Réalisation d'une cartographie à l'extrémité de la canalisation de rejets en mer de l'usine COGEMA de La Hague.
Communiqué de presse
Les 24 et 25 septembre 2001, l'Autorité de sûreté nucléaire, en collaboration avec l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), a procédé à une campagne de prélèvements de sédiments à l'extrémité de la canalisation de rejets en mer de l'usine COGEMA de La Hague. Ces échantillons ont été prélevés par les plongeurs professionnels de l'entreprise EMCC, en présence des inspecteurs de la DRIRE Basse-Normandie et d'un agent de l'OPRI. Les échantillons de sédiments ont fait l'objet d'une analyse radiologique par l'OPRI, qui montre une baisse importante de la contamination radioactive dans l'environnement du point de rejet.
Les effluents liquides radioactifs de l'usine sont rejetés par une canalisation sous-marine de 5 kilomètres de longueur, dont l'exutoire se trouve à 2 kilomètres environ du Nez de Jobourg à une profondeur d'une quarantaine de mètres.
En 1997, des opérations exceptionnelles de détartrage de la canalisation de rejets en mer avaient conduit à un rejet accidentel de tartre contaminé à l'extrémité de l'ouvrage. A la fin du chantier de détartrage, l'exploitant avait procédé à un nettoyage de la zone concernée. Néanmoins, sur la base de contrôles radiologiques effectués par l'OPRI après ce nettoyage, l'Autorité de sûreté nucléaire demandait à COGEMA de mettre en oeuvre des équipements de récupération des sédiments contaminés n'ayant pu être repris. En 1998, les équipements proposés par l'exploitant n'ont pu être déployés pour des raisons météorologiques.
Depuis cette date, au vu des données radiologiques disponibles ainsi que des coûts de nettoyage envisageables, cette opération n'a pas été considérée comme prioritaire.
La campagne de prélèvements de sédiments programmée en 2001 a permis de réévaluer l'impact radiologique de la contamination résiduelle générée par l'incident de 1997. Il apparaît, à l'issue de la spectrométrie gamma effectuée sur chacun des échantillons, que la décroissance de la contamination en bout de la conduite est réelle depuis l'incident de 1997. Toutefois, la pollution est encore nettement perceptible et justifie le maintien d'une surveillance adaptée.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021