Réacteur 4 Non-respect de spécifications techniques d'exploitation
Le 12 octobre 2000, alors que le réacteur était en cours de montée en puissance après un arrêt pour rechargement du combustible, un des seuils du système d'arrêt automatique du réacteur n'a pas été contrôlé et réglé lors du passage à 10% de la puissance maximale, comme prévu par les règles d'exploitation.
Le système d'arrêt automatique permet de faire chuter très rapidement les grappes dans le coeur du réacteur et de stopper la réaction nucléaire. Il comprend, entre autres, deux disjoncteurs qui coupent l'alimentation électrique du système de tenue des grappes de commande. L'ouverture d'un seul disjoncteur entraîne la chute de toutes les grappes. Cette ouverture est notamment ordonnée en cas de dépassement d'un seuil sur la mesure du flux des neutrons.
Le flux des neutrons émis par le coeur du réacteur est surveillé en permanence pour pouvoir contrôler toute augmentation intempestive de puissance. Cette surveillance est réalisée par divers moyens de mesures : les chaînes de "puissance" utilisées en fonctionnement normal, les chaînes "intermédiaires" utilisées lors du démarrage du réacteur, et les chaînes "sources" capables de mesurer de très faibles flux lorsque le réacteur est à l'arrêt.
Bien que prévus dans le document général des activités avant le passage à 10% de la puissance maximale, les contrôle et réglage de ce seuil n'avaient pas été retranscris dans la gamme opérationnelle d'intervention sur les chaînes de mesure du flux des neutrons.
Par la suite, ces contrôle et réglage ont normalement été réalisés avant le passage à 50% de la puissance maximale.
En raison du non-respect des spécifications techniques d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie