Légère irradiation d'un expérimentateur lors d'une intervention sur un échantillon irradié

Publié le 23/12/2001

Grand accélérateur national d'ions lourds (GANIL) Accélérateur de particules - G.I.E. Ganil

Le 26 avril 2001, un expérimentateur d'une équipe de physique d'un laboratoire externe au GANIL a ouvert une chambre à vide de l'accélérateur de particules pour y démonter un échantillon irradié sans respecter les règles de radioprotection applicables sur le site.

Le GANIL est une installation conçue pour produire, accélérer et distribuer dans différentes salles d'expérience des faisceaux de particules guidés dans des enceintes maintenues sous vide, dénommées chambres à vide. Pour mener leurs expériences, les physiciens, qui n'appartiennent pas pour la plupart aux équipes du GANIL, placent dans des chambres à vide des échantillons pour les irradier. Après irradiation, les interventions sur ces chambres, notamment la récupération des échantillons, sont régies par des règles visant à protéger les expérimentateurs des rayons ionisants. En particulier, l'accès aux locaux et aux équipements recevant le faisceau est soumis à des contrôles du service de radioprotection et au port du dosimètre opérationnel, appareil portable permettant le suivi en temps réel d'éventuelles irradiations.

Le 26 avril dernier, un expérimentateur a récupéré son échantillon irradié sans avertir le service de radioprotection préalablement à l'intervention ainsi que pendant l'intervention lorsque son dosimètre opérationnel s'est mis en alarme. Ces transgressions aux règles de radioprotection ont entraîné une exposition de cet intervenant estimée à 0,003 millisiervert ; cette valeur est à comparer à la limite réglementaire annuelle pour les travailleurs de 50 millisieverts.

Il est à noter qu'un incident similaire, classé au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), s'était déjà produit le 11 janvier 2001.

Cet incident n'a eu de conséquences ni sur l'environnement ni sur la santé des travailleurs ou du public.

Néanmoins, en raison de la transgression à plusieurs reprises des règles de radioprotection applicables au GANIL, symptomatique d'un manque de culture de radioprotection, et du caractère répétitif de ce type d'événement, il a été classé par l'Autorité de sûreté nucléaire au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie