Non-respect des procédures d'exploitation relatives à l'alimentation électrique du réacteur
Le 30 octobre à 7h30, alors que le réacteur 4 était en production, les opérateurs n'ont pas immédiatement arrêté le réacteur à la suite de l'indisponibilité d'une partie du dispositif de protection du réacteur, contrairement à ce que prévoient les procédures d'exploitation.
Le système de protection du réacteur a pour principales fonctions la détection de situations anormales, l'arrêt automatique du réacteur et le déclenchement des systèmes de sauvegarde appropriés en situation accidentelle. Ce système comprend en particulier quatre unités d'acquisition et de traitement pour la protection (UATP) identiques, qui déclenchent automatiquement l'arrêt du réacteur en cas d'incident ou d'accident. Sous certaines conditions d'indisponibilité d'une UATP, les procédures d'exploitation imposent d'arrêter immédiatement le réacteur.
Le 31 octobre à 6h24, la perte de l'alimentation électrique de certaines armoires de commande a entraîné l'indisponibilité d'une des quatre UATP. L'apparition d'alarmes en salle de commande a amené les opérateurs à piloter le réacteur selon des procédures de conduites particulières. L'application de ces procédures a permis aux opérateurs de conclure à 7h30 à la nécessité d'arrêter le réacteur sans délai.
Préalablement à cet arrêt, l'industriel a décidé de tenter de restaurer l'alimentation électrique des armoires de commande concernées. A la suite de l'échec de cette tentative, l'arrêt du réacteur est entamé à 8h00. Ce retard de l'arrêt constitue un non-respect des procédures d'exploitation.
Cet incident n'a eu aucune conséquence sur l'environnement, ni sur la santé des travailleurs ou du public.
Toutefois, en raison du non-respect des procédures d'exploitation, l'Autorité de sûreté nucléaire a décidé de reclasser cet incident au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie