Dépassement de la vitesse maximale de variation de la température au niveau du pressuriseur
Lors des opérations de mises à l'arrêt des réacteurs pour rechargement en combustible ou maintenance, les sites de Paluel, Tricastin, Penly et Flamanville ont constaté que la vitesse de variation de température du pressuriseur prescrite par les spécifications techniques d'exploitation n'avait pas été respectée (voir l'information du 24 décembre 2002 concernant l'événement significatif « Non-respect de spécifications techniques d'exploitation » de chacun des sites). Cette anomalie a fait l'objet d'une déclaration par EDF, le 13 février 2003, concernant tous les réacteurs de France.
Le pressuriseur est un réservoir cylindrique, d'axe vertical, dont le fond communique avec une des principales tuyauteries du circuit primaire. Il contient, lorsque le réacteur est en fonctionnement, de l'eau sous forme liquide dans sa partie inférieure et sous forme vapeur dans sa partie supérieure. Il permet de contrôler la pression dans le circuit primaire.
Lors des opérations de mise à l'arrêt du réacteur, la pression et la température du circuit primaire sont abaissées afin de permettre l'ouverture du circuit pour le rechargement du réacteur ou la réalisation d'interventions sur des matériels. Afin d'éviter des sollicitations thermiques susceptibles d'engendrer des phénomènes de fatigue thermique du métal constituant le pressuriseur, des vitesses de refroidissement et de chauffe sont prévues par les spécifications techniques d'exploitation.
Certaines manoeuvres normales d'exploitation pour remplir et homogénéiser le pressuriseur ont conduit à des variations rapides de température supérieures aux vitesses prescrites par les spécifications techniques d'exploitation. Ces dépassements n'avaient pas été détectés ; ils ont été mis en évidence par une analyse a posteriori des relevés de température dans le pressuriseur.
En raison de la faible amplitude des variations de température, ces dépassements ne mettent pas en cause la résistance à la pression du pressuriseur. Ils ont de plus été pris en compte lors de la conception de l'installation.
En raison du non-respect à plusieurs reprises d'une limite des spécifications techniques d'exploitation sur plusieurs réacteurs sans que l'écart ait été détecté immédiatement, et de l'utilisation d'une procédure inadéquate, l'Autorité de sûreté a décidé de classer cet incident au niveau 1 de l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie