Non-respect d’un critère de fuite interne du circuit primaire principal du réacteur n°1

Publié le 07/03/2012

Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 18 décembre 2011, alors que le réacteur n°1 était en cours de redémarrage après son arrêt programmé pour maintenance, l’exploitant n’a pas détecté qu’un critère de débit de fuites du circuit primaire n’était pas conforme aux Règles Générales d’Exploitation (RGE).

Sur un réacteur à eau pressurisée, le refroidissement du combustible est assuré par un circuit primaire fermé contenant de l’eau sous pression mise en circulation par trois pompes dites « pompes primaires ».

Des fuites dites « technologiques » sont prévues par conception sur le circuit primaire et sont régulièrement surveillées au titre des RGE. Elles sont récupérées directement dans des réservoirs spécifiques au niveau du circuit primaire ou peuvent se produire de circuit à circuit, c’est-à-dire qu’elles sont collectées via des circuits fermés connectés au circuit primaire. Ces fuites technologiques assurent des fonctions particulières. Celles qui se produisent notamment au niveau des joints des pompes primaires sont récupérées puis réinjectées avec de l’eau sous pression au niveau des joints pour assurer leur refroidissement et leur étanchéité. Les RGE définissent plusieurs critères de débit de fuite interne du circuit primaire à ne pas dépasser.

Le 18 décembre, une fuite sur une soupape de protection contre les surpressions du circuit de refroidissement à l’arrêt du réacteur, circuit qui n’était pas connecté au circuit primaire dans cet état du réacteur, est venue alimenter un réservoir de collecte servant à mesurer une partie des fuites du circuit primaire. Cet apport d’eau d’un circuit annexe a ainsi perturbé l’évaluation du bilan quotidien de fuites internes propres au circuit primaire.

Cette fuite de soupape, qui n’a pas été détectée immédiatement, a conduit au dépassement de l’un des critères de débit de fuites primaires définies dans les RGE ainsi qu’au non-respect de la conduite à tenir qui consiste au passage vers un autre état du réacteur sous deux heures. C’est l’analyse menée deux mois après par l’exploitant sur les bilans de fuite réalisés au redémarrage du réacteur 1 qui a mis en évidence la fuite sur la soupape.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation. En raison du non-respect d’une conduite à tenir imposée par les RGE et de la détection tardive de la fuite sur la soupape, cet évènement a été reclassé au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie