Consultation du public sur les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
23/01/2021 10:01
Correctif : lié à la fabrication de la bombe atomique qui est une autre menace pour l'humanité en plus de la prolifération qui est la pire externalité du nucléaire selon Stiglitz.
La bombe atomique est une autre menace pour l'humanité (https://www.rfi.fr/fr/europe/20210122-un-nouveau-trait%C3%A9-interdit-l-arme-atomique-sans-le-soutien-des-puissances-nucl%C3%A9aires).
La prolifération nucléaire également (https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/table-ronde-dactualite-internationale-joe-biden-a-lepreuve-de-la-proliferation-nucleaire).
https://www.letemps.ch/monde/robert-mardini-planete-na-choix-eliminer-armes-nucleaires
23/01/2021 10:01
NON à la prolongation des Centrales Nucléaires au-delà de 40 ans
Même avec les précautions nommées par l'ASN, nous sommes en droit de nous interroger sur la pertinence de confier des centrales vieillissantes à un exploitant faisant preuve d'aussi peu de prévention et de contrôle, au point que l'autorité publique soit obligée de le lui signifier dans les détails.
23/01/2021 10:01
Jean-Marc Jancovici n'est qu'un prêtre de la religion nucléocrate selon laquelle l'industrie de la fission de l'uranium-235 serait bonne pour l'humanité. La science nous dit que la guerre de religion n'a pas lieu d'être. Et la science n'est pas une opinion mais un consensus de recherche de vérité au service du bien commun.
Son diagnostic est bon : il faut aller vers plus de sobriété.
Sa thérapeutique est mauvaise : il faut sortir de l'industrie de la fission de l'uranium-235 au plus vite (par référendum ou élection présidentielle) avant qu'il ne soit trop tard.
En effet, on ne sort pas du tabac par l'alcool mais par abstinence absolue, sport et régime diététique.
Persister dans l'erreur est un piège. Dire qu'il faut le faire est un mensonge (propagande au service d'un intérêt particulier et contraire à l'intérêt général).
Un Fukushima en France nous serait fatal.
Les vieilles cuves ne sont pas à l'abri d'une rupture brutale par refroidissement trop rapide en dessous de 60°C pour des raisons diverses et variées comme le réchauffement climatique, les activités humaines, le terrorisme, l'erreur humaine. Les piscines sont trop fragiles par rapport à un crash d'avion (choc + incendie kérosène) ou des explosifs.
De plus c'est une gabegie de l'argent public sans aucune garantie dans un contexte défavorable (plus d'argent dans les caisses, faillite d'EDF, ORANO, AREVA et subvention massive d'argent public pour sauver les entreprises touchées par la COVID-19 qui est une externalité négative anthropique de la destruction du biosystème par l'homme : coût externe).
Les coûts externes de la pollution vont augmenter (vers les 1000 milliards par an) et nous n'avons pas d'uranium. L'accident nucléaire (plus de 1000 milliards de nettoyage qui ne sert à rien à long terme car irréparable par nature parce que la radioactivité est tenace à cause de l'interaction forte mise en jeu, ce qui en fait une particularité intrinsèque que l'on ne rencontre nulle part ailleurs) n'est pas assuré.
Nous n'avons donc d'autre choix de nous tourner le plus rapidement possible vers ce dont on dispose chez nous, c'est à dire nos énergies de flux. Ça va être très dur surtout que nous ne sommes absolument pas préparés (30 ans de retard). Heureusement, notre potentiel est énorme (trois fois supérieur à celui de l'Allemagne, très en avance sur nous puisqu'elle en produit beaucoup plus que nous). Cela passe évidemment par la sobriété et l'efficacité énergétique des installations, beaucoup plus décentralisées que dans le modèle ancien.
La production de l'électricité peut se faire bien autrement et le stockage est possible, à condition de le vouloir et de dépasser un certain seuil critique. La production d'électricité par la fission de l'uranium est la pire manière de faire car le rendement énergétique global est pratiquement nul et la quantité de poisons produits est incommensurable autant dans l'espace (à la surface du globe comme dans le sous-sol et les nappes phréatiques que dans le temps, depuis 60 ans jusqu'à dans 100000 ans) et c'est hyper dangereux et accessoirement, lié à la fabrication de la bombe atomique qui n'est pas une autre menace pour l'humanité en plus de la prolifération qui est la pire externalité du nucléaire selon Stiglitz.
Bientôt, ce sera interdit car polluer est criminel et polluer sur 100000 ans, encore plus que toutes les autres sortes de pollutions (toxicité aigüe autant radiologique que chimique à très très très long terme).
Donc nous n'avons plus le choix. En sortir au plus vite est la seule solution gagnant-gagnant. Ce sera perdant-perdant si une catastrophe type Fukushima se produit en France.
Le rôle de l'ASN, si elle est réellement indépendante (ce qui visiblement n'est pas le cas, il n'y a qu'à voir le changement de couvercle de l'EPR sans le changement de la cuve faite du même métal et la liste de vœux pieux faite à l'EDF et l'autorisation donnée AVANT les travaux et pas APRÈS, tout en sachant qu'EDF est incapable de les réaliser et que 10 ans après Fukushima, ils ne sont toujours faits... tout cela n'est pas sérieux par rapport à un problème extrêmement grave et extrêmement préoccupant qui hypothèque l'avenir des Français, de nos voisins Européens et des générations futures). L'ASN ne semble pas à la hauteur de ses responsabilités.
La France refuse de comprendre la leçon Fukushima (les Japonais sont des gens très bien, très compétents, très sérieux d'un très haut niveau scientifique et technique, d'un grand courage et ils disaient qu'un accident était impossible et pourtant il a eu lieu et ça n'arrive pas qu'aux autres) alors que tous nos voisins l'on comprise et ont agi en conséquence.
Donc la France est irresponsable et fait courir des risques à tout le monde sans demander l'avis de son peuple qui paye cette gabegie avec l'argent qu'il gagne à la sueur de son front. Le peuple a donc le droit de donner son avis par référendum car nous sommes en République et pas en dictature technocrate. Le progrès doit être au service de l'homme et non l'inverse. Si le progrès se retourne contre l'homme, il suffit de redéfinir le progrès et de s'adapter. L'intelligence se mesure à la capacité d'adaptation au changement. Le temps est venu d'être intelligents sinon pour nous même mais au moins pour nos voisins et pour nos enfants.
Liberté, Égalité, Fraternité.
ERRARE HUMANUM EST PERSEVERAE DIABOLICUM.
Emmanuel HOURDEQUIN, Docteur en Physique, Professeur de Physique.
23/01/2021 10:01
poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au-delà de 40 ans
Que seuls les intérêts hors ceux de sécurité du monde vivant président au prolongement des centrales nucléaires deviennent des arguments, ne peut satisfaire l'intérêt public, l'intérêt commun, l'intérêt de santé publique, l'intérêt de la nature et de l'humanité.. La sécurité nécessite l'arrêt total des centrales après 40 ans d'usage et d'usure, comme prévu lors de leurs mises en service. Tout autre décision est contraire à la raison. Les alternatives existent pour prendre la place de cette source d'énergie extrêmement dangereuse tant en matière de risque d'explosion que de conservation des déchets. En tant qu'humaine et citoyenne, je désapprouve totalement ces prolongations et considérerait que les personnes oeuvrant pour ce maintien sont les responsables futurs des accidents qui ne manqueront pas de survenir.
23/01/2021 08:01
prolongation des centrales nucléaires
Les technologies alternatives permettant de produire de façon performante de l'électricité sont aujourd'hui capables de prendre progressivement la place des centrales lorsqu'elle sont fin de vie. Prolonger sans fin les unités nucléaires traduit un renoncement des pouvoirs publics à évoluer résolument vers ces formes de production d'énergie. Le coût de la maintenance de ces installations vieillies sera croissant et sera autant de manque à gagner pour l'installation de source d'énergie renouvelable.
23/01/2021 02:01
Prolongation des Centrales 900MW
Bonjour,
Pour éviter "l'effet Falaise",bien expliqué par jean-Marc Jancovici, et de se retrouver inéluctablement dans la situation de pénurie de fourniture d'énergie,
Il n'est plus possible d'arrêter immédiatement toutes ces vieilles centrales de 900 MW.
EDF et les gestionnaires de la filière ont tellement mal géré et programmé notre approvisionnement que nous n'avons pas d'alternative.
Il est impossible de compter sur les EPR, qui ne sont pas prêts et pas du tout opérationnels.
Je partage les inquiétudes de le 23/01/2021 à 00:03 par jg-bugey : Arrêt des vieux réacteurs pour manque d'exigences suffisantes de sûreté
Néanmoins, la fermeture totale de ces sites ne me semble pas réaliste.
Ces centrales de 900 mW Sont malheureusement nécessaires, à la condition d'être remises en état et en sécurité. Seules celles totalement sures seront autorisées à prolonger leur activité. Celles présentant des doutes doivent être immédiatement arrêtées.
Faute de capacités pour examiner le dossier, Je souhaite partager et apporter mon soutien à certaines contributions de cette consultation. Notamment celle de
le 22/01/2021 à 23:59 par Yves Marignac : Contribution de l'Institut négaWatt
Remarquable travail,
Je soutiens aussi celle de le 22/01/2021 à 23:39 par Sweetpea : Toute chose a une fin
Même avec les précautions nommées par l'ASN, nous sommes en droit de nous interroger sur la pertinence de confier des centrales vieillissantes à un exploitant faisant preuve d'aussi peu de prévention et de contrôle, au point que l'autorité publique soit obligée de le lui signifier dans les détails.
23/01/2021 00:01
Manque de temps pour traiter de ce sujet compte tenu des dangers - approche par risques locaux
La durée de la consultation me semble bien courte sur ce sujet. Comme on s'en aperçoit avec le covid, nos societés trop complexes sont faciles a destabiliser et le futur a moyen terme difficile a prévoir.. surtout que les crises que l'on connait depuis 15 ans ont des conséquences sur le long terme qui s'accumulent et que nous ne voyons pas. On peut imaginer dans un pays affaibli, ce que pourrait donner un accident sur un site proche de Lyon ou de Bordeaux, ou d'une autre metropole importante. Est-ce que le pays se remettrait de la perte de grande surfaces agricoles et de telles zone de production ? On peut aussi rappeler que c'est finalement l'exploitant des centrales et non l'autorité de surveillance qui reste responsable ... EDF ou une autre entreprise privée.. cela ne change rien, sa responsabilité ne signifierait rien si un accident survenait malheureusement. Et en terme de risque, une centrale ancienne devient plus dangereuse car plus contraignantes a faire fonctionner, même si des mesures peuvent etre prises pour eviter que des incidents déclenchent des accidents. Au final le risque majeur lui reste supérieur. Donc en toute logique certaines centrales devraient fermer avant d'effectuer des travaux qui leur permettraient une prolongation de moins de 10 ans, surtout si leur exploitation devait être remise en cause entre temps par les autorités locale comme a Lyon actuellement. Certains réacteurs sont aussi ciblés (défauts, incidents) et il paraitrait normal que si ils sont en plus présents sur un site proche d'un centre urbain et/ou sur une zone a risque en plus ils ne soient pas prolongés, l'argument de rentabilité ne tenant plus (ils sont rentabilisés ..). Je ne comprends pas non plus que l'on puisse envisager de prolonger un réacteur sur un site ou les autres seraient arrêtés pour les raisons précédemment indiquées pour d'autres raisons que des raisons économiques. Et la première étape a mon avis si l'on voulait raisonner du cout futur et de ce que cela coute serait d'avoir un scénario incluant les fermetures qui étaient prévues déjà (pour atteindre les 50% de part de nucléaire), et je ne l'ai jamais vu .. pourquoi on ne raisonne jamais comme si on pouvait réellement fermer (14 et plus) centrales ? Pourquoi ?
23/01/2021 00:01
Arrêt des vieux réacteurs pour manque d'exigences suffisantes de sûreté
L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avait annoncé vouloir imposer à EDF un niveau de sûreté très proche des réacteurs de 3ème génération (type EPR) pour accepter une prolongation des réacteurs existants de 900 MWe au delà de 40 ans de fonctionnement.
Rappelons que cette échéance de 40 ans correspond à la durée prévue pour la cuve de chaque réacteur pour rester conforme aux exigences de sûreté. Une prolongation au delà empiète nécessairement sur la sûreté de ces cuves qui ne sont pas remplaçables. La cuve du réacteur contient le cœur du réacteur où la fission des atomes est entretenue. Dans cette cuve, en plus des contraintes thermiques, ce sont aussi les neutrons issus de la fission qui, en heurtant les parois de la cuve, sont principalement responsables du vieillissement des matériaux et en particulier de l’acier. La fluence des neutrons provenant du cœur contribue à l’augmentation de la température de transition ductile/fragile du métal. Cette température, qui se situe aux alentours de - 30° à la fabrication de la cuve, évolue à la hausse durant le fonctionnement du réacteur (pour certaines cuves elle se situe aux environs de + 60°). Après 40 ans, le risque de provoquer une rupture brutale de la cuve en cas de besoin de refroidissement rapide ne peut donc pas être écarté. Par ailleurs de nombreuses cuves sont fragilisées par les défauts de forgeage de l’entreprise Creusot Forge et par la présence de fissures. Dans le cas d’une rupture de cuve, la chaîne des événements qui s’en suivent, peut très rapidement conduire à un accident majeur comme ceux de Tchernobyl ou Fukushima Daiichi avec des conséquences similaires de contamination des territoires proches et d'inhabitabilité de ceux-ci pendant plusieurs dizaines d'années. D'autres composants tels que les tuyauteries du circuit primaire et les générateurs de vapeurs présentent de signes de vieillissement avec des risques similaires de rupture, hors, bien que remplaçables, il n'est pas exigé leur remplacement.
En effet, avec cette consultation et le projet de décision de l'ASN, je constate que les exigences de l'ASN sont très en retrait par rapport à ses souhaits initiaux et je ne peux l'accepter. Je suis donc contre ce projet de décision et la prolongation du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe au delà de l'échéance de leur 4ème visite décennale.
Avec ce projet de décision, je constate aussi que l'ASN met en sommeil sa fonction principale qui est la sûreté des installations nucléaires au profit de considérations économiques et du bon vouloir de l'exploitant EDF. Un tel comportement est inadmissible.
Lorsque des échéances sont fixées par l'ASN dans l'annexe 2 pour ces prescriptions de l'annexe 1, je constate que pour une grande majorité ces échéances sont reportées de 5 à 6 ans par rapport à la visite décennale. C'est particulièrement flagrant pour les réacteurs du site nucléaire du Bugey, qui sont proches de mon lieu de résidence, avec, pour les 38 prescriptions :
- réacteur Bugey 2 : 27 prescriptions (71 %) pour 2026 ou plus et 2 pour 2024,
- réacteur Bugey 3 : 10 prescriptions (26 %) en 2029,
- réacteur Bugey 4 : 27 prescriptions (71 %) pour 2026 ou plus et 2 pour 2024,
- réacteur Bugey 5 : 26 prescriptions (68 %) pour 2027 et 3 pour 2025/2026.
Rappelons que ces réacteurs auront respectivement 48 ans de fonctionnement en 2026 pour Bugey 2, 51 ans en 2029 pour Bugey 3, 47 ans en 2026 pour Bugey 4 et 48 ans en 2027 pour Bugey 5.
Ces échéances sont plus proches de la VD5 que de la VD4. Ceci n'est pas sérieux et est totalement inacceptable. Si l'exploitant EDF ne peut pas réaliser immédiatement ces prescriptions et les travaux qui vont avec, on doit considérer que ces réacteurs ne correspondent plus aux règles de sûreté proches des réacteurs type EPR souhaitées par l'ASN. En conséquence ces 4 réacteurs doivent être arrêtés immédiatement.
Je constate que l'exploitant qui n'a pas les moyens humains et financiers pour traiter les prescriptions de l'ASN plus rapidement et l'ASN joue le jeu de celui-ci en acceptant ces délais. En conclusion, l'ASN sort de son rôle en ne garantissant plus prioritairement la sûreté des installations.
Une preuve supplémentaire du renoncement de l'ASN aux exigences de sûreté est les délais prévus pour traiter les prescriptions du noyau dur pour les 4 réacteurs du Bugey. Rappelons que le « noyau dur » a été défini après les évaluations complémentaires de sûreté réalisées à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en mars 2011. Il s’agit d’un ensemble de dispositions matérielles et organisationnelles visant, en cas d’agression extrême d’origine externe, à prévenir un accident avec fusion du combustible ou en limiter la progression, limiter les rejets radioactifs massifs et permettre à l’exploitant d’assurer les missions qui lui incombent dans la gestion d’une situation d’urgence. Il est déjà scandaleux que des prescriptions définies en 2014 ne soient pas encore réalisées en 2020, car ces prescriptions résultaient de la constatation d'insuffisances en matière de sûreté mises en évidence par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Mais il encore plus scandaleux et totalement inadmissible que l'ASN accepte le report du traitement de ces prescriptions ND-A, ND-B et ND-C du noyau dur, 6 ans après la quatrième visite décennale, soit 15 à 20 ans après l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Je m'étonne aussi que parmi les agressions externes des exigences renforcées ne soient pas formulées pour les sites nucléaires survolés régulièrement chaque jour par des dizaines d'avions gros porteurs, comme c'est le cas pour celui du Bugey avec des avions en phase d’atterrissage ou de décollage de l'aéroport de Lyon Saint Exupéry, à 17 km du site.
Je suis également surpris que les agressions externes par acte terroriste ne soient pas traitées dans ce projet de décision. En effet sur tous les sites nucléaires, une action concertées pourrait facilement détruire toutes les lignes alimentant le site en électricité et celles évacuant l'électricité produite. Des tirs de roquettes ou de missiles pourraient facilement percer les murs des piscines en l'absence de bunkerisation. Il en est de même pour les cuves contenant les effluents radioactifs et les bâtiments des auxiliaires nucléaires. Pour un site comme celui du Bugey, le détournement d'un avion gros porteur et son crash sur un des réacteurs du site est aussi très plausible, sans que les avions militaires d'intervention puissent arriver à temps.
Cette prolongation des vieux réacteurs fonctionnant depuis plus de 40 ans n'est pas neutre en terme de production de déchets et il ne semble pas que le futur centre de stockage définitif CIGEO en cours d'étude (et loin d'être opérationnel) n'est pas dimensionné pour recevoir les nouveaux déchets produits lors de ces nouvelles années de fonctionnement de ces vieux réacteurs. Dans ce contexte, est-il raisonnable de vouloir continuer de faire fonctionner ces vieux réacteurs pour produire des déchets que l'on ne saura pas stocker.
L'énergie nucléaire ne peut être considérée comme une énergie verte avec ces déchets, cadeau empoisonné pour les générations futures, et aussi ses pollutions quotidiennes avec les effluents radioactifs et chimiques répandus chaque jour dans l'environnement proche des sites nucléaires. Ceux-ci contribue à un accroissement de la radioactivité ambiante et ne sont pas sans impact sur la santé des populations. Enfin, cette énergie est beaucoup moins décarbonée que les énergies renouvelables et il est aberrant de vouloir maintenir ces vieux réacteurs en fonctionnement. Pourquoi, les travaux pour prolonger ces vieux réacteurs, ne font-ils pas l'objet d'une évaluation des émissions de gaz à effet de serre liés à la fabrication des composants et des produits utilisés ainsi que des déplacements du personnel ?
La politique énergétique de France doit abandonner l'énergie nucléaire et devenir vertueuse en développant massivement les énergies renouvelables comme de nombreux autres pays dans le monde.
Je suis donc pour l'arrêt définitif des vieux réacteurs de 900 MWe au moment de leur quatrième visite décennale.
Joël Guerry
Membre du GSIEN
Elu de la Communauté de Communes de la Plaine de l'Ain
23/01/2021 00:01
Non à la prolongation après 40 ans
Nous sommes ici face à une problématique de retard énorme dans l'anticipation du besoin de renouvellement cumulé au retard des EPR. En sommes on tire sur la corde car on a été incompétent à assurer une continuité et le renouvellement de l'outil, et ceux qui sont les responsables de ces incompétence nous affirment qu'il serait possible sans risque de prolonger de 25% la durée de vie de ces réacteurs. Une blague de plus qui pourrait coûter des 100taine de milliards en cas d'accident majeur. Définitivement non ! Et il est enfin assez marrant que vous spécialites de la sécurité nucléaire fassiez appel au petit peuple pour valider la stratégie à adopter ; prenez vos responsabilités sans essayer de les renvoyer à d'autre.
23/01/2021 00:01
Non à la prolongation des centrales nucléaires de 900MW au-delà de 40 ans
La France n'était pas prête pour affronter la crise du Covid 19 , est-ce-que nous sommes prêts pour subir un accident nucléaire majeure ? NON !!! Et pourtant avec des cuves usées après 40 ans de service et non remplaçables et d'autres éléments de nos centrales vieillissantes un accident majeure peut nous "tomber dessus" un jour ou l'autre.Et les risques d'attentat, et la manque criante de formation , donc de savoir faire des ouvriers du nucléaire ( sous-traitants des sous-traitants...) Tchernobyl ,ce n'était pas une erreur humaine ?
La France serait morte touristiquement et économiquement parlant. Cela nous coutera des centaines de milliards , sans parler des problèmes de santé ....
Il vaut mieux donc diriger nos recherches et notre argent vers les énergies renouvelables , l'isolation des bâtiments et une vie plus sobre en énergie et plus saine .
22/01/2021 23:01
Contribution de l'Institut négaWatt
Le projet de décision soumis à consultation par l’Autorité de sûreté nucléaire précise, après des années d’instruction, les conditions de poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MWe pour les dix ans suivant leur quatrième réexamen périodique. L’ASN affirme y prescrire « la réalisation des améliorations majeures de la sûreté prévues par EDF ainsi que des dispositions supplémentaires qu’elle considère nécessaires à l’atteinte des objectifs du réexamen ».
Les réacteurs concernés par ce réexamen ont déjà, compte tenu des décalages enregistrés au fil du temps sur les précédents réexamens périodiques, dépassé les quarante années de fonctionnement, c’est-à-dire la durée de vie initialement envisagée et retenue dans la démonstration de sûreté, notamment pour la tenue des équipements non remplaçables et particulièrement des cuves. L’appréciation des conditions génériques de prolongation du fonctionnement des réacteurs au-delà de cette échéance majeure ne saurait s’abstraire du contexte dans lequel cette décision de l’ASN a été préparée.
1. La décision stratégique d’opter pour cette prolongation remonte à plus de 10 ans. Elle a été publiquement annoncée par EDF en décembre 2008, au moment du rachat de British Energy. Cette stratégie s’est alors substituée à celle qui prévalait jusque là, consistant à remplacer les réacteurs à l’échéance des 40 ans par de nouveaux réacteurs, les EPR, dont la conception avait été engagée après Tchernobyl avec l’objectif d’apporter un saut en matière de sûreté. C’est cette stratégie qui a motivé, pour préparer ce remplacement, le lancement de la construction de Flamanville-3 en 2007.
La réponse de l’ASN à ce changement de stratégie a été claire : elle a rapidement affirmé que ceci n’était acceptable qu’à condition qu’un effort considérable de renforcement de la sûreté soit mis en œuvre pour que le fonctionnement de ces réacteurs de plus de 40 ans s’approche « autant que possible » (différentes expressions de même nature ont été utilisées au fil des années) de la sûreté que garantirait la mise en service de réacteurs de nouvelle génération type EPR.
Mais la stratégie initiée en 2008 par EDF est motivée par des considérations financières : elle représente une économie considérable d’investissement sur 20 ans (chiffrée à l’époque par EDF à plus de 60 milliards d’euros, en supposant que la prolongation d’un réacteur coûterait 400 millions d’euros et la construction d’un EPR 3 milliards d’euros…), et un report tout aussi important des dépenses de démantèlement (provisionnées à hauteur d’un peu plus de 300 millions d’euros par réacteur, alors que le retour d’expérience international situe plutôt ce chiffre vers 1 milliard d’euros). Il y a donc un enjeu fort d’arbitrage entre la trajectoire de renforcement de la sûreté et la trajectoire financière, qui n’a pourtant jamais été posé.
2. L’articulation entre le processus de décision sur la trajectoire énergétique et le processus de décision sur les critères d’arrêt ou de prolongation du point de vue de la sûreté n’a jamais été clarifiée, y compris depuis que l’objectif de réduction de la part du nucléaire à 50 % de la production électrique a été introduit, il y a plus de huit ans. Au contraire, le Gouvernement s’est régulièrement défaussé en répétant qu’aucune clarification sur le rythme de fermeture et sur la trajectoire nucléaire autour de l’objectif de 50 % ne pouvait être apportée tant que l’ASN ne s’était pas prononcée sur la prolongation de fonctionnement des réacteurs.
La réalité est toute autre, puisque la décision sur la trajectoire nucléaire a en fait été prise avant celle de l’ASN. La trajectoire fixée par la PPE comporte certes la fermeture de 14 réacteurs d’ici à 2035. Mais cela signifie, en creux, que tous les réacteurs à l’exception des deux unités de Fessenheim fonctionneront au-delà du 4ème réexamen périodique. Et que les 44 réacteurs restants en fonctionnement en 2035 atteindront alors au moins 50 ans de fonctionnement en moyenne (et qu’un certain nombre devront donc d’ici là être autorisés également à fonctionner au-delà du cinquième réexamen périodique de sûreté…).
3. Ainsi, les décisions de prolongation ont donc de facto été prises, hors de toute véritable concertation avec les populations concernées, que ce soit au niveau national comme localement, avant l’aboutissement de l’instruction générique préparatoire au quatrième réexamen périodique. L’enchaînement des décisions a progressivement créé les conditions d’une nécessité de prolongation d’une très grande majorité des réacteurs, pour des raisons de trajectoire énergétique (faute de toute accélération sur les alternatives) comme de trajectoire financière (solvabilité d’EDF, maîtrise des tarifs de l’électricité…).
Cette situation de fait accompli a mécaniquement restreint le champ des exigences de sûreté réalistement applicables à la prolongation de fonctionnement des réacteurs. Elle a eu un impact mesurable sur les prescriptions proposées par l’ASN, tant du point de vue des exigences que des conditions de mise en œuvre. Les prescriptions vont dans le sens d’une « amélioration continue de la sûreté », mais elles entérinent trois reculs : l’ambition est réduite par rapport aux indications initiales, le délai de mise en œuvre est allongé bien au-delà de l’échéance initiale, et la réalisation conforme est très loin d’être assurée.
Cet écart se manifeste d’abord au niveau des objectifs globaux fixés pour la prolongation de fonctionnement. Ce point demeure difficilement objectivable puisque EDF comme l’ASN, malgré des demandes répétées au cours des différents processus de dialogue technique qui ont accompagné l’instruction, n’ont jamais consenti à fournir un comparatif précis des exigences applicables aux réacteurs 900 MWe dans le référentiel antérieur au quatrième réexamen, dans le référentiel fixé pour la prolongation à l’issue de ce réexamen, et des exigences retenues pour l’EPR de Flamanville ou pour les futurs réacteurs EPR. Mais les objectifs apparaissent bel et bien en retrait par rapport à ceux de l’EPR, et loin sur certains points de « tendre vers » ce niveau de sûreté, sur des points généraux comme dans le détail de certaines exigences.
4. En premier lieu, on peut noter que les objectifs généraux, formulés en termes de réduction probabiliste du risque d’accident et de rejets en cas d’accident, sont ainsi exprimés dans des termes proches de ceux appliqués à l’EPR dans son décret d’autorisation, même s’ils demeurent globalement moins ambitieux. Cependant, cette formulation est très différente des termes utilisés dans les décrets d’autorisation des réacteurs 900 MWe, qui restent ceux fixés lors de la construction de ces réacteurs et sont donc, dans l’ensemble, beaucoup moins exigeants. Or, ces décrets ne sont pas révisés. Un écart majeur subsiste donc dans le niveau réglementaire auquel ces exigences sont fixées, beaucoup plus faible pour les réacteurs de 900 MWe promis à cette prolongation, que pour le réacteur EPR de Flamanville et sans doute d’éventuels nouveaux réacteurs, ce qui constitue une différence fondamentale et non justifiable en termes de responsabilité des exploitants.
5. Ces objectifs globaux témoignent par ailleurs d’écarts résiduels non négligeables entre le niveau visé pour l’EPR et celui assigné au 4ème réexamen périodique. Cette situation s’accompagne de nombreux écarts dans le détail, et surtout d’une différence fondamentale dans les moyens mis en œuvre pour atteindre les résultats attendus dans la démonstration de sûreté. On peut en citer plusieurs exemples.
S’agissant du percement du radier, l’objectif fixé par le décret de Flamanville-3 pour l’EPR est d’éviter la traversée du radier par un dispositif permettant la récupération et le refroidissement sur le long terme du corium. Pour la prolongation, la solution retenue vise plutôt à réduire la probabilité de percement dans cette situation par la mise en place d’un dispositif de ralentissement qui n’empêche pas l’ablation du béton mais la réduit, en espérant que cela suffise pour ne pas aller jusqu’au percement. Dans le cas en particulier des bétons très siliceux, il est à craindre que le dispositif prévu ne soit pas suffisant et qu’un épaississement du béton soit nécessaire, mais cette question est renvoyée à une étape ultérieure.
S’agissant de la piscine combustible, l’écart est encore plus évident. Le décret de Flamanville-3 prévoit que celle-ci est protégée physiquement par une paroi externe en béton armé. Ce n’est pas intégralement le cas pour les piscines des réacteurs 900 MWe, et ce renforcement n’est pas prévu – ce qui implique aussi que le confinement du bâtiment combustible de ces réacteurs continuera de ne pas être assuré en cas d’accident grave de dénoyage du combustible. L’ASN a admis que cela « est et restera en écart notable » avec l’EPR, et a choisi de se replier sur une exigence d’élimination pratique du risque de dénoyage par des moyens de réinjection d’eau. Or, il apparaît à ce stade de l’instruction qu’EDF n’a pas atteint les objectif d'élimination pratique du risque de fusion, mais l’ASN ne demande que des études complémentaires visant à définir plus complètement les dispositions à prendre, sans fixer de calendrier et sans apporter aucune garantie que cet objectif soit atteint. Cette situation constitue, au vu des conséquences potentielles du scénario d’accident redouté, un écart majeur vis-à-vis des objectifs affichés de protection des populations qui justifie, à lui seul, de considérer que les exigences initialement fixées ne sont pas atteintes.
La même protection par une enceinte renforcée est exigée par décret pour l’EPR sur les systèmes de sauvegarde, et reste comme pour les piscines absentes sur les réacteurs 900 MWe. Cette absence est évidemment encore plus problématique vis-à-vis de la robustesse aux actes de malveillance. La maîtrise des conséquences de tels actes, qui n’a absolument pas été discutée dans l’instruction publique du dossier, fait pourtant partie intégrante des exigences de sûreté. Sur ce point également, l’écart est donc majeur.
L’écart entre les exigences visées pour l’EPR et pour les réacteurs 900 MWe à l’issue du quatrième réexamen de sûreté se manifeste également dans l’existence de marges plus ou moins grandes vis-à-vis de ces exigences. Ces marges sont essentielles pour la robustesse de la démonstration de sûreté. L’instruction menée et les prescriptions qui en découlent, si elles portent une certaine préoccupation vis-à-vis de la conformité et du maintien de marges, n’ont pas cherché à maintenir systématiquement les marges à un niveau qui « tendrait vers » ou serait « aussi proche que possible » de celles dont est dotée par sa conception et son dimensionnement le réacteur EPR.
6. Sur de nombreux points, les exigences sont facialement relevées, mais elles sont en fait réputées satisfaites sans modification matérielle moyennant une réévaluation des études ou une requalification d’équipements. C’est le cas par exemple pour la tenue de nombreux ouvrages et dispositifs à un niveau de séisme ou de risque incendie revu à la hausse. Dans ce cas, il n’y a évidemment aucune amélioration réelle de la sûreté, et au contraire une réduction des marges entre l’état réputé conforme et les performances exigées.
7. Au contraire, le vieillissement et l’usure de nombreux équipements, et même l’accumulation avérée de défauts non détectés (qui remontent parfois à l’époque de la conception ou de la construction) peut conduire un certain nombre de systèmes, structures et composants à un niveau de robustesse ou de performance inférieur à la marge initialement prévue et à l’état conforme. Cet écart risque d’augmenter tant que des mesures correctives suffisantes ne sont pas mises en œuvre.
L’enjeu de la conformité est ainsi devenu majeur, au point qu’il a souvent été souligné au cours de l’instruction que la priorité était probablement aujourd’hui à la conformité aux exigences plutôt qu’au renforcement de celles-ci. Cette préoccupation pour la vérification de conformité constitue un important volet des prescriptions, mais rien n’indique aujourd’hui, au vu du retour d’expérience et de l’intensification des signaux ces dernières années qu’EDF sera en mesure de mettre en œuvre ce volet avec la rigueur nécessaire, ni que l’ASN sera en mesure de le vérifier (incidents génériques et récurrents concernant des défauts de conformité tels que ceux de différents éléments nécessaires à la tenue au séisme des groupes diesel, incidents à répétition comme ceux survenus sur le réacteur Flamanville-2, à l’issue pourtant de son troisième réexamen périodique).
8. Les non conformités connues ne sont pourtant pas nécessairement prises en compte dans le cadre du quatrième réexamen périodique. Cela semble notamment le cas pour les défauts et écarts constatés suite au scandale des anomalies de fabrication à l’usine Creusot-Forge. Au total, 1 591 anomalies relatives à des écarts aux exigences contractuelles du fabricant ou à la réglementation ont été trouvées sur 827 dossiers de pièces fabriquées pour les 900 MWe. Aucun détail n’a été communiqué au public sur la nature des défauts et des pièces. Mais une fois ces défauts jugés sans incidence par rapport aux exigences actuelles, les pièces semblent réputées conformes, et aucune analyse de l’incidence de ces écarts sur le vieillissement ou la tenue aux nouvelles exigences des pièces ne semble avoir été menée.
9. Les marges sont aussi parfois explicitement consommées, comme c’est le cas par rapport à l’évolution des composants non remplaçables que sont les cuves. La montée progressive de la température à laquelle leur acier peut devenir fragile nécessite dans certains cas, pour éviter un choc froid, le préchauffage de l’eau injectée dans le circuit primaire en cas de brèche. Cette situation est pourtant considérée du point de vue de la sûreté comme parfaitement équivalente à celle d’une cuve neuve préservée de ce risque.
Enfin, les prescriptions intègrent déjà un renoncement à mettre en œuvre l’ensemble des exigences dans les meilleurs délais, au nom de l’incapacité d’EDF à le faire.
10. Une proposition de phasage des travaux a été introduite au cours de l’instruction par EDF. Lorsque l’on a interrogé l’ASN sur les fondements réglementaires sur la base desquels elle a accepté ce principe de phasage, elle a cyniquement répondu que c’était possible puisque la réglementation ne l’interdit pas. Et l’ASN a justifié ce phasage par la nécessité de prendre en compte de façon réaliste la capacité d’EDF à mettre l’ensemble des prescriptions en œuvre. Depuis, EDF a même introduit vers la fin de l’instruction la notion d’un découpage en deux temps des travaux de la deuxième phase.
Cette approche est fondamentalement contraire à l’esprit de la réglementation nucléaire, qui veut que l’exploitant, en tant que « premier responsable de la sûreté », justifie à tout moment de ses capacités techniques, industrielles et financières à respecter les exigences. Le fait même d’entrer dans une logique où le calendrier d’atteinte des exigences de sûreté est étalé pour s’adapter aux capacités d’EDF constitue une dérive très inquiétante dans l’approche de l’ASN.
11. Ce phasage conduit d’ores et déjà à repousser à quatre voire six ans après la première phase des travaux initiés lors du 4ème réexamen périodique de sûreté certaines réalisations qui sont pourtant indispensables pour l’atteinte des exigences affichées.
C’est par exemple le cas pour la prévention du risque de percement du radier. Pour certains réacteurs, dont le radier est plus siliceux, les modélisations montrent que le dispositif de ralentissement de l’ablation prévu pourrait ne pas être suffisant pour empêcher le percement. Un épaississement du radier est donc considéré comme nécessaire, mais celui -ci n’est envisagé qu’après 2025, suite à des études conduites d’ici à 2022.
La réalisation de l’ensemble des éléments dits du « noyau dur », issus du processus des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) conduit après Fukushima mais qui viennent s’insérer dans le processus de réexamen, ne sera également complète que dans la deuxième phase. Par exemple, la source froide ultime doit être déployée dès maintenant mais les moyens permettant d’alimenter la piscine d’un réacteur à partir de cette source froide resteront pour l’instant mobiles, et donc dépendants de la capacité à les déployer via la Force d’action rapide nucléaire (FARN), l’implantation de moyens robustes répondant aux exigences du noyau dur pour assurer cette alimentation n’interviendra que dans la deuxième phase.
12. À la dérive d’ores et déjà prévue dans le calendrier des prescriptions risque fort de s’ajouter une dérive dans les réalisations par rapport à ce calendrier. L’ASN n’apporte aujourd’hui aucune garantie d’être en mesure de l’éviter.
Le projet de prescriptions prévoit ainsi qu’EDF se prononce chaque année sur sa capacité industrielle à réaliser dans les délais les opérations prescrites : cette disposition constitue évidemment la porte ouverte à l’introduction de délais supplémentaires.
Celle-ci est d’autant plus prévisible que l’ASN fait progressivement de ce type de décision une habitude. Elle a par exemple récemment validé le report de six mois de prescriptions introduites en 2018 après le premier réexamen périodique de Civaux (dont l’échéance était fixée à fin 2020). De même, on a vu dériver les délais applicables pour la mise en place des diesels d’ultime secours ; l’ASN avait compensé cette dérive par des exigences de vérification et maintenance applicables avant fin 2019 aux diesels en place, mais un incident générique récent a révélé que ces mesures n’ont en réalité pas encore été correctement mises en œuvre.
22/01/2021 23:01
Prolonger les réacteurs si ils sont sûrs, lutter contre l'obscolecence programmée
Si un réacteur nucléaire est conforme aux exigences de sûreté, alors il serait dommage de l’arrêter. Les exigences de sûreté des réacteurs sont régulièrement revues à la hausse, et l’ASN et l’IRSN ont l’expertise pour juger de la conformité des réacteurs à ces exigences.
Le nucléaire est une source d’énergie à la fois très peu carbonée et pilotable. De plus elle est l’énergie qui provoque le moins de mort par TWh produit parmi les sources d’énergie pilotables, c’est donc justement pour avoir plus de sécurité qu’il faut la conserver.
Stopper des réacteurs fonctionnels si ils sont sûrs reviendrait à promouvoir l’obsolescence programmée.
22/01/2021 23:01
Avis DEFAVORABLE (sans appel) : compléments
Petit complément à mon avis défavorable de ce jour 21H
On nous vend le nucléaire comme la seule énergie décarbonée pouvant répondre à nos besoins de français (voire d'occidentaux !)
MAIS notre particularisme mondial au niveau nucléaire (70% de l'électricité française est nucléaire) ne nous fait pas pour autant être le champion de l'énergie décarbonnée : nous sommes au 139ème rang mondial des moins émetteurs C02 par habitant sur ... 212, soit quasiment dans le 1er tiers des + pollueurs (Cf. http://www.globalcarbonatlas.org/fr)
Conclusion : le nucléaire ne nous a pas rendu vertueux quant au CO2 ! Le problème est ailleurs, et bien plus important que la contribution décarbonnée du nucléaire
(qui n'est pas la seule : d'après le rapport 2011 du GIEC, l'hydraulique est à 4gCO2/kWh, les énergies marines à 8, l'éolien à 12, le nucléaire à 16, la biomasse à 18, le PV chinois à 45 (avec le mix énergétique européen : 35), le gaz à 470 et le pétrole à 840)
22/01/2021 23:01
Avis DEFAVORABLE (sans appel) : compléments
Petit complément à mon avis défavorable de ce jour 21H
On nous vend le nucléaire comme la seule énergie décarbonée pouvant répondre à nos besoins de français (voire d'occidentaux !)
MAIS notre particularisme mondial au niveau nucléaire (70% de l'électricité française est nucléaire) ne nous fait pas pour autant être le champion de l'énergie décarbonnée : nous sommes au 139ème rang mondial des moins émetteurs C02 par habitant sur ... 212, soit quasiment dans le 1er tiers des + pollueurs (Cf. http://www.globalcarbonatlas.org/fr)
Conclusion : le nucléaire ne nous a pas rendu vertueux quant au CO2 ! Le problème est ailleurs, et bien plus important que la contribution décarbonnée du nucléaire
(qui n'est pas la seule : d'après le rapport 2011 du GIEC, l'hydraulique est à 4gCO2/kWh, les énergies marines à 8, l'éolien à 12, le nucléaire à 16, la biomasse à 18, le PV chinois à 45 (avec le mix énergétique européen : 35), le gaz à 470 et le pétrole à 840)
22/01/2021 23:01
Avis DEFAVORABLE (sans appel) : compléments
Petit complément à mon avis défavorable de ce jour 21H
On nous vend le nucléaire comme la seule énergie décarbonée pouvant répondre à nos besoins de français (voire d'occidentaux !)
MAIS notre particularisme mondial au niveau nucléaire (70% de l'électricité française est nucléaire) ne nous fait pas pour autant être le champion de l'énergie décarbonnée : nous sommes au 139ème rang mondial des moins émetteurs C02 par habitant sur ... 212, soit quasiment dans le 1er tiers des + pollueurs (Cf. http://www.globalcarbonatlas.org/fr)
Conclusion : le nucléaire ne nous a pas rendu vertueux quant au CO2 ! Le problème est ailleurs, et bien plus important que la contribution décarbonnée du nucléaire
(qui n'est pas la seule : d'après le rapport 2011 du GIEC, l'hydraulique est à 4gCO2/kWh, les énergies marines à 8, l'éolien à 12, le nucléaire à 16, la biomasse à 18, le PV chinois à 45 (avec le mix énergétique européen : 35), le gaz à 470 et le pétrole à 840)
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Date de la dernière mise à jour : 25/02/2021