Non respect des spécifications techniques d’exploitation : sortie du domaine autorisé « pression - température » par température basse du circuit primaire
Le 9 octobre 2012, au cours des opérations de redémarrage du réacteur n°4 de la centrale nucléaire du Bugey, la température du circuit primaire a baissé jusqu’à une valeur située en-deçà du domaine de fonctionnement autorisé.
Sur les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF, le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles. Les spécifications techniques d’exploitation définissent les limites autorisées pour la pression et la température du circuit primaire qui doivent être suivies en permanence notamment pendant les transitoires de puissance effectués lors des opérations de mise à l’arrêt ou de redémarrage du réacteur.
Lors de l’évènement, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire du Bugey est en cours de redémarrage à la suite d’un arrêt pour maintenance préventive et rechargement en combustible depuis le 1er septembre 2012. Le redémarrage du réacteur comprend une augmentation progressive de la pression et de la température du circuit primaire en vue d’atteindre sa puissance nominale maximale. Pour cela, les opérateurs en salle de commande doivent veiller à adapter les paramètres des différentes régulations qui ajustent en permanence le fonctionnement de la chaudière.
Le 9 octobre 2012, au cours de l’opération consistant à alimenter en eau les générateurs de vapeurs par le circuit d’alimentation normale en fonctionnement, une diminution de la température moyenne du circuit primaire consécutive à une ouverture trop importante d’une vanne de ce circuit a été observée. Les limites du domaine de pression et de température du circuit primaire fixées par les spécifications techniques d’exploitation ont ainsi été dépassées pendant douze minutes. Des valeurs de pression et de température conformes aux spécifications techniques d’exploitation ont pu être retrouvées en appliquant les procédures de conduite incidentelles appropriées à cette situation.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.
Toutefois, en raison d’un non respect d’une prescription permanente des spécifications techniques d’exploitation, cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie