Non-respect du débit d’air à la cheminée du bâtiment des auxiliaires nucléaires durant près de 35 heures

Le jeudi 14 mai 2009, alors que réacteur numéro 2 était en production, l’arrêt de deux des trois ventilateurs d’extraction du bâtiment des auxiliaires nucléaires a conduit au passage du débit d’air sous le critère minimum de 180 000 m3/h imposé par les spécifications techniques d’exploitation (STE).

La ventilation des bâtiments nucléaires permet d’assurer le confinement dynamique des locaux susceptibles de contenir des éléments radioactifs. Cette ventilation est commune à l’ensemble des locaux d’un réacteur. Elle rejette les effluents gazeux en un point unique situé à la cheminée du bâtiment des auxiliaires nucléaires. Lorsque le réacteur est en production, les STE prévoient que le débit d’air à cette cheminée soit d’au moins 180 000 m³/h.

Le 14 mai 2009, alors qu’un ventilateur était arrêté pour intervention, les courroies d’un second ventilateur se sont détériorées, entraînant sa mise hors service. Le débit de la ventilation n’était donc plus assuré que par l’un des trois ventilateurs, ce qui n’est pas suffisant pour atteindre le débit requis. La réparation du premier ventilateur a permis de retrouver un débit conforme un peu moins de 35 heures plus tard.

Cet événement, qui aurait pu nuire au confinement dynamique des locaux et conduire au non respect de l’arrêté d'autorisation de rejet d'effluents radioactifs, n’a pas eu de conséquence réelle ni sur la sûreté de l’installation ni sur l’environnement.

En raison du non respect d’une prescription permanente des STE durant près de 35 heures, cet événement a été déclaré par l’exploitant au niveau 1 de l’échelle INES.