Non-respect de la prescription technique relative à l'efficacité des pièges à iode
Le 12 juillet 2006, le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) a procédé au test réglementaire d'efficacité des pièges à iode du système de filtration de la ventilation nucléaire du réacteur Osiris. L'efficacité mesurée lors de ce test s'est révélée être inférieure à la limite fixée par l'Autorité de sûreté nucléaire dans les prescriptions techniques de cette installation. Le réacteur était alors en fonctionnement, l'exploitant a immédiatement procédé à son arrêt et interdit toute opération susceptible de conduire à des rejets d'iode radioactif.
Le réacteur OSIRIS est un réacteur expérimental de type piscine d'une puissance de 70 MégaWatt thermiques qui a divergé pour la première fois en 1966. Sa principale vocation est d'irradier des éléments combustibles et des matériaux de structures des centrales électronucléaires, afin d'améliorer leurs performances. Il sert également à produire des radio éléments artificiels à usage médical.
Le système de piégeage de l'iode permet de fixer l'iode radioactif avant rejet dans l'environnement. Il s'agit d'un élément constitutif de la 3ème barrière de défense qui sépare la matière radioactive de l'environnement.
L'efficacité mesurée lors du test du 12 juillet était d'environ 730 pour une efficacité minimale requise de 1000 (ce qui correspond à une division par un facteur d'au moins 1000 de la quantité d'iode susceptible d'être rejetée). De ce fait, en cas d'accident radiologique grave survenant dans l'installation, la quantité d'iode radioactif rejetée dans l'environnement aurait été significativement plus élevée que celle attendue dans la démonstration de sûreté de l'installation.
Compte tenu du non-respect d'une prescription technique réglementaire et de la dégradation de la défense en profondeur, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie