Dépassement du gradient de montée en puissance du réacteur 4
Le 4 août 2014, lors des essais réalisés en puissance après le redémarrage du réacteur 4 à la suite d’un arrêt pour maintenance et rechargement du combustible, un défaut matériel a conduit à une augmentation automatique de la puissance du réacteur plus rapide que ce qu’autorisent les spécifications techniques d'exploitation.
Afin de protéger les gaines des crayons combustibles situés dans le cœur du réacteur, qui constituent la première barrière de confinement entre les produits radioactifs et l’environnement, les spécifications techniques d’exploitation imposent de ne pas dépasser une certaine vitesse de variation de la puissance du réacteur.
Le 4 août 2014, il s’est produit une défaillance simultanée de plusieurs capteurs de mesure de pression au niveau de la turbine, dans la partie non nucléaire de l’installation, alors que le réacteur fonctionnait à 87% de sa puissance nominale.
A la suite de cet aléa, les automatismes de régulation du réacteur ont augmenté la puissance fournie par le combustible nucléaire.
Malgré l’action rapide des opérateurs, la puissance du réacteur est brièvement montée à 94 % de sa puissance nominale de fonctionnement, sans respecter la limite de variation de puissance fixée par les spécifications techniques d'exploitation (3% de la puissance nominale par heure au moment de l’événement).
En outre, lorsqu’à la suite d’un arrêt pour maintenance et rechargement du combustible l’exploitant réalise les essais permettant de s’assurer du bon fonctionnement des dispositifs de sûreté et de la conformité des paramètres de fonctionnement du réacteur, il doit respecter des paliers, les essais se faisant au fur et à mesure de la montée en puissance du réacteur. Lors de l’incident du 4 août, la puissance du réacteur 4 a dépassé 90% de sa puissance nominale de fonctionnement alors que les essais préalables au franchissement de ce palier n’étaient pas terminés.
En dehors de ces écarts, les paramètres de fonctionnement du réacteur sont restés dans les limites prescrites au cours de cet incident et, en particulier, les automatismes de protection du réacteur n’ont pas été sollicités.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.
En raison du non-respect des spécifications techniques d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie