Rejet accidentel de boues non radioactives dans la Moselle

Le 24 septembre, lors d'une erreur de manipulation, la centrale nucléaire a rejeté accidentellement 20 m3 de boues provenant de la station de déminéralisation des eaux. Les boues ont été rejetées à la Moselle entre 10h45 et 11h15 après avoir été mélangées avec le rejet général du site dont le débit était de 6,7 m3/s. Le débit de la Moselle était de 200 m3/s.

La station permet la déminéralisation de l'eau avant son utilisation dans les installations industrielles du site. A l'issu d'une première phase de traitement, les impuretés contenues dans l'eau brute se retrouvent emprisonnées sous forme de boues au fond du bassin, tandis que l'eau claire se trouve en partie supérieure.

Suite à l'accumulation importante de sable au fond du bassin, l'industriel avait prévu de pomper le mélange sable-boue, afin de le faire éliminer directement dans un centre autorisé. Une pompe immergée devait d'abord pomper l'eau claire pour la rejeter dans la Moselle, puis pomper les boues pour les évacuer par camion citerne. Lors de l'aspiration, la pompe a été progressivement immergée dans le bassin au-delà du niveau de séparation de la phase eau/boue. Les boues ont donc été aspirées et directement rejetées à la Moselle.

Lors de sa ronde quotidienne, le technicien a remarqué une coloration anormale des eaux rejetées au milieu. Des prélèvements ont été effectués dans la Moselle à partir de 11 h 45 en amont et en aval du rejet. Le rejet a eu comme conséquence une augmentation de la concentration en matières en suspension dans la Moselle, ainsi qu'une légère coloration des eaux. A 13h30, la coloration des effluents au rejet a disparu.

L'événement est sans relation avec la sûreté de l'installation et n'est pas classé dans l'échelle INES. Aucune substance radioactive n'a été rejetée. Le service chargé de la Police de l'eau a été informé de l'événement par l'industriel.

Cet événement fera l'objet d'une analyse de la part de l'industriel.