Non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly

Publié le 30/01/2022

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 14 janvier 2022, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect de la conduite à tenir prévue par les règles générales d’exploitation du réacteur 1 concernant l’indisponibilité partielle du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG).

Les règles générales d’exploitation sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite des réacteurs associées. Elles prescrivent notamment les délais maximums de réparation et les conduites à tenir en cas d’indisponibilité des systèmes requis pour assurer la sûreté des réacteurs.

Le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (ASG) est utilisé en cas de défaillance de l’alimentation normale en eau afin d’assurer le refroidissement du réacteur. Il est également utilisé lors des phases de démarrage et de mise à l’arrêt du réacteur. Le circuit ASG comprend deux voies redondantes (voies A et B). Il comporte deux motopompes alimentées électriquement et, en redondance, une turbopompe entraînée par une turbine à vapeur.

Afin de s’assurer de la disponibilité du circuit ASG, les motopompes et la turbopompe doivent être requalifiées après les opérations de maintenance.

Le 12 janvier 2022, lors du redémarrage du réacteur 1 de la centrale de Dampierre-en-Burly, l’exploitant a identifié que la requalification de la turbopompe après maintenance n’avait pas été complète. La turbopompe a donc été considérée comme indisponible par l’exploitant. Les actions entreprises par EDF ont permis de rendre la turbopompe disponible le 13 janvier 2022.

Les investigations menées a posteriori par l’exploitant ont révélé que cette requalification aurait dû être réalisée depuis le 7 janvier 2022. Le circuit ASG a alors été considéré comme partiellement indisponible depuis cette date. Les règles générales d’exploitation, qui prévoient une réparation sous 3 jours, n’ont donc a posteriori pas été respectées.

Les motopompes des deux voies redondantes du circuit ASG sont restées disponibles pendant toute cette période. Elles auraient été suffisantes pour assurer le refroidissement du réacteur en cas de défaillance de l’alimentation normale en eau.  

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, il a affecté la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur. En raison de l’indisponibilité partielle d’un système de sûreté associés et compte tenu de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 31/01/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie