Réacteur 1 Manque de réactivité dans la prise en compte d'une alarme

Le 28 septembre 2002, à la suite de manipulations, un opérateur de la centrale de Chinon laisse par erreur certaines grappes de commande, appareillages permettant de régler la puissance du réacteur, en mode de contrôle manuel.

Quelques minutes plus tard, les circuits automatiques de la centrale engagent une baisse de sa production du fait d'une baisse de la demande d'électricité sur le réseau national. Les grappes de commande placées par erreur en mode manuel auraient dû alors se mettre en action afin d'engager une baisse de la puissance du réacteur. En mode manuel, elles n'ont pas fonctionné. D'autres grappes de commande, habituellement utilisées pour réguler la température du coeur, se sont alors mises automatiquement en action.

Les grappes de commande sont des appareils qui contiennent des matériaux absorbant les neutrons. En les insérant ou en les extrayant du combustible, on agit sur la réactivité du coeur nucléaire et donc sur sa température et sur la production d'électricité.

Les règles d'exploitation imposent de maintenir pendant les phases de production d'électricité, certaines grappes suffisamment extraites du coeur nucléaire, afin que leur insertion éventuelle puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas de nécessité.

Le 28 septembre 2002, les grappes de contrôle de la température se sont à ce titre trop insérées dans le coeur de la centrale de Chinon. Une alarme est alors apparue en salle de commande. Les règles d'exploitation indiquent alors qu'une réaction immédiate est attendue des opérateurs.

L'utilisation d'une procédure inadéquate et une réaction trop tardive de ceux-ci n'a permis d'engager les actions correctives qu'au bout de 7 minutes.

Déclaré le 2 octobre 2002 au niveau 0, cet incident a été finalement reclassé après analyse approfondie au niveau 1 de l'échelle internationale INES.