Détection tardive d’une fuite du circuit primaire survenue à la suite d’une opération de maintenance sur le réacteur 1

Publié le 11/06/2020

Centrale nucléaire de Golfech Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 10 juin 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire de Golfech a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à une fuite du circuit primaire supérieure au débit autorisé qui s’est produite dans un local au niveau du circuit d’échantillonnage du réacteur 1.

Le système d’échantillonnage (REN) permet de prélever des échantillons de fluides provenant de différents circuits, notamment du circuit primaire principal, et de les acheminer vers l’extérieur de l’enceinte afin de déterminer leurs caractéristiques radiologiques et chimiques.

Le 5 juin 2020, le réacteur 1 était en exploitation. A l’issue d’une opération de maintenance sur un capteur du circuit REN de contrôle des paramètres radiochimiques de l’eau du circuit primaire, l’exploitant a procédé à la déconsignation de la ligne d’échantillonnage. Lors de cette déconsignation, deux robinets doivent être fermés afin de garantir l’étanchéité de la ligne d’échantillonnage. Les robinets, qui présentaient un point dur à la fermeture, sont restés partiellement ouverts. Dès lors, la remise en service de la ligne d’échantillonnage a débuté sans que les robinets soient correctement fermés, conduisant à un rejet de vapeur du circuit primaire dans un local confiné.

En fin de matinée, l’équipe de conduite a détecté la fuite de vapeur dans le local. Elle a considéré en première analyse que cette fuite provenait d’un circuit de distribution de vapeur auxiliaire qui avait été remis en service dans la matinée. En milieu d’après-midi, l’exploitant a constaté la contamination du local. Un agent d’exploitation, envoyé pour contrôler la position des robinets de la ligne d’échantillonnage, a refermé ces derniers.

La fermeture des robinets de la ligne d’échantillonnage a permis de stopper la fuite de vapeur du circuit primaire, qui aura duré six heures environ. Les calculs réalisés a posteriori par l’exploitant montrent que le débit de cette fuite a été supérieur au seuil de 230 litres par heure défini dans les spécifications techniques d’exploitation.

Aucun dépassement des seuils réglementaires de radioactivité rejetée à l’extérieur n’a été détecté. Plusieurs intervenants ont été exposés aux vapeurs faiblement contaminées présentes dans le local. Après examen de leur état de santé, le service médical de la centrale n’a relevé aucune trace de contamination interne.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée au confinement. En raison de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie