Dépassement de la température autorisée de rejet dans le canal de Donzère-Mondragon.
Du 12 juillet au 12 août 2003, la centrale nucléaire du Tricastin a dépassé à plusieurs reprises la température autorisée du canal à l'aval du site après le mélange des eaux de refroidissement pour une durée totale d'environ 49 h et une température maximale atteinte de 28,8°C.
La température maximale autorisée du rejet découle d'un calcul qui prend en compte la température de l'eau du canal en amont du site, de son débit et de la puissance des réacteurs.
Les conditions climatiques exceptionnelles actuelles ont eu pour conséquence une température élevée de l'eau du canal et des baisses de son débit.
Le respect de la température maximale de rejet est habituellement assurée en baissant la puissance délivrée par les réacteurs.
La nécessité de maintenir la sécurité du réseau électrique dans la région Sud-Est et l'alimentation des installations de l'usine EURODIF a nécessité une production électrique minimale de la centrale nucléaire du Tricastin, qui a conduit à des dépassements de la limite autorisée, essentiellement lors du week-end du 20 au 22 juillet où la température de rejet a été non conforme pendant environ 37 h.
Le 12 août, les ministres chargés de l'industrie, de l'environnement et de la santé ont fixé par arrêté ministériel de nouvelles conditions de rejet, ce jusqu'au 30 septembre 2003, et dans la stricte mesure où les besoins de production électrique le nécessitent. Ainsi, la centrale nucléaire du Tricastin pourra continuer à pratiquer des rejets thermiques jusqu'à ce que l'écart entre la température de l'eau à l'amont et à l'aval après mélange atteigne 3°C.
Une commission de surveillance de l'environnement est mise en place afin de procéder au suivi de l'impact des rejets thermiques sur le canal et le Rhône.
Cet événement, qui ne concerne pas la sûreté nucléaire, n'est pas classé sur l'échelle INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Événement hors échelle