Rejet en mer d’effluents liquides faiblement actifs avec une caractérisation ne portant pas sur la totalité du volume rejeté

Publié le 25/10/2012

Usine de traitement d'éléments combustibles irradiés provenant des réacteurs nucléaires à eau ordinaire (UP3-A) Transformation de substances radioactives - Orano Cycle

Le 11 octobre 2012, AREVA NC a procédé au rejet en mer d’effluents liquides faiblement actifs sans disposer au préalable de la caractérisation complète des solutions rejetées telle que prévue par l’arrêté encadrant les rejets du site et par les règles générales d’exploitation de l’atelier T2[1] de l’usine UP3-A.

La majorité des effluents liquides issus du procédé mis en œuvre dans les ateliers de l’établissement AREVA NC de La Hague sont réceptionnés, préparés et rejetés en mer par les ateliers STE2-A et STE3[2]. Cependant, les ateliers R21 et T2 ont pour caractéristique de pouvoir rejeter en mer des effluents liquides faiblement actifs après un traitement préalable.

Le 11 octobre 2012, l'atelier T2 est en fonctionnement normal et des effluents sont en cours de préparation dans une cuve en prévision d‘un rejet en mer. Vers 07h00, une prise d'échantillon est effectuée dans cette cuve afin de caractériser un volume de solution de 134,4 m3 avant rejet en mer. Vers 12h00, les opérateurs observent que le volume de la cuve a légèrement augmenté. Des investigations mettent en évidence que deux vannes situées sur une ligne d’alimentation de la cuve ne sont pas complètement fermées. De ce fait, environ 1,1 m3 de solution est ainsi ajouté dans la cuve. À 17h25, après avoir analysé les résultats de la prise d’échantillon de 7h00 et identifié l’origine du volume de solution supplémentaire, l’exploitant décide d’effectuer le rejet en mer sans recommencer la prise d’échantillon et l’analyse du volume total contenu dans la cuve.

L’article 23 de l’arrêté rejets[3] prescrit qu’aucun rejet d’effluents radioactifs liquides ne peut être effectué sans une analyse préalable de la radioactivité représentative de la totalité du volume à rejeter, réalisée après brassage de façon à obtenir l’homogénéité du prélèvement.

Une étude effectuée a posteriori montre que les effluents rejetés sont restés conformes aux limites de concentration fixées par l’arrêté de rejets.

Cet événement n’a pas eu d’impact sur le personnel, ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du non respect des dispositions prévues par l’arrêté rejets du site et de celles définies par les chapitres 0 et 4 des règles générales d’exploitation, cet événement a été classé par l’ASN au niveau 1 de l'échelle INES.

[1] Les ateliers R2 et T2 ont pour fonction de séparer l’uranium, le plutonium et les produits de fission, et de concentrer et d’entreposer les solutions de produits de fission

[2] Les ateliers STE2-A et STE3 ont pour fonction de réceptionner et d’entreposer des effluents actifs, de les traiter et de réaliser les rejets en mer après contrôles des paramètres.

[3] Arrêté du 8 janvier 2007 modifiant l’arrêté du 10 janvier 2003 autorisant la Compagnie générale des matières nucléaires à poursuivre les prélèvements d’eau et les rejets d’effluents liquides et gazeux pour l’exploitation du site nucléaire de La Hague

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie