Rejet incontrôlé d'effluents radioactifs gazeux

Le 15 octobre 2002, l'inétanchéité d'une vanne sur le circuit de traitement des effluents gazeux a conduit à un rejet incontrôlé de gaz radioactifs dans l'environnement.

Les effluents gazeux émis dans la centrale nucléaire sont collectés puis traités dans le circuit de traitement des effluents gazeux (TEG). Ils sont stockés dans des réservoirs, afin de laisser décroître leur radioactivité qui est mesurée périodiquement. Lorsque cette radioactivité est suffisamment basse, en particulier inférieure aux limites réglementaires, le contenu de ces réservoirs est ensuite relâché dans l'atmosphère par une cheminée. Des capteurs situés dans cette cheminée mesurent la radioactivité effectivement rejetée dans l'environnement et déclenchent des alarmes en cas de dépassement de valeurs prédéfinies.

Lors de l'événement, un des réservoirs était en cours de rejet vers l'atmosphère, les autres cuves étant en phase de décroissance ou de remplissage. L'inétanchéité d'une vanne située entre le réservoir en cours de rejet et un autre en cours de décroissance a conduit à un transfert supplémentaire d'effluents gazeux, pendant une trentaine de minutes. Durant cette phase de rejet simultané, les capteurs situés sur la cheminée n'ont pas atteint leur seuil d'alarme.

L'activité des effluents gazeux rejetés est de l'ordre de 0,7 GBq, ce qui correspond à 0,002 % de la limite annuelle autorisée.

Des prélèvements de végétaux ont été effectués dans l'environnement immédiat de la centrale pour être analysés par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Les résultats de ces analyses n'ont mis en évidence aucun dépôt de radioactivité associé à cet événement.

Compte tenu que les voies de surveillance normales ont permis de détecter ce rejet non contrôlé dans des délais courts et de l'absence d'impact sur l'environnement, la santé du public et des travailleurs, cet incident a été classé au niveau 0 de l'échelle INES.