Dépassement du délai de repli du réacteur 1 requis par les règles générales d’exploitation en cas de cumul d’événements
Le 14 mai 2019, l’exploitant de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux a déclaré à ASN un évènement significatif pour la sûreté, relatif au non-respect des règles générales d’exploitation du réacteur 1 concernant un dépassement du délai de repli de ce réacteur requis en cas de cumul d’événements.
Le confinement des matières radioactives sur une centrale nucléaire est assuré par trois barrières : la gaine du combustible, le circuit primaire et l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur. Ces dernières font régulièrement l’objet de contrôles pour s’assurer qu’elles remplissent correctement leur rôle. L’enceinte du bâtiment réacteur est traversée par différentes tuyauteries. Celles-ci sont périodiquement testées afin de vérifier qu’elles ne présentent pas de fuite. Des robinets permettent d’obturer chacune de ces tuyauteries pour la réalisation de ces tests.
Le 7 mai 2019, le réacteur étant à l’arrêt pour maintenance et remplacement du combustible, l’exploitant a réalisé des tests de confinement d’une tuyauterie traversant l’enceinte. L’un d’eux nécessitait la fermeture de plusieurs robinets pendant le temps nécessaire à la réalisation du test, rendant indisponibles deux systèmes de sûreté. Dans cette situation, en application des règles générales d’exploitation, le repli du réacteur n’était requis que sous 8 heures, ce qui laissait un temps suffisant pour réaliser les tests nécessaires.
A la fin du test, lors de la remise en configuration normale des circuits, un robinet n’a pas pu être ré-ouvert. L’équipe de conduite a alors considéré que les deux systèmes de sécurité concernés étaient indisponibles à partir du moment où le robinet avait été détecté bloqué en position fermée, à la fin du test, alors qu’ils auraient dû être considérés indisponibles depuis le début du test.
Dès que l’équipe de conduite s’est aperçue de cette erreur, le repli du réacteur a été amorcé, mais le délai de 8 heures imposé par les règles générales d’exploitation était alors dépassé de 20 minutes.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, des systèmes de sécurité ont été indisponibles sur une durée plus longue que prévue par les règles générales d’exploitation.
En raison du non-respect des règles générales d’exploitation, cet évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie