteur qui ne peut être changé. Un autre élément qui élève la température de transition est sa teneur en carbone. On voit donc qu'une teneur en carbone élevé réduirait la durée de vie du réacteur. Il y a donc une valeur règlementaire du taux de carbone à ne pas dépasser. Cette valeur à été récemment réduite par l'AS française (mis pas par les autres à ma connaissance) et seule le couvercle et le fond de cuve ont, semble-t-il, des valeurs qui dépassent la valeur imposée par la nouvelle règlementation. Or au niveau de la cuve et de couvercle, il n'y a plus de neutrons rapide et les déplacements d'atomes (DP)A) minimes. Pour moi, il n'y avait donc aucun danger réel mais seulement un écart règlementaire ce que semble avoir confirmé les études faites à la demande de l'AS. De plus,, la surveillance exercée et l'AS et l'IRSN étant particulière vigilante vis à vis de ce problème, une anomalie de comportement serait immédiatement détectée. Enfin, je ne comprend même pas qu'on demande à changer le couvercle, cet élément étant encore moins soumis aux neutrons rapides que le fond de cuve.
Enfin on voit que beaucoup de gens qui s'exprime n'ont aucune connaissance du fonctionnement du nucléaire et ne savent même pas qu'elle est non polluante et que c'est la source d'électricité qui émet avec l'hydraulique le moins de gaz carbonique dans l'atmosphère. Parler de participation au réchauffement climatique à son endroit est se tromper complètement!

Oui il est grand temps d'arrêter cette construction pharaonique et dangereuse. Si l'ASN n'est pas en capacité de le faire, comment des citoyens lambda par le biais d'une consultation pourraient-ils y parvenir??? Devons-nous servir de caution au gendarme du nucléaire qui n'arrive pas à se faire entendre des lobbies du nucléaire et du monopole EDF? Le chantage au chômage a assez duré. Employons les ouvriers EDF à déconstruire cette aberration. L'avenir est à la production individuelle d'électricité et non à des machines qui sont conçues au fur et à mesure sans plan d'ensemble.

Entendre les anti-nucléaires venir nous expliquer qu'EDF est malhonnête, c'est un peu fort de café !
Aucun de ces commentaires n'est argumenté par des chiffres. On essaye de jouer la carte de l'émotion et du risque pour les populations.
Dans tous les arguments cités, le plus valable est certainement la falsification de documents par AREVA.
Le tort d'EDF a été de vouloir construire une Ferrari avec des exigences toujours plus élevées. Si nos centrales actuelles ont tenu quasiment 40 ans sans problème majeur, croyez-moi, l'EPR avec les nouvelles exigences en est plus que capable.
Dans toute l'histoire de l'industrie, le prototype a toujours rencontré des difficultés en terme de coûts et de durée de construction (Airbus pour l'A350, Tesla, Dassault avec le Rafale, Nauka pour l'ISS) et c'est même le cas à des niveaux équivalents pour l'AP1000 de nos amis américains.
Seulement, dans le cadre du plus grand chantier d'Europe, les chiffres sont forcément impressionnants.
Et les gens qui balancent des trucs du genre : Intérimaires fichés S, système de refroidissement explosif sans citer aucune source valable, merci d'aller jouer avec vos adolescents sur Facebook.
Si vos considérations sont effectivement l'avenir de la planète, le renouvelable éolien à puissance équivalente est bien plus polluant.
- Dans le cas de l'éolien, une éolienne de 3 MW conduit à une consommation d'acier de 275 tonnes d'acier pour le mat, et 1200 tonnes de béton pour les fondations. Le vent ne souffle pas toujours et donc la production d'une éolienne n'est qu'une fraction de sa production telle que le permettrait sa puissance avec un vent optimum. En retenant un taux (facteur de charge) de 25% au lieu de 90% pour l'EPR et une durée de vie de 20 ans au lieu de 60 ans on voit qu'à production d'énergie égale il faut 4 à 5 fois plus d'acier pour l'éolienne que pour l'EPR et 6 fois plus de béton.

Je constate que les détracteurs de la production électronucléaire sont nombreux à s'exprimer. malheureusement pour eux, les arguments émis ne tiennent pas la route. Rien n'est technique, rien n'est objectif! Au XIXe siècle on mesurait une fissure avec un "décamètre", aujourd'hui on mesure au "microscope électronique" alors évidement, on ne voit pas la même chose et ce n'est pas pour autant qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain! Il faut mettre en service l'EPR et d'autres centrale nucléaires. EDF et l'ASN on toujours communiqué sur les incidents et dysfonctionnements rencontrés. N'oublions pas qu'une centrale nucléaire est une usine et que toutes les usines sont sujettes à des aléas et problèmes techniques, il n'y a rien de choquent à cela. L'énergie nucléaire française est la moins chère d'Europe, elle est décarbonnée, il n'y a qu'à voir ce qui se passe en Allemagne premier "pays vert d'Europe" et plus grand pollueur grâce aux énergies vertes. Eh oui lorsqu'il n'y a pas de vent ils utilisent le charbon ou le pétrole. Les éoliennes sont grandes consommatrices de terres rares dont l'exploitation polluante est catastrophique pour la planète. Les panneaux solaires; c'est pas mieux, leur coût de fabrication et de leur recyclage ne permettent même pas de les amortir. Alors cessons de croire que les énergies renouvelables sont la seule direction à prendre.
Mesdames, messieurs les écologistes renseignez vous auprès des scientifiques avant de propager des contre-vérités.