Non-respect des règles générales d’exploitation (RGE) lors de la conduite du réacteur n° 2
Le 11 juin 2014, des écarts de pilotage au cours d’une phase de redémarrage ont entraîné un non-respect des règles générales d’exploitation (RGE). Cette phase de redémarrage était consécutive à un arrêt de 2 jours décidé par EDF pour réparer une tuyauterie de vapeur d’eau, dans la partie non nucléaire de l’installation, en salle des machines.
Les RGE sont un recueil de règles qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions associées.
Le 11 juin 2014, dans le cadre du redémarrage du réacteur, les opérateurs en salle de commande ont procédé à différentes manœuvres d’exploitation dans l’objectif de diminuer la température de l’eau du circuit primaire. Cependant, la température de l’eau du circuit primaire a continué d’augmenter, ce qui a entraîné automatiquement l’insertion de certaines grappes de commande[1]. Les opérateurs ont alors procédé à de nouvelles manœuvres d’exploitation. Ces actions ont provoqué un refroidissement rapide du circuit primaire et la mise en service automatique du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur.
En définitive, la température moyenne de l’eau du circuit primaire a été, pendant 2 minutes, inférieure à la valeur minimale fixée par les RGE et certaines des grappes de commande se sont trouvées, pendant 11 minutes, dans une position non-autorisée par les RGE.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison des écarts avérés aux RGE, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
[1] Les grappes de commande contiennent des matériaux qui absorbent les neutrons, produits par la réaction nucléaire. Ces grappes de commande permettent, entre autre, de contrôler la réaction nucléaire.
Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie