Incident du 10 juillet 2003 : opération de conduite inappropriée à Saint-Laurent B1
Le 10 juillet 2003, les équipes de conduite du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent procèdent à un essai de bon fonctionnement du matériel qui les conduit à diluer l'eau du circuit primaire. Cette opération a une influence sur la réactivité du coeur, qui peut être régulée de deux façons : par la variation de la concentration en bore de l'eau du circuit primaire, ou par l'insertion des grappes de commande. De ce fait, une dilution anticipée ou excessive de l'eau du circuit primaire entraîne automatiquement l'insertion des grappes de commande : c'est ce qui s'est produit au cours de l'essai du 10 juillet. Il s'agit jusque là d'une manoeuvre d'exploitation connue et autorisée.
En revanche, l'exploitant n'a pas identifié le fait que les grappes de commande se rapprochaient de leur limite d'insertion basse, et n'a pas pris en temps voulu les mesures appropriées : les grappes de commande ont finalement dépassé pendant quatre minutes leur « limite très basse d'insertion », avant de revenir dans une situation normale. Le franchissement de cette limite très basse est interdit, afin de limiter les dégâts qui pourraient être causés au coeur lors d'un éventuel accident.
Cet incident avait été déclaré le 11 juillet et classé au niveau 0 de l'échelle INES. Après analyse poussée de l'événement, l'exploitant de la centrale nucléaire de Saint-Laurent a jugé que les lacunes de culture de sûreté qu'elle mettait à jour justifiaient un reclassement au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie