17 octobre 1969 : fusion de 5 éléments combustibles du réacteur A1 de Saint Laurent.
Le 17 octobre 1969, lors d’opérations de rechargement du cœur du réacteur A1, un rondin de graphite (organe de réglage de débit de CO2 dans le cœur) a été placé par erreur à la place d’un élément combustible, conduisant à l’obturation partielle d’un des canaux dans lesquels sont empilés les éléments combustibles. L’obstruction partielle de ce canal a provoqué la fusion de 5 éléments combustibles, qui a entraîné la dispersion de 30 à 50 kilos d’uranium à l’intérieur du caisson du réacteur. La fusion a été détectée par des compteurs de radioactivité placés à l’intérieur du réacteur, ce qui a automatiquement provoqué la chute des barres d’arrêt et interrompu la réaction en chaîne.
Des travaux de récupération du métal fondu à l’intérieur du réacteur A1, puis de filtration du CO2, ont par la suite été mis en œuvre. Le réacteur A1 a été remis en service 11 mois après l’accident.
L’accident a conduit au rejet d’une faible quantité d’effluents radioactifs gazeux : l’accident étant survenu au cours des opérations de rechargement du réacteur, les éléments combustibles qui avaient fondu n’étaient pas encore irradiés.
A la suite de cet accident, EDF, avec l’assistance technique du CEA, a mené des études afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident. L’exploitant a également pris diverses dispositions visant à éviter qu’un tel événement ne se reproduise, notamment la mise en place d’un dispositif mécanique empêchant toute interversion entre les éléments combustibles et les rondins de graphite, par modification du barillet de l’appareil de chargement.