Projet de décision de l’ASN relative à la poursuite du fonctionnement du réacteur n°5 de la centrale nucléaire du Bugey après son troisième réexamen de sûreté (Saint-Vulbas - Ain)

Que c omptez-vous donc faire de cette consultation ? Communiquer pour mieux imposer en disant que la populace a été consultée et que l'on a tenu compte de ses remarques; mais que, tout de même, les besoins étant ce qu'ils sont, il faut bien prolonger, on n'a pas le choix ?
Si, nous avons le choix : mettre les vrais enjeux sociaux et environnementaux sur la table et décider avec courage. Ce courage qui manque tant chez TEPCO et au gouvernement japonais, complètement dépassés par la situation. C'est honteux et scandaleux de faire semblant de nous proposer de nous écouter, si vous n'en tenez pas compte.
C'est un jeu dangereux.
LE NUCLEAIRE OU LA VIE, IL FAUT CHOISIR !

Nos politiciens qui aiment tellement faire appel au bon sens du peuple sont totalement irresponsables en prolongeant ces vieilles centrales nucléaires. Déjà de les avoir construit sans nous demander notre avis, en faisant une propagande immonde (on ne risquait qu'un accident tous les 100.000 ans nous disaient-ils dans les années 60 !). Et aujourd'hui, on est même pas foutu de les démanteler. Alors on les pousse jusqu'à ce qu'elles explosent. Et après, débrouillez-vous, comme à Fukushima... En attendant, je découvre seulement aujourd'hui, dernier délai, qu'il existe une consultation publique ! Moins cela se sait, plus ça vous arrange. Et on appelle ça "démocratie". Moi j'appelle ça "foutage de gueule" !

Au delà des raisons de sécurité, de gaspillage financier, d'impasse technologique, cette déraisonnable prolongation des centrales nucléaires constituerait un déni de démocratie, une nouvelle et inacceptable prise de pouvoir de la technocratie et leurs lobbies alors que les représentants du peuple doivent décider des modalités de mise en oeuvre de la transition énergétique, de la réduction de la part du nucléaire et de la consommation énergétique. Transition énergétique souhaitée par une grande majorité de citoyens, validée lors des consultations électorales, engagement pris par le président de la république et sa majorité parlementaire.
Stop à la politique du fait accompli, respectons la démocratie

bonjour,

il faudrait envisager de réviser à la baisse la périodicité des visites : 10 c'est beaucoup trop long pour des réacteurs qui ont dépassés leur durée de vie de 30 ans prévue à la conception (soit depuis 2010 pour le réacteur Bugey n°5 mis en service en 1980).

En plus il semble que ce n'est pas 10 ans mais plûtot 11 ou 12 ... si les réacteurs sont gérés avec la même rigueur que les dates des visites décennalles, cela n'est pas rassurant.

Je propose une visite biannuelle (tous les 2 ans) avec inspection approfondi du réacteur par une autorité indépendante, puis émission d'un avis sur la prolongation du fonctionnement du réacteur pour 2 années supplémentaires.

2 ans, c'est déjà très long dans le domaine du nucléaire, qui se veut toujours à la pointe du progrès.

Mesdames et Messieurs de l'ASN,

Vous autorisez EDF à continuer à faire fonctionner le réacteur N°5 de Bugey moyennant un certain nombre de prescriptions de travaux d'entretien et de sécurisation d'ici fin 2016 pris sur la base du retour d'enseignement de la catastrophe de Fukushima. N'étant pas compétent pour juger ces préconisations, je pose quelques questions non abordées dans votre projet:
- Qu'en est-il du coût de tous ces travaux? Sera-t-il répercuté, comme il devrait l'être, dans le coût du Kwh produit? Et pouvez vous affirmer que ce coût sera plus intéressant que celui, de plus en plus compétitif, des Kwh produits par des sources d'énergie renouvelables?
- Intégrez vous dans ce coût la gestion des déchets nucléaires, d'une possible catastrophe nucléaire (Une provision nécessaire de 600 milliards d'euros pour un seul accident majeur n'a-t-elle pas été officiellement reconnue récemment? y a-t-il un début de constitution d'une telle provision chez EDF?...)
Cette question sur le coût du nucléaire devrait faire partie des éléments de réflexion vous amenant ou non à autoriser le fonctionnement d'un réacteur nucléaire.
Mais au-delà de cette question du coût, la question fondamentale reste celle-ci: Comment peut-on autoriser à continuer d'utiliser la production d'électricité par l'énergie nucléaire, alors que, 25 ans après Tchernobyl, une autre catastrophe aussi terrible pour l'humanité toute entière, est en cours à Fukushima et que ce ne sont pas quelques enseignements techniques de sécurisation tirés de l'une ou l'autre qui empêcheront celle()s qui va (vont) suivre d'ici 1, 2, 10 ou 20 ans?...Arrêtez de jouer les Prométhée, cherchez plutôt à utiliser votre intelligence dans la recherche sur les énergies renouvelables, et ce pour la santé et l'avenir vivable de tous vos humains de concitoyens!

Les conséquences du vieillissement des centrales nucléaires sont doubles. D’une part, on y constate un accroissement du nombre d’incidents tels que petites fuites, fissures ou courts-circuits...
D’autre part, plus préoccupant encore est l’affaiblissement graduel des matériaux des réacteurs. Des problèmes de fissures peuvent ainsi apparaître dans les couvercles de la cuve de réacteur. Ce problème a été notamment identifié dans des réacteurs en France, Suède et Suisse.

Conformément à notre exigence de renoncement à l’exploitation des réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans, les Amis de la Terre réclament donc très concrètement, et a minima :

1) la fermeture immédiate et définitive des 21 réacteurs suivants, qui ont déjà tous dépassé l’âge fatidique de 30 ans :

Fessenheim 1 et 2
Bugey 2, 3, 4 et 5
Gravelines 1, 2, 3, 4
Tricastin 1, 2, 3 et 4
Dampierre 1, 2, 3 et 4
Saint Laurent B1 et B2
Blayais 1

2) La fermeture rapide de 21 autres réacteurs qui atteindront les 30 ans avant la mi-2017...


Face à l’impact potentiel d’un accident nucléaire, nous ne pouvons prendre de risque supplémentaire. Une fois que les réacteurs ont atteint le cap d’une vingtaine d’années de fonctionnement, le risque d’accident nucléaire augmente chaque année de manière significative. Si une prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs apparaît comme une perspective financière très intéressante pour l’opérateur nucléaire, les risques pour l’ensemble de la population deviennent tels que cette option n’est pas acceptable pour la société.