Manutention d'assemblages combustibles avec un appareil de levage non-conforme aux règles générales d'exploitation

Publié le 12/08/2009

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 30 juillet 2009, le CNPE du Tricastin a informé l’Autorité de sûreté nucléaire qu'il n'avait pas réalisé dans les délais impartis certains essais périodiques relatifs à un appareil de manutention. Le 31 juillet, le CNPE a volontairement procédé au début du rechargement du réacteur n°1 en utilisant cet appareil de manutention qui, en application des règles générale d'exploitation, n'aurait pas dû être utilisé.

Les réacteurs à eau pressurisée sont équipés de plusieurs appareils de levage utilisés pour les opérations de maintenance des installations. Le chargement et le déchargement des assemblages combustibles sont ainsi réalisés à l'aide d'un pont roulant qui permet le transfert des assemblages entre le bâtiment du réacteur et le bâtiment d'entreposage du combustible.
Afin de vérifier régulièrement la fiabilité de ces appareils de levage, des essais de bon fonctionnement sont périodiquement réalisés.

Le 23 juillet 2009, le site a détecté que les essais périodiques prescrits par les règles générales d'exploitation n'avaient pas été réalisés selon la périodicité requise sur 8 appareils de levage des réacteurs n°1, 3 et 4. En application des règles générales d'exploitation, ces appareils de levage auraient dû être considérés comme indisponibles et leur utilisation aurait due être proscrite en attendant l'exécution des essais périodiques non réalisés.

Malgré cet écart, le site a engagé les opérations de rechargement en combustible du réacteur n°1 en utilisant l'un des appareils indisponibles.

A la demande de l'ASN, le site a suspendu les opérations de rechargement le 31 juillet 2009, mais 5 assemblages combustibles avaient déjà été rechargés.

Le site a immédiatement procédé aux essais périodiques des matériels de levage en écart  et les résultats de ces contrôles ont été conformes. Le rechargement du réacteur a donc pu reprendre son cours.

Cet événement n'a pas eu de conséquences sur les installations, sur l'environnement ni sur les travailleurs.

En raison d'un manque de culture de sûreté, l'Autorité de sûreté nucléaire a classé cet événement au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie