Région Centre-Val de Loire : en 2022, le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection reste globalement satisfaisant

Publié le 31/05/2023 à 10:15

Communiqué de presse

A l’occasion de la parution du Rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France, la division territoriale d’Orléans de l’ASN présente les conclusions des actions de contrôle qu’elle a menées tout au long de l’année 2022 en région Centre-Val de Loire.

L’activité de contrôle de l’ASN en 2022 en région Centre-Val de Loire

       
151 inspections

  • 118 inspections dans les installations nucléaires des sites EDF de Belleville-sur-Loire, Chinon, Dampierre-en-Burly et Saint-Laurent-des-Eaux
  • 26 inspections dans le nucléaire de proximité
  • 6 inspections sur le thème du transport de substances radioactives
  • 2 inspections concernant des organismes ou laboratoires agréés

21 événements significatifs classés au niveau 1 sur l’échelle de l’INES ont été déclarés à l’ASN

51 journées d’inspections du travail dans les quatre centrales nucléaires

Le contrôle des centrales nucléaires

Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire

La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire se trouve sur les communes de Belleville et de Sury-près-Léré, c'est à dire à la limite de trois départements : le Cher, le Loiret et la Nièvre.
L'INB comporte deux réacteurs du type REP d'une puissance de 1300 MWe (palier P'4). Le réacteur 1 constitue l'installation nucléaire de base 127. Le réacteur 2 constitue l'installation nucléaire de base 128.

L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire rejoignent l’appréciation générale portée sur EDF dans le domaine de la sûreté nucléaire, de l’environnement et de la radioprotection.

Sur le plan de la sûreté nucléaire, dans le domaine de la conduite des installations, l’ASN considère que la rigueur en salle de commande, bien qu’en léger retrait par rapport à 2021, reste adaptée. Un événement significatif classé au niveau 1 de l’échelle INES a cependant été déclaré à la suite de la réalisation de manutentions de combustible dans le non-respect des règles générales d’exploitation (RGE) et des progrès sont attendus dans la gestion des configurations des circuits et des organes (lignages, consignations, condamnations administratives). Une inspection sera menée sur cette thématique en 2023.

Concernant la maintenance des installations, les performances de la centrale nucléaire se sont améliorées. L’année 2022 a été marquée par deux arrêts de réacteurs (une visite périodique et un arrêt pour simple rechargement) dont la gestion globale est considérée comme satisfaisante.

Dans le domaine de la radioprotection, l’ASN considère que les performances de la centrale sont stables. En matière de protection de l’environnement, la gestion des effluents et la surveillance des rejets en conditions normales d’exploitation sont jugées satisfaisantes par l’ASN.

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly

Le site de la centrale se trouve sur le territoire de la commune de Dampierre-en-Burly (Loiret - 45), sur la rive droite de la Loire, à environ 10 km en aval de Gien et 45 km en amont d'Orléans.
Il comporte quatre réacteurs de type REP d'une puissance unitaire de 900 MWe (palier CP1). Les réacteurs 1 et 2 constituent l'installation nucléaire de base 84.
Les réacteurs 3 et 4 constituent l'installation nucléaire de base 85.

L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la radioprotection sont très en retrait par rapport à la moyenne nationale. Les performances en matière d’environnement rejoignent quant à elles globalement l’appréciation générale portée sur EDF.

Sur le plan de la sûreté nucléaire, les performances dans le domaine de la conduite normale se sont nettement dégradées en 2022, avec un nombre d’événements significatifs déclarés au cours de l’année (dont une dizaine de niveau 1 sur l’échelle INES) parmi les plus élevés des centrales d’EDF. Les causes identifiées sont des défaillances organisationnelles en lien avec des insuffisances documentaires et de communication entre les équipes de conduite, ainsi que la maîtrise insuffisante des RGE (notamment lors de la survenue de difficultés matérielles). La gestion des essais périodiques est également apparue très en retrait en 2022. L’ASN mènera en 2023 diverses inspections visant à vérifier la déclinaison du plan d’action réactif et à juger de son efficacité. La gestion du risque incendie par le site demeure également en retrait et doit rester une priorité d’action du site en 2023.

Concernant la maintenance des installations, les performances du site sont jugées en retrait par rapport à la moyenne nationale, dans un contexte industriel marqué par la deuxième des quatrièmes visites décennales des réacteurs du site. L’année 2022 a été marquée par la survenue de plusieurs indisponibilités d’équipements ayant nécessité des replis de réacteur et traduisant un problème de fiabilité de ces matériels. L’ASN attend également du site des améliorations sur la qualité de la documentation opérationnelle utilisée pour la réalisation des activités de maintenance et sur les modalités de requalification suite à intervention.

Dans le domaine de la radioprotection, les performances de la centrale se sont légèrement améliorées en 2022, mais demeurent insuffisantes. En matière de protection de l’environnement, les performances de la centrale se sont améliorées en 2022, notamment concernant la gestion du risque microbiologique.

Le 17 avril 2023, le directeur général de l’ASN a reçu au siège de l’ASN à Montrouge le directeur de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, à la suite des difficultés rencontrées sur cette centrale depuis fin 2021. L’ASN considère que la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a pris conscience de ses difficultés et que les actions engagées par sa direction, avec l’appui des services centraux d’EDF, sont appropriées. L’ASN contrôlera spécifiquement l’efficacité de ces mesures et l’évolution des performances de la centrale, en s’appuyant sur des inspections dédiées et sur des points de rendez-vous réguliers avec la direction du site.

Site de Chinon

Centrale nucléaire de Chinon B

La centrale nucléaire de Chinon est située sur le territoire de la commune d'Avoine dans le département d'Indre-et-Loire, en rive gauche de la Loire. Elle comporte deux paires de réacteurs (B1 - B2 et B3 - B4) du type REP, qui sont situés au sud du site de Chinon. Chaque réacteur a une puissance électrique de 900 MWe et appartient au palier CP2. Les réacteurs B1 et B2 constituent l'installation nucléaire de base 107. Les réacteurs B3 et B4 constituent l'installation nucléaire de base 132.

L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Chinon rejoignent l’appréciation générale portée sur EDF dans les domaines de la sûreté, de la radioprotection et de l’environnement. Des progrès ont été constatés en 2022, notamment en matière de sûreté. Cependant, les résultats dans le domaine de la radioprotection doivent être consolidés.

En matière de sûreté, l’ASN observe que les performances dans le domaine de la conduite normale sont en progrès. La situation en conduite « incidentelle et accidentelle » est satisfaisante même si des améliorations sont attendues pour la traçabilité de la formation des agents et pour les supports documentaires des situations d’urgence.

Concernant la maintenance des installations, les performances du site sont stables à un niveau satisfaisant. Des améliorations sont néanmoins attendues pour fiabiliser les documents supports des opérations de maintenance. L’année 2022 a été marquée par un arrêt lié à la problématique de corrosion sous contrainte du réacteur 3, sur lequel les différentes inspections réalisées n’ont pas mis en évidence d’écarts majeurs.

L’ASN considère que les performances de la centrale en matière de radioprotection restent assez satisfaisantes. Cependant, des progrès sont attendus dans le domaine du balisage des tirs radio.

Les performances du site en matière d’environnement sont en progrès. Les valeurs limites de rejet fixées pour les effluents gazeux et liquides sont respectées. Cependant, la surveillance des prestataires pour les chantiers éphémères doit être améliorée afin que les prescriptions en lien avec la protection de l’environnement soient respectées.

Réacteurs A1, A2 et A3 en démantèlement de Chinon

La filière UNGG est constituée de six réacteurs, dont les réacteurs de Chinon A1, A2 et A3. Ces réacteurs de première génération fonctionnaient avec de l’uranium naturel comme combustible, utilisaient le graphite comme modérateur, et étaient refroidis au gaz. Au sein de cette filière, on distingue les réacteurs dits « intégrés », dont les échangeurs de chaleur se situent sous le cœur du réacteur à l’intérieur du caisson, et les réacteurs « non intégrés », dont les échangeurs se situent de part et d’autre du caisson du réacteur. Les réacteurs Chinon A1, A2 et A3 sont des réacteurs UNGG « non intégrés ». Ils ont été arrêtés respectivement en 1973, 1985 et 1990.

Les réacteurs Chinon A1, A2 et A3 sont des réacteurs UNGG « non intégrés ». Ils ont été arrêtés respectivement en 1973, 1985 et 1990.

Les réacteurs A1 et A2 ont été partiellement démantelés et transformés en installations d’entreposage de leurs propres matériels (Chinon A1 D et Chinon A2 D).

En mars 2016, EDF a annoncé un changement complet de stratégie de démantèlement de ses réacteurs définitivement à l’arrêt. Dans ce contexte, l’ASN a analysé les rapports de conclusions du réexamen périodique, remis par EDF et portant sur les six réacteurs UNGG, complétés à la suite de demande de l’ASN. Au terme de son analyse, l’ASN a indiqué en décembre 2021 n’avoir pas d’objection à la poursuite d’exploitation des INB 133 (réacteur Chinon A1), 153 (réacteur Chinon A2) et 161 (réacteur Chinon A3). Elle vérifiera, dans le cadre de l’instruction des dossiers de démantèlement de ces réacteurs, déposés par EDF fin 2022, que les opérations de démantèlement seront réalisées dans de bonnes conditions de sûreté et de radioprotection, et dans des délais maîtrisés.

Concernant le réacteur Chinon A2, EDF a poursuivi les opérations préparatoires au démantèlement se situant hors du caisson du réacteur. EDF a également poursuivi le démantèlement des échangeurs de Chinon A3.

L’ASN considère que le niveau de sûreté des installations nucléaires en démantèlement de Chinon (Chinon A1, A2 et A3) est satisfaisant.

Atelier des matériaux irradiés

L’AMI, déclaré et mis en service en 1964, est situé sur le site nucléaire de Chinon et exploité par EDF. Cette installation (INB 94), dont le fonctionnement a cessé, est en démantèlement. Elle était destinée essentiellement à la réalisation d’examens et d’expertises sur des matériaux activés ou contaminés en provenance des REP.

L’AMI, déclaré et mis en service en 1964, est situé sur le site nucléaire de Chinon et exploité par EDF. L’installation est en démantèlement.

Le décret n° 2020‑499 de démantèlement de l’AMI a été publié le 30 avril 2020. L’ASN a soumis à son accord l’engagement de plusieurs opérations de démantèlement à venir. À la suite de la mise à jour de la décision encadrant les limites de rejets de l’installation en juillet 2022, une nouvelle chaîne de surveillance des rejets a été mise en service et des opérations de démantèlement ont commencé qui comprennent des découpes d’équipement et des interventions dans plusieurs ateliers.

Au travers des contrôles réalisés lors de ces inspections, l’ASN estime que le management de la sûreté appliqué à l’AMI est satisfaisant, en particulier, en ce qui concerne la mise en œuvre des nouvelles RGE approuvées suite au passage au démantèlement.

Site de Saint-Laurent-des-Eaux

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux

Le site de la centrale est situé sur le territoire de la commune de St- Laurent Nouan sur le département du Loir et Cher en bordure de la rive gauche de la Loire. Il se trouve approximativement à mi-distance entre Orléans (à 32 km au nord-est) et Blois (à 24 km au sud-ouest). Le site comporte 2 réacteurs du type REP d'une puissance de 900 MWe (palier CP2). Les réacteurs 1 et 2 constituent l'installation nucléaire de base 100.

L’ASN considère que les performances de la centrale nucléaire de Saint Laurent-des-Eaux en matière de protection de l’environnement se distinguent favorablement par rapport à l’appréciation générale des performances portée sur les centrales nucléaires d’EDF, et que ses performances en matière de sûreté et de radioprotection rejoignent l’appréciation générale sur ces thématiques.

En matière de sûreté nucléaire, l’ASN considère que les performances du site sur l’année 2022 se sont améliorées. Les évolutions du plan de management de la sûreté ont permis de retrouver un niveau de performance satisfaisant. L’inspection de revue réalisée par l’ASN en juin 2022 a confirmé cette amélioration. Ces éléments sont toutefois à mettre en parallèle avec la réalisation d’un seul arrêt pour rechargement du combustible (type arrêt pour simple rechargement) en 2022 contre deux habituellement. Des marges de progrès persistent dans la rigueur de pilotage (surveillance en salle de commande, sortie d’un domaine d’exploitation), la configuration des circuits et l’application des pratiques de fiabilisation. Ce redressement sera à confirmer en 2023 avec la réalisation de deux arrêts pour rechargement, dont la quatrième visite décennale du réacteur 2.

En ce qui concerne la maintenance, la centrale apparaît en amélioration en 2022 au regard de 2021 et à un niveau jugé assez satisfaisant. Peu d’événements significatifs ont pour origine un défaut de maintenance. Là encore, ces éléments sont à mettre en parallèle de la réalisation d’un seul arrêt pour rechargement en 2022.

De manière générale, la gestion de la radioprotection par la centrale répond aux attentes de l’ASN. Enfin, l’organisation du site pour répondre aux exigences réglementaires dans le domaine de l’environnement est jugée performante, notamment au vu des quantités d’effluents rejetées.

À l’issue de l’analyse des rapports de conclusions du réexamen périodique portant sur l’ensemble des réacteurs UNGG, l’ASN a indiqué en décembre 2021 n’avoir pas d’objection à la poursuite d’exploitation de l’INB 46 (réacteurs Saint-Laurent A1 et A2). Elle vérifiera, dans le cadre de l’instruction des nouveaux dossiers de démantèlement de ces réacteurs, qui ont été déposés par EDF fin 2022 pour exposer la nouvelle stratégie de démantèlement « en air », que les opérations de démantèlement sont réalisées dans de bonnes conditions de sûreté et de radioprotection, et dans des délais maîtrisés.

En 2022, EDF a poursuivi la réalisation des chantiers de démantèlement et notamment le chantier de démantèlement hors caisson (Saint-Laurent A2) et la décontamination de la piscine (Saint-Laurent A1). L’ASN considère que le niveau de sûreté de réacteurs de Saint‑Laurent‑des‑Eaux A est satisfaisant.

Domaine médical

L’ASN considère que l’état de la radioprotection dans le domaine médical se maintient à un bon niveau avec toutefois des fragilités persistantes. La forte tension, en particulier sur les moyens humains, a conduit à la mise en place de nouvelles organisations de travail, notamment multi-sites ou faisant appel à des intervenants extérieurs. L’ASN a été particulièrement vigilante à ce que ces nouvelles organisations n’engendrent pas un recul de la radioprotection.

Sur la base des observations tirées des inspections conduites en 2022 et d’une analyse faite sur la période 2018-2022, la culture de la radioprotection reste perfectible en particulier dans le domaine des pratiques interventionnelles radioguidées, pour lesquelles la formation des personnels à la radioprotection des patients et des travailleurs peine à progresser.

Les évènements significatifs de radioprotection restent en nombre très faible comparé au grand nombre d’actes réalisés, mais la répétition de certains évènements montre que le retour d’expérience d’événements anciens est parfois oublié. Ces événements nous rappellent que la culture de radioprotection n’est jamais acquise, mais doit être entretenue.

Canicule et sécheresse

L’été 2022 a été marqué par une canicule et une sécheresse exceptionnelles qui ont conduit l’ASN, pour la première fois depuis 2003, à prendre des décisions permettant de déroger aux prescriptions de rejets thermiques et de maintenir en fonctionnement cinq réacteurs. Cette situation n’a pas eu de conséquence sur la sûreté nucléaire. Par ailleurs, la surveillance de l’environnement a été spécifiquement renforcée pour être en mesure de détecter au plus tôt une éventuelle dégradation du milieu. Dans la région Centre-Val de Loire, aucune dérogation de ce type n’a été nécessaire, les centrales ayant été conçues pour produire même avec un très faible débit de la Loire. Cependant, l’ASN a prescrit une surveillance particulière des capacités de stockages des effluents liquides, pour anticiper des périodes où les rejets seraient interdits du fait du faible débit.

Dans cette logique d’anticipation, l’ASN continuera d’analyser les conséquences du changement climatique sur la sûreté des centrales nucléaires et la protection de l’environnement notamment dans le cadre de la démarche qu’elle lance sur la poursuite de fonctionnement de ces installations jusqu’à et au-delà de 60 ans.

L’ASN promeut toutes les actions susceptibles de concourir à la mise en œuvre des principes de justification et d’optimisation. A ce titre, l’ASN insiste sur l’importance et la plus-value des audits cliniques externes par les pairs, en particulier dans les domaines à fort enjeu et soutient leur mise en place en particulier en radiothérapie et en scanographie. Par ailleurs, la part importante des traitements par radiothérapie en oncologie et l’amélioration de la survie rend d’autant plus importante l’évaluation des effets radio-induits à long terme. L’ASN rappelle ainsi la nécessité de la mise en place de registres de suivi pour permettre une meilleure évaluation de ces effets radio-induits à long terme, en particulier pour les nouvelles pratiques comme l’hypofractionnement ou la flash-thérapie.

En savoir plus :

 


L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), autorité administrative indépendante, assure, au nom de l’Etat, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour protéger les personnes et l’environnement. Elle informe le public et contribue à des choix de sociétés éclairés. Le rapport de l’ASN sur l’état de sûreté nucléaire et de radioprotection en France en 2022 est téléchargeable en ligne

Publié le 25/05/2023

La sûreté nucléaire et la radioprotection en France en 2022

En 2022, la sûreté des installations nucléaires, ainsi que la radioprotection dans les secteurs industriel, médical et du transport de substances radioactives se sont maintenues à un niveau satisfaisant. Toutefois, l’année 2022 a été marquée par des aléas sur les installations nucléaires jamais rencontrés jusqu’alors ainsi que par un épisode caniculaire intense. Ces événements ont, à nouveau, mis en évidence les besoins de maintien de marges pour la sûreté et d’anticipation des enjeux, y compris pour faire face aux situations exceptionnelles liées au changement climatique.

 

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Date de la dernière mise à jour : 31/05/2023