Indisponibilité partielle de la fonction d'extraction d'iode du système de ventilation du bâtiment combustible

Publié le 22/08/2018

Centrale nucléaire du Blayais Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 17 août 2018, l'exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté portant sur l’indisponibilité partielle de la fonction d’extraction d’iode du système de ventilation du bâtiment combustible du réacteur 1.

Le bâtiment combustible est équipé d’un circuit de ventilation et de filtration de l’air (DVK). Ce circuit est composé de deux voies redondantes (A et B) qui permettent de maintenir la température ambiante dans les limites acceptables pour le personnel et les matériels. En cas d’accident de manutention des assemblages de combustible, ce circuit assure également le confinement du bâtiment pour éviter tout rejet accidentel à l’extérieur de la centrale (notamment d’iode radioactif). Dans ce cas, une partie de la ventilation du bâtiment combustible doit être arrêtée pour permettre le fonctionnement optimal de l’extraction d’iode du circuit DVK, qui nécessite un débit d’air réduit.

Le 30 juillet 2018, le réacteur 1 est à l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible. Lors d’essais de mise en service de la fonction extraction d’iode de la ventilation DVK, l’exploitant constate que la ventilation de la voie A reste totalement en fonctionnement alors qu’une partie des ventilateurs aurait dû s’arrêter.

L’exploitant identifie alors que cette situation est due à la pose inappropriée de relais électriques lors d’opérations de maintenance préventive réalisées du 16 au 18 juillet 2018.

Du 16 au 30 juillet, des opérations de manutentions de combustible ont été réalisées à deux reprises. En cas d’accident avec endommagement de la gaine des assemblages de combustible, le circuit de ventilation et de filtration de l’air n’aurait pas assuré sa fonction de limitation des rejets d’iode radioactif de façon optimale. Des alarmes auraient toutefois permis de détecter l’anomalie et une intervention manuelle aurait permis l’arrêt des ventilateurs concernés.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur le personnel et sur l’environnement.

Toutefois, compte tenu de sa détection tardive, cet évènement a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie