Détection tardive d’une erreur de positionnement de deux vannes d’isolement de l’enceinte du réacteur
Depuis le 6 septembre 2012, le réacteur n° 3 a été mis à l’arrêt pour procéder au rechargement en combustible et effectuer des opérations de maintenance. Le 15 septembre 2012, alors que le réacteur n° 3 de la centrale du Blayais était en phase de déchargement de son combustible, l’exploitant a identifié une erreur de positionnement de deux vannes situées sur une canalisation traversant l’enceinte de confinement du réacteur.
L’enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouve le réacteur nucléaire. Elle est destinée à retenir les produits radioactifs en cas d’accident et son étanchéité est particulièrement surveillée. De nombreuses canalisations traversent cependant cette enceinte. Des vannes d’isolement, situées de part et d’autre de la paroi en béton, permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les règles d’exploitation ou les procédures de conduite exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.
Les spécifications techniques d’exploitation demandent en particulier que, pendant les manutentions de combustible, l’enceinte soit complètement étanche. Les opérations de déchargement du combustible du réacteur n° 3 de la centrale du Blayais ont débuté le 14 septembre 2012 alors que, à l’issue d’une intervention réalisée précédemment, deux vannes du circuit de circuit de refroidissement intermédiaire, situées à l’extérieur de l’enceinte de confinement, n’avaient pas été refermées.
Le 15 septembre 2012, le chef d’exploitation a identifié l’erreur de position de ces deux vannes et a aussitôt arrêté la manutention du combustible. Dans l’intention de rétablir l’intégrité du confinement, il a fait fermer les autres vannes de ce circuit, situées à l’intérieur de l’enceinte, puis il a fait reprendre les opérations de déchargement.
L’analyse réalisée a posteriori par EDF a cependant conclu que l’action de fermeture des vannes à l’intérieur de l’enceinte n’avait pas été suffisante pour assurer l’intégrité du confinement et garantir le respect des règles d’exploitation.
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de la détection tardive d’un non respect des règles d’exploitation de la centrale, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie