Non-respect des conditions d'accès en zone contrôlée « rouge »
Le 25 juin, alors que le réacteur n°1 était à l'arrêt, deux agents EDF du service Conduite ont pénétré dans une zone contrôlée « rouge » sans respecter les conditions d'accès.
Afin de protéger les travailleurs des risques liés aux rayonnements ionisants, la réglementation prévoit que les installations nucléaires sont découpées en différentes zones, classées selon les conditions d'exposition radiologique. Elle impose des règles d'accès particulières à chacune de ces zones. Ainsi, l'accès aux zones « rouges », où le débit d'équivalent de dose est susceptible d'être supérieur à 100 millisieverts par heure, doit être matériellement impossible. Un balisage réglementaire doit également être affiché à l'entrée.
Le 25 juin, deux agents du service Conduite se sont rendus dans le bâtiment du réacteur pour y effectuer un contrôle. Le réacteur étant à l'arrêt, les conditions d'exposition radiologique étaient acceptables. Cependant, en vue du redémarrage du réacteur, prévu le 25 juin au soir, le service Radioprotection avait déjà reclassé certains locaux en zone « rouge ». Ce reclassement devait se traduire par la pose de cadenas et d'une signalisation réglementaires.
Dans le local où se sont rendus les deux agents, le reclassement en zone « rouge » avait bien été effectué, mais la signalisation était absente. De plus, les deux agents n'avaient pas reçu d'information claire sur les reclassements opérés par le service Radioprotection. Ils ont ainsi choisi de rentrer dans le local en forçant les cadenas en place, après avoir contrôlé les conditions radiologiques. Cet incident n'a eu de conséquence sur leur santé : les agents ont reçu une dose de l'ordre de deux centièmes de millisieverts, à comparer à la limité annuelle européenne de 20 millisieverts par an.
L'Autorité de sûreté nucléaire a procédé une inspection réactive le 1er juillet 2002, pour examiner les circonstances de l'événement. Cette inspection, prolongée par une analyse d'EDF, a mis en évidence des lacunes dans la communication opérationnelle et un manque d'attitude interrogative chez certains agents.
C'est pourquoi cet événement est finalement classé auniveau 1de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), quoiqu'il n'ait pas eu de conséquence sur la santé des travailleurs ou la sûreté de l'installation.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie