Incident de transport de matières radioactives
Communiqué de presse
Le 7 janvier, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par les Autorités de sûreté américaine et suédoise, ainsi que par l'agence de Roissy de la société Federal Express (FedEx), d'un incident de transport de matières radioactives, relatif à un colis dont le débit de dose est anormalement élevé. L'ASN a lancé une enquête sur cet incident.
A la livraison du colis à La Nouvelle Orléans le 2 janvier, le destinataire, la société SPEC, a détecté un débit de dose anormalement élevé et a informé l'Autorité américaine, qui a informé l'Autorité suédoise. Le débit de dose sur une face du colis s'élève à 4 millisieverts par heure à 25 mètres et sur l'autre face à 0,01 millisievert par heure à 5 mètres.
L'Autorité suédoise a classé cet incident au niveau 3 de l'échelle INES, du fait de la défaillance de la protection contre les rayonnements. Le conducteur de la société SPEC aurait reçu une dose de 3,4 millisieverts (1) lors du transport routier du colis entre l'aéroport et le lieu de destination.
Ce colis a été expédié, le 27 décembre 2001, par la société suédoise Studsvik Nuclear AB à la société américaine SPEC. Le transport aérien a été réalisé en avion cargo par la société FedEx, depuis Stockholm jusqu'à La Nouvelle Orléans, via les aéroports de Roissy et de Memphis.
L'Autorité de sûreté nucléaire a informé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et l'Office de protection contre les rayonnement ionisants (OPRI). Afin d'évaluer les doses éventuellement reçues par le personnel impliqué dans ce transport, elle a organisé, en collaboration avec la DGAC et l'OPRI, une inspection de la société FedEx sur l'aéroport de Roissy le 9 janvier.
Le transit sur l'aéroport de Roissy a duré moins de 5 heures et s'est limité à la zone d'entreposage de la société FedEx. Le public n'a pas été exposé. Les pilotes disposaient de films dosimétriques ; selon la société FedEx, le développement de ceux-ci ne révèle pas de doses anormales. De plus, un contrôle de débit de doses, réalisé dans la cabine de pilotage avant décollage, n'a pas mis en évidence de doses anormalement élevées. La société FedEx n'a pas rapporté d'incident de manutention, ni d'endommagement du colis.
Les Autorités américaine et suédoise poursuivent leurs investigations. Une conférence de presse a été tenue le 7 janvier par les autorités suédoises qui ont suspendu les expéditions de la société Studsvik jusqu'à nouvel ordre.
Le colis de type B contenait 366 TBq d'iridium-192 sous forme solide destiné à la fabrication de sources pour la radiographie industrielle.
(1) Cette dose doit être comparée à la dose maximale admise pour une personne du public, soit 1 millisievert par an, et à la dose maximale admise pour un travailleur de l'industrie nucléaire, soit 20 millisieverts par an.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021