Non-respect des spécifications techniques d’exploitation
Le 28 septembre 2012, l'exploitant de la centrale nucléaire du Tricastin a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à une indisponibilité d’une chaîne de niveau puissance mesurant le flux neutronique d’une partie du cœur du réacteur n°1.
Sur une centrale nucléaire à eau pressurisée, l’exploitant doit surveiller en permanence le flux des neutrons émis par le cœur du réacteur pour pouvoir contrôler toute augmentation intempestive de puissance. Il dispose pour cela de divers moyens de mesures : les chaînes de niveau « puissance » utilisées en fonctionnement normal, les chaînes de niveau « intermédiaires » utilisées lors du redémarrage du réacteur, et les chaînes de niveau « sources » capables de mesurer de très faibles flux lorsque le réacteur est à l’arrêt.
Le 22 septembre 2012, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin était en phase de redémarrage à l’issue de l’arrêt pour maintenance programmée et rechargement en combustible qui a débuté le 11 août 2012.
Au cours des opérations de redémarrage, le déclenchement d’une alarme en salle de commande a permis aux opérateurs de se rendre compte qu’une des 4 chaînes de mesure du flux neutronique de niveau puissance était indisponible. Après vérification, il s’est avéré que cette chaîne était indisponible à la suite d’une non-qualité de maintenance : un interrupteur était resté mal positionné à l’issue d’un essai de bon fonctionnement réalisé quelques jours auparavant.
Dans l’intervalle, le réacteur était passé dans l’état « réacteur en puissance » alors que cette chaîne de mesure du flux neutronique n’était pas disponible, ce qui n’est pas autorisé par les spécifications techniques d’exploitation du réacteur.
Dès la mise en évidence de cet écart, les techniciens de la centrale nucléaire ont effectué les remises en conformité adéquates pour réparer la chaîne de mesure.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.
Cependant, en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie