Mauvais réglage d’un système de protection automatique du réacteur 2 de la centrale de Dampierre-en-Burly
Le 15 juillet 2014, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly détecte un écart sur un dispositif du système de protection automatique du réacteur, au cours d’un essai périodique destiné à vérifier sa disponibilité et son bon fonctionnement. Un réglage non conforme est observé puis corrigé sur un module électronique participant au calcul d’un signal de protection du réacteur.
Le 17 juillet 2014 un autre essai périodique met en évidence le même écart sur un second module. Le troisième et dernier module est alors contrôlé. Le même écart est observé et corrigé.
Le réglage non conforme a été effectué le 9 juillet 2014. Les intervenants avaient utilisé un appareil de mesure de tension électrique dont certaines caractéristiques n’étaient pas adaptées. La résistance interne de l’appareil n’était pas suffisante. Son branchement sur le circuit a provoqué une chute de la tension mesurée. La mesure était donc inférieure à la valeur réelle et a conduit à un réglage erroné.
Le dispositif concerné par ces écarts participe à la protection du combustible et de sa gaine. Entre le 9 et le 17 juillet 2014, le fonctionnement de ce système de protection a été partiellement dégradé. Si des conditions incidentelles telles qu’une surchauffe ou une surpuissance locale du cœur avaient eu lieu, alors les protections automatiques auraient pu intervenir avec un léger retard.
L’écart a été détecté dans un délai ne permettant pas à l’exploitant de respecter la conduite à tenir imposée par les spécifications techniques d’exploitation (STE).
Cet évènement n’a pas eu de conséquences sur les installations, les travailleurs ou l’environnement. Il a été reclassé au niveau 1 de l’échelle INES par l’exploitant le 22 septembre en raison du non respect des spécifications techniques d’exploitation.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie