Dysfonctionnement d'un dispositif d'arrêt d'urgence
Le 24 mars dernier, le CEA procédait à la requalification du mécanisme d'une des deux barres de sécurité permettant l'arrêt d'urgence du réacteur OSIRIS. Ce dernier était à l'arrêt, et le combustible nucléaire était partiellement déchargé.
L'un des critères des essais est le temps de chute de la barre, qui doit être inférieur ou égal à 450 millisecondes lorsque le circuit primaire de refroidissement ne fonctionne pas. Le temps de chute observé au cours de la requalification était supérieur à la seconde. Cette anomalie est similaire à d'autres anomalies constatées en juillet et novembre 2004 et dont la cause n'a pas été déterminée.
Sur le réacteur OSIRIS, les barres de commande sont des organes qui sont alternativement dédiés au pilotage de la puissance du réacteur ou à la sûreté (arrêt d'urgence). En novembre 2004 et janvier 2005, l'exploitant a rencontré des refus de déplacement de barres qui étaient affectées au pilotage de la puissance du réacteur.
Ces multiples anomalies indiquent une diminution de la fiabilité du mécanisme de ces barres et, donc, une dégradation de la fonction de sûreté qu'elles assurent. Par conséquent, l'Autorité de sûreté nucléaire a demandé à l'exploitant de démontrer que la sûreté de son installation reste assurée.
Compte tenu du renouvellement d'anomalies affectant un organe participant à une fonction essentielle de la sûreté du réacteur, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie