Passage à un débit inférieur à 180 000 m3/h à la cheminée du bâtiment des auxiliaires nucléaires pendant 2 minutes
Le jeudi 3 août 2006, alors que réacteur numéro 1 était à l'arrêt pour rechargement, les trois files du circuit de soufflage d'air du bâtiment des auxiliaires nucléaires ont été mises hors service durant 2 minutes entraînant un passage sous le débit d'air minimum à la cheminée de 180 000 m3/h imposé par les spécifications techniques d'exploitation.
La ventilation des bâtiments nucléaires permet d'assurer le confinement dynamique des locaux susceptibles de contenir des éléments radioactifs. Cette ventilation est commune à l'ensemble des locaux d'un réacteur. Elle rejette les effluents gazeux en un point unique situé à la cheminée du bâtiment des auxiliaires nucléaires. Lorsque le réacteur est complètement déchargé, les spécifications techniques d'exploitation prévoient que le débit d'air à cette cheminée soit d'au moins 180 000 m3/h.
Dans le cadre de la réalisation de travaux de maintenance, les modalités d'alimentation et de commande de la ventilation ont été modifiées. A la fin de l'intervention, la séquence opératoire de remise en fonctionnement normal de la ventilation n'a pas été respectée et a entraîné la fermeture des systèmes de régulation du débit d'air soufflant. L'opération ayant été suivie depuis la salle de commande, l'anomalie a été immédiatement détectée et corrigée, ce qui a permis de retrouver un débit d'air à la cheminée supérieur à 180 000 m3/h 2 minutes plus tard.
Cet incident, qui aurait pu conduire à une rupture du confinement dynamique des installations nucléaires par perte de la ventilation, n'a pas eu de conséquence réelle ni sur la sûreté de l'installation ni sur l'environnement. En raison d'un manque de culture de sûreté, cet événement a été déclaré par l'exploitant au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie