Sortie du domaine d’exploitation « pression-température » du réacteur dans la phase de redémarrage après arrêt

Publié le 15/05/2009

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 1er mai 2009, la pression du circuit primaire du réacteur n°2 a dépassé la limite autorisée par les spécifications techniques d’exploitation pour la chaudière nucléaire.

L’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux est un réacteur de type « eau pressurisée ». L’énergie thermique servant à la production d’électricité provient de la chaudière, où le combustible nucléaire baigne dans de l’eau maintenue à haute pression et à haute température. Les règles générales d’exploitation définissent, à tout instant, les limites minimales et maximales autorisées pour la pression et la température de cette eau, garantissant le respect des hypothèses de conception du réacteur.

Suite à l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible, l’exploitant a engagé la phase de redémarrage du réacteur. La montée en pression et en température du circuit primaire était quasiment achevée lorsque le chef d’exploitation a détecté une pression du circuit primaire supérieure à la limite autorisée. L’opérateur a alors procédé à une remise en conformité immédiate.

Au cours de cette phase de redémarrage, les spécifications techniques d’exploitation imposent en effet le maintien de la pression du circuit primaire à un niveau inférieur à 155 bars. Durant l’opération, cette pression a été supérieure à 155 bars pendant 21 minutes, avec un maximum relevé de 160,5 bars.

Les seuils de sollicitation du système de protection du réacteur et des soupapes de sécurité du circuit primaire n’ont pas été atteints. En cas d’augmentation plus importante de la pression, ces protections auraient automatiquement conduit à l’arrêt du réacteur et mis fin à la montée en pression.

Un défaut de surveillance de l’équipe de conduite en salle de commande est à l’origine de cet événement.

Compte tenu du non respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie